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educ - Re: [EDUC] L'affiche éduc de l'A pril dans l'US Mag 705

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] L'affiche éduc de l'A pril dans l'US Mag 705


Chronologique Discussions 
  • From: "Marie-Odile Morandi" <mbottoli AT voyager.archi.it>
  • To: <educ AT april.org>
  • Subject: Re: [EDUC] L'affiche éduc de l'A pril dans l'US Mag 705
  • Date: Wed, 6 Apr 2011 08:36:32 +0200

Bonjour,

Donnez-vous l'autorisation de diffuser ce message ? En particulier à partir de cette phrase "Je propose de "forcer le trait" et de reprendre à notre
compte le discours du SNES et de lui donner un contenu
(numérique bien sûr)." qui pourrait être modifiée...

Amicalement
Marie-Odile Morandi

----- Original Message ----- From: <cnestel AT free.fr>
To: <educ AT april.org>
Sent: Tuesday, April 05, 2011 7:36 PM
Subject: Re: [EDUC] L'affiche éduc de l'April dans l'US Mag 705



----- "Rémi Boulle" <remi.boulle AT gmail.com> a écrit :

Bonjour,

[Pour info]

L'US Mag est l'hebdomadaire du Syndicat National des Enseignants du
Second Degré (SNES). Dans le numéro 705 du 5 mars 2011, page 43, vous
trouverez un encart présentant d'affiche "Logiciels libres à partager
sans compter" avec un lien vers la page pour les télécharger :
http://www.april.org/education-les-logiciels-libres-partager-sans-compter
et un pour les commander :
http://enventelibre.org/produits/affiche-education-a-partager-sans-compter

:-)

Bonsoir,

Je ne suis pas au SNES, mais ravi de voir que le SNES publie un encart
sur l'affiche sur les logiciels libres.

J'ai fait partie il y a plus d'une dizaine d'années du groupe ITIC
du SNES qui a fini par s'auto-dissoudre écoeuré de voir que le
SNES, tous courants confondus, refusait de prendre sérieusement
en compte les enjeux du numérique dont les logiciels libres, à
l'école.

En face, le Sgen-CFDT prenait des positions radicalement opposées
à celles du groupe ITIC du SNES (dont une partie des membres a
rejoint l'EPI) confondant matériels et logiciels dans la
notion de TICE et d'outils, puis prônant plus tard le B2i,
devenant le relais idéologique ou vice versa du Café
Pédagogique épaulé par la société Microsoft.

Et si Jérôme Touzé du SGEN que j'ai déjà rencontré est favorable
aux logiciels libres, ce n'est qu'en tant qu'outils pédagogiques
du socle commun.

En ce sens, si le temps nous le permet durant les vacances
de Paques (on peut constater que le groupe educ de l'April
est moins actif durant les périodes de conseils de classes
par exemple et contrairement aux opinions répandues, les
enseignants ne disposent que de très peu de temps libre),
il serait nécessaire de mettre en place une sorte de candidats.fr
à l'usage des syndicats enseignants.

Pour le moment, seul le Sgen-CFDT a pris position.
Voir à ce propos la manifeste : "Le numérique pour changer l'École"
accessible ici :
http://blog.sgen.net/numerique/?page_id=75

La confusion entre matériels et logiciels qui perdure
dans les prises de position de ce syndicat perdure toujours :
"Par « accès à l’outil », il faut entendre le matériel dans ses
différentes formes, mais aussi la maintenance indispensable.".

Dans ce texte on retrouve huit occurrences du mot "outil".
Aucune du mot : logiciel.

Le numérique est y toujours considéré comme le prolongement
d'une pédagogie (toujours l'outil) sans prendre en compte
que le medium est son propre message, sans prendre en compte
que si l'imprimerie a bouleversé les modes de représentation
des connaissances, accéléré le développement scientifique
et technique, la révolution numérique constitue un paradigme
encore plus radical...

Le SNES, en apparence, a des positions plus proches des
nôtres.

Tandis que le SGEN appelle au renforcement du socle commun
et à l'extension tous azimuts des livrets de compétences,
modèle néo-libéral de l'OCDE dont PISA en est le porte-voix ;
le SNES appelle au boycott du livret de compétences tant
qu'il n'est pas obligatoire, refuse le socle commun
des "connaissances" et des compétences au profit d'une
culture commune (principalement centrée sur des connaissances
et un partage de faits culturels) sans pour autant
définir le contenu de cette "culture commune".
De ce fait le SGEN, avec l'aide du Café pédagogique, pratique
un advocing-lobbying en direction notamment des candidats
à l'alternance (PS, Europe-Ecologie les Verts, Fédérations
de parents d'élèves, hiérarchie intermédiaire de l'Education
nationale), tandis que le SNES se limite à une culture
protestataire sans propositions concrètes aux candidats
à l'alternance.

En ce sens, n'en doutons pas, si nous n'agissons pas,
avec Sarko ou le PS nous aurons toujours un seul patron
pour ce qui concerne l'informatique dans l'éducation :
Microsoft.

Que pouvons nous faire ?
Comment agir ?
Que proposer ?

Je propose de "forcer le trait" et de reprendre à notre
compte le discours du SNES et de lui donner un contenu
(numérique bien sûr).

1. Pourquoi le mouvement pour le logiciel libre ne peut
pas, en matière d'éducation, se satisfaire du B2i et
de l'approche par compétences ?

a- Parce qu'on demande aux enseignants de valider des
compétences qui ne sont enseignées nulle part.

b- Parce que le B2i a été remanié de telle sorte que
les connaissances sous-jacentes à la mise en oeuvre de
certaines de ces compétences ont été volontairement supprimées
par le ministère de l'Education ;

c- Parce que l'obscurantisme est contraire à la philosophie
du logiciel libre ;

d- Parce que le Logiciel libre est, à l'instar du projet
de l'école publique : émancipateur. L'usage d'un logiciel
dans un contexte nécessairement limité dans le temps et
dans l'espace, sans apprentissage des processus sous-jacents
à cet usage, ne peut déboucher que sur une logique
d'aliénation et de déqualification permanente.

Par delà les compétences éphémères il importe donc davantage
de militer en faveur d'une culture commune informatique
et numérique.

2. Pourquoi le groupe de Travail Education de l'April
ne peut pas s'aligner sur les positions de J.P. Archambault
et de l'EPI ?

a) Une option informatique en Terminale S, réservée à une élite
(n'en doutons pas, la véritable finalité de cette option
sera une pré-selection pour les classes prépas, rôle que jouait
l'option Mesures physiques et informatique) ne nous satisfait
pas.
La culture informatique et numérique doit être accessible
à tous et ce, dès le collège.

b) Le projet de programme de TS réduit les logiciels à la seule
"expression d’un algorithme dans un langage exécutable par une machine",
sans indiquer ce qui différencie un code source d'un fichier exécutable
(confusion entretenue par les éditeurs de logiciels privateurs).

c) La notion de "propriété intellectuelle" énoncée noir
sur blanc dans le futur programme de TS n'est pas acceptable.
On touche ici au coeur de l'enjeu de l'instruction publique
à l'ère du numérique :

- alors que les néo-libéraux (aux Etats-Unis les néo-conservateurs)
évoquent la notion "d'égalité des chances" comme si l'école
était comparable à un jeu de hasard (le loto, le Tiercé garantissent
l'égalité des chances entre tous les joueurs), l'école publique
celle de la République dont les principes ont été énoncé dans
les Mémoires sur l'instruction publique de Condorcet, est fondée
sur l'égalité des droits d'accès aux savoirs.
C'est en sens là que les principes de l'instruction publique
et ceux du mouvement pour le logiciel libre sont en phase.
Seules les licences libres permettent l'égalité des droits
d'accès aux savoirs et sont l'une des conditions premières
d'une instruction publique à l'ère du numérique.

d) S'il est indéniable qu'un programme informatique traduit dans
un langage de programmation : des algorithmes ; réduire l'informatique
aux seules mathématiques appliquées est un non sens épistémologique.
L'informatique est certes la fille des mathématiques mais
elle n'est pas la fille d'un seul parent hermaphrodite.

Entre l'informatique purement outil qui ne distingue pas
le matériel du logiciel (problématique qui n'est pas sans
évoquer la vente liée) où il ne s'agit de former que des utilisateurs/
consommateurs et des mathématiques appliquées réservées à une élite,
existe une troisième voix : une culture numérique et informatique
pour tous.

Voilà en gros, ce qu'il faut développer.
Voilà ce sur quoi il faut appeler les candidats à l'alternance
à se prononcer, voilà pourquoi il nous faut pour ce faire
prendre contact avec les syndicats dont le SNES qui
a des positions proches de nous (mais sachons que ses positions sont
une coquille vide)

Merci de m'avoir lu jusque là.

Charlie


--
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