Objet : Liste du groupe de travail Diversité (liste à inscription publique)
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- From: p4bl0 <pablo.rauzy AT gmail.com>
- Subject: Fwd: mail de la communauté universitaire
- Date: Mon, 16 Feb 2009 01:13:07 +0100
- Domainkey-signature: a=rsa-sha1; c=nofws; d=gmail.com; s=gamma; h=mime-version:in-reply-to:references:date:message-id:subject:from :content-type; b=T/zoG3wfgYK47OFhB8qFNj90SUz9eeGROnNdKn0W6apj65ZtB+tmzmxBeH0Cz29LLZ 3rXPzpTZXbXMPRwZT108YVveHSzbArM6Dyo87mWAxLvNzwPnnbKgjxOFTEFZIWUA4rLD 9N8FBb7pPTNqlsjqHrkgSqOIIQ6TUeAQdaUzI=
* OPERATION "10 puissance n" *
Pour diffuser largement dans la population les raisons de notre
mobilisation, vous pouvez envoyer le tract joint à 10 de vos contacts en lui
demandant de faire la même chose et de transmettre la même consigne.
L'enseignement supérieur et la recherche sont votre bien comme le sont
l'hôpital, la justice ou la culture. Nous, personnels de l'université et des
organismes, nous le défendons. Pour en améliorer la qualité, les
universitaires ont fait dès 2004 des propositions : aucune n'a été retenue.
Aujourd'hui, le gouvernement orchestre la casse de l'Université pour lui
faire abandonner à sa vocation première, l'élaboration et la transmission de
savoirs, et la subordonner aux seuls besoins de l'économie. C'est pour
dénoncer cette régression, protéger et faire progresser ce service public en
danger que nous nous battons. Soutenez nous.
Pourquoi la communauté universitaire est-elle en colère ?
- Parce que nous voulons une authentique autonomie des universités :
La liberté de pensée et l'indépendance à l'égard de tous les pouvoirs sont
partout garanties aux universitaires. La pseudo autonomie qui nous est
imposée restreint aujourd'hui ces libertés académiques en nous soumettant au
seul pouvoir du président de l'université.
- Parce que nous voulons des organismes de recherche forts : Les
scientifiques doivent pouvoir déterminer eux-mêmes leurs politiques de
recherche. Remettant en cause ce principe internationalement reconnu, le
gouvernement veut découper les organismes comme le CNRS en instituts pour
mieux les piloter, lui interdisant d'avoir des projets scientifiques
autonomes.
- Parce que nous revendiquons le travail coopératif : Au lieu de la
coopération, le système promeut la compétition permanente entre
scientifiques. Si nous revendiquons l'émulation intellectuelle, nous
dénonçons cette compétition généralisée qui nuira au progrès de la science
et à la qualité des enseignements.
- Parce que nous voulons être évalués par nos pairs non par des
gestionnaires : Les universitaires, contrairement à ce qui est dit, sont
évalués par leurs pairs tout au long de leur carrière. Nous avons fait des
propositions pour améliorer cette évaluation mais nous refusons celle faite
par des gestionnaires sur des critères quantitatifs absurdes.
- Parce que nos carrières doivent être revalorisées : Les enseignants-
chercheurs et les chercheurs sont recrutés en moyenne à 33 ans, à Bac
+ 8 ou 10, leur salaire moyen est alors de 1720 euros net ; le salaire
médian étant d'environ 2500 euros net.
- Parce que nos métiers doivent être reconnus : Les carrières des
personnels techniques et administratifs sont totalement bloquées. Ces
métiers doivent enfin reconnus à la place qu'ils méritent..
- Parce que nous voulons des budgets à la hauteur des enjeux : Sur les 1.8
milliards/an annoncés, l'essentiel est consacré à la recherche privée tandis
que celui du secteur public diminue en euros constants :
0.6% du PIB alors que nos voisins sont à environ 1%.
- Parce qu'il est faux de dire que la recherche française est en déclin :
La recherche française est reconnue internationalement et largement primée.
Elle tient le 6ème rang mondial alors que son budget par rapport au PIB est
lui au 26ème . Le coût financier de chaque article scientifique publié est
l'un des plus faibles.
- Parce que le nombre d'enseignants diminue tandis que celui des étudiants
augmente : 250 suppressions de postes cette année. Avec le taux
d'encadrement le plus faible d'Europe, l'Université a malgré tout su faire
face à l'arrivée massive d'étudiants. Aujourd'hui, elle ne peut plus
accueillir convenablement les étudiants.
- Parce que le temps que nous pouvons consacrer à la recherche diminue :
Nous voulons pouvoir faire convenablement nos enseignements et nos
recherches. Or notre charge d'enseignement n'a cessé d'augmenter, réduisant
d'autant notre temps consacré à la recherche.
Nous voulons une réforme de nos statuts faite dans la concertation.
- Parce que le nombre de chercheurs diminue : Alors que la recherche serait
notre priorité nationale, le nombre de postes de chercheurs ouverts au
concours a diminué. De 25% au CNRS, passant de 400 à 300, ce qui ne compense
même pas les départs à la retraite.
- Parce que la précarité s'installe dans les amphis et les labos :
Nos statuts stables nous ont permis de maintenir la recherche au meilleur
niveau malgré ses handicaps budgétaires. Cet équilibre est menacé car de
plus en plus d'universitaires sont remplacés par des personnels au statut
précaire.
- Parce que nos étudiants sont maltraités : Un enseignement de qualité
réclame des moyens. L'Etat annonce une augmentation par étudiant de 1000
euros/an or il n'investit que 6000 euros/an à l'Université contre 13 000
euros en classes préparatoires ou IUT.
- Parce que nous ne voulons pas voir augmenter les frais de scolarité :
Pour augmenter les ressources des universités, l'Etat voudrait transformer
les étudiants en usagers payant le service offert. En Angleterre, au nom de
cette même politique, les frais de scolarité sont passés en moyenne de 100 à
8000/an.
- Parce que les diplômes deviendront rapidement périmés : Les diplômes
doivent permettre aux étudiants de s'adapter à un monde en perpétuel
mouvement. Or les formations professionnalisantes qu'on nous demande de
mettre en place, en perdant tout caractère généraliste, auront un contenu
rapidement obsolète et inutile.
- Parce qu'il est faux que l'Université soit responsable du chômage des
jeunes diplômés : En France, 56% des jeunes diplômés restent 5 ans avec des
emplois sous-qualifiés. Nos étudiants ne trouvent pas d'emplois non pas
parce que les diplômes ne sont pas adaptés mais parce que le secteur privé
n'en crée que très peu.
- Parce que les étudiants se détournent de la recherche et de
l'enseignement supérieur : Selon le ministère de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche, le nombre d'étudiants se destinant à la recherche et
l'enseignement supérieur devrait diminuer d'ici 2017 de 33%. C'est le
potentiel de recherche de demain qui est ainsi découragé.
Pour diffuser largement dans la population les raisons de notre
mobilisation, vous pouvez envoyer le tract joint à 10 de vos contacts en lui
demandant de faire la même chose et de transmettre la même consigne.
L'enseignement supérieur et la recherche sont votre bien comme le sont
l'hôpital, la justice ou la culture. Nous, personnels de l'université et des
organismes, nous le défendons. Pour en améliorer la qualité, les
universitaires ont fait dès 2004 des propositions : aucune n'a été retenue.
Aujourd'hui, le gouvernement orchestre la casse de l'Université pour lui
faire abandonner à sa vocation première, l'élaboration et la transmission de
savoirs, et la subordonner aux seuls besoins de l'économie. C'est pour
dénoncer cette régression, protéger et faire progresser ce service public en
danger que nous nous battons. Soutenez nous.
Pourquoi la communauté universitaire est-elle en colère ?
- Parce que nous voulons une authentique autonomie des universités :
La liberté de pensée et l'indépendance à l'égard de tous les pouvoirs sont
partout garanties aux universitaires. La pseudo autonomie qui nous est
imposée restreint aujourd'hui ces libertés académiques en nous soumettant au
seul pouvoir du président de l'université.
- Parce que nous voulons des organismes de recherche forts : Les
scientifiques doivent pouvoir déterminer eux-mêmes leurs politiques de
recherche. Remettant en cause ce principe internationalement reconnu, le
gouvernement veut découper les organismes comme le CNRS en instituts pour
mieux les piloter, lui interdisant d'avoir des projets scientifiques
autonomes.
- Parce que nous revendiquons le travail coopératif : Au lieu de la
coopération, le système promeut la compétition permanente entre
scientifiques. Si nous revendiquons l'émulation intellectuelle, nous
dénonçons cette compétition généralisée qui nuira au progrès de la science
et à la qualité des enseignements.
- Parce que nous voulons être évalués par nos pairs non par des
gestionnaires : Les universitaires, contrairement à ce qui est dit, sont
évalués par leurs pairs tout au long de leur carrière. Nous avons fait des
propositions pour améliorer cette évaluation mais nous refusons celle faite
par des gestionnaires sur des critères quantitatifs absurdes.
- Parce que nos carrières doivent être revalorisées : Les enseignants-
chercheurs et les chercheurs sont recrutés en moyenne à 33 ans, à Bac
+ 8 ou 10, leur salaire moyen est alors de 1720 euros net ; le salaire
médian étant d'environ 2500 euros net.
- Parce que nos métiers doivent être reconnus : Les carrières des
personnels techniques et administratifs sont totalement bloquées. Ces
métiers doivent enfin reconnus à la place qu'ils méritent..
- Parce que nous voulons des budgets à la hauteur des enjeux : Sur les 1.8
milliards/an annoncés, l'essentiel est consacré à la recherche privée tandis
que celui du secteur public diminue en euros constants :
0.6% du PIB alors que nos voisins sont à environ 1%.
- Parce qu'il est faux de dire que la recherche française est en déclin :
La recherche française est reconnue internationalement et largement primée.
Elle tient le 6ème rang mondial alors que son budget par rapport au PIB est
lui au 26ème . Le coût financier de chaque article scientifique publié est
l'un des plus faibles.
- Parce que le nombre d'enseignants diminue tandis que celui des étudiants
augmente : 250 suppressions de postes cette année. Avec le taux
d'encadrement le plus faible d'Europe, l'Université a malgré tout su faire
face à l'arrivée massive d'étudiants. Aujourd'hui, elle ne peut plus
accueillir convenablement les étudiants.
- Parce que le temps que nous pouvons consacrer à la recherche diminue :
Nous voulons pouvoir faire convenablement nos enseignements et nos
recherches. Or notre charge d'enseignement n'a cessé d'augmenter, réduisant
d'autant notre temps consacré à la recherche.
Nous voulons une réforme de nos statuts faite dans la concertation.
- Parce que le nombre de chercheurs diminue : Alors que la recherche serait
notre priorité nationale, le nombre de postes de chercheurs ouverts au
concours a diminué. De 25% au CNRS, passant de 400 à 300, ce qui ne compense
même pas les départs à la retraite.
- Parce que la précarité s'installe dans les amphis et les labos :
Nos statuts stables nous ont permis de maintenir la recherche au meilleur
niveau malgré ses handicaps budgétaires. Cet équilibre est menacé car de
plus en plus d'universitaires sont remplacés par des personnels au statut
précaire.
- Parce que nos étudiants sont maltraités : Un enseignement de qualité
réclame des moyens. L'Etat annonce une augmentation par étudiant de 1000
euros/an or il n'investit que 6000 euros/an à l'Université contre 13 000
euros en classes préparatoires ou IUT.
- Parce que nous ne voulons pas voir augmenter les frais de scolarité :
Pour augmenter les ressources des universités, l'Etat voudrait transformer
les étudiants en usagers payant le service offert. En Angleterre, au nom de
cette même politique, les frais de scolarité sont passés en moyenne de 100 à
8000/an.
- Parce que les diplômes deviendront rapidement périmés : Les diplômes
doivent permettre aux étudiants de s'adapter à un monde en perpétuel
mouvement. Or les formations professionnalisantes qu'on nous demande de
mettre en place, en perdant tout caractère généraliste, auront un contenu
rapidement obsolète et inutile.
- Parce qu'il est faux que l'Université soit responsable du chômage des
jeunes diplômés : En France, 56% des jeunes diplômés restent 5 ans avec des
emplois sous-qualifiés. Nos étudiants ne trouvent pas d'emplois non pas
parce que les diplômes ne sont pas adaptés mais parce que le secteur privé
n'en crée que très peu.
- Parce que les étudiants se détournent de la recherche et de
l'enseignement supérieur : Selon le ministère de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche, le nombre d'étudiants se destinant à la recherche et
l'enseignement supérieur devrait diminuer d'ici 2017 de 33%. C'est le
potentiel de recherche de demain qui est ainsi découragé.
--
Pablo.
- Fwd: mail de la communauté universitaire, p4bl0, 16/02/2009
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