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educ - Re: [EDUC] bonjour à tous && abuledu

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] bonjour à tous && abuledu


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: Éric Seigne <eric.seigne AT ryxeo.com>
  • Cc: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] bonjour à tous && abuledu
  • Date: Thu, 9 Jun 2011 18:09:57 +0200 (CEST)


----- "Éric Seigne" <eric.seigne AT ryxeo.com> a écrit :

>
> PS: j'espère que nous n'allons pas déclencher des trolls a rallonge
> comme en 2003/2004 sur les aspects économiques (je remercie encore
> l'april pour son soutiens à l'époque et qui avait souligné que le
> libre
> peut-être commercial tant qu'on respecte les règles), nous vivons du
> libre et nous créons de l'emploi dans ce secteur tout comme des
> centaines d'autres sociétés du libre en france ... qui l'eut crut il y
> a 10 ans ?:)

Salut Eric,

Il est bien établi depuis les tous débuts du mouvement pour le logiciel
libre que libre ne veut pas dire gratuit. Et l'histoire du mouvement
pour le logiciel libre en France est là pour nous rappeler que
certaines entreprises ont joué un rôle de premier plan.

La première entreprise du Libre à avoir diffusé la GNU GPL
fut Remcomp fondée par François Vigneron dès les années
quatre-vingt en offrant des solutions GNU/Linux aux entreprises
de serveurs Minitel.
Rempcomp est sans doute le plus vieux Fournisseur d'accès Internet
en France, dès 1994, via UUCP ce qui permit aux serveurs BBS
du réseau bitnet d'accéder aux news ainsi qu'aux micro-serveurs
Minitel qui fut le vivier, hors du monde académique des premières
communautés du logiciel libre.

Rempcomp travailla entre autre avec Brainstorm fondé par Laurent
Chemla (qui quelques années plus tard fonda gandi.net avec
Valentin Lacambre qui travaillait également avec François
Vigneron). Pour la petite histoire, Laurent Chemla fut le
fondateur de la première association française numérique
liée à la philosophie du logiciel libre (l'AUI, l'association
française des utilisateurs d'Internet) et François Vigneron,
outre l'animation des conférences C et Unix sur le BBS Modula,
fut le premier en France, dès les tous débuts des années 80
à avoir adapté les logiciels de BBS américains aux normes
vidéotex pour l'émergence du mouvement des sysops, premiers
serveurs indépendants du Minitel sur le réseau auto-commuté.

Une grande partie des idées sur la neutralité du net
portées par Benjamin Bayart, le président de FDN, viennent
de l'éthique et de la philosophie de l'entreprise de
Laurent Chemla où Benjamin était salarié.

D'autres entreprises comme X Design de Patrick Sinz qui
était prof à Paris 8, introduisit tk tcl, et démissionna
pour ne pas mélanger les rôles (aujourd'hui je crois
que Patrick est au bureau de l'Aful), IdealX de Nat
Makerevitch d'IdealX qui embaucha de nombreux hacktivistes
de la communauté comme Dominique Quatraveaux, Sébastien
Blondeel, etc, étaient membres du même réseau d'amitiés.

Les liens entre entreprises du Libres et communauté ne
datent donc pas d'aujourd'hui.

Pour autant, l'éducation, l'instruction publique oserais-je
écrire constitue un cas à part.

Des nombreux développeurs des communautés enseignantes
des années quatre-vingt, quatre-vingt-dix, et débuts
2000, tout en revendiquant que libre ne veut pas dire
gratuit, tout en reconnaissant l'importance stratégique des
entreprises du Libre pour le développement du logiciel
libre ont développé une philosophie basée sur les fondements
de laïcité et gratuité de l'école de la République
détruite par une privatisation larvée par le numérique
que les syndicats traditionnels et les forces de gauche
traditionnelles n'ont pas été capables d'analyser par
méconnaissance des enjeux du numérique dans la mondialisation.

Les deux postures ne sont pas antinomiques.
Libre ne veut pas dire gratuit et gratuité de l'école
laïque gratuite et obligatoire ne sont pas antinomiques
avec les entreprises du Libre (je ne parle pas de l'Open Source),
mais elles le sont les grands groupes monopolistes
transnationaux qui ont bâti un modèle économique sur une
prétendue économie de la connaissance (de la propriété
intellectuelle en fait).

Je ne sais pas quels trolls dans les années 2003, 2004
tu évoques, mais une chose parait certaine; le groupe de
travail Education de l'April aura toujours comme principe
premier l'égalité des droits d'accès à tous aux savoirs.

Or, il se trouve que, de par la décentralisation nihiliste
de Gaston Deferre, les CRDP qui ne sont pas des entreprises
privées, puisque leurs agents sont payés par l'Etat,
sont tenus de s'autofinancer. Ce qui a pour effet de
privilégier un modèle économique archaïque mono-éditeur
qui non seulement privilégie les logiciels propriétaires
fondés sur de la vente de licences, mais qui exclut de
la communication commerciale des CRDP en direction
des académies : l'auto-production enseignante.

C'est ainsi que de nombreux logiciels libres éducatifs
ont été au fur et à mesure totalement occultés, excepté
Sésamath qui a su développer une communauté.

Seuls les projets adossés à des entreprises trouvent
aujourd'hui une pérennité,

Il importe de rétablir un service public des logiciels
libres, de la participation des communautés enseignantes
des gens de terrain. Il importe tout simplement
aujourd'hui de redonner la parole au peuple.

Dernier point. Le Médef via Microsoft et le Syntec
interviennent directement dans les formations et
les programmes scolaires.

A la culture commune, fondement de la République,
s'est substitué un socle commun des compétences.

Longue vie à toi,
Longue vie à AbulEdu,
En toute amitiés mais LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE

Charlie

L'école est un enjeu de civilisation qui doit échapper
aux enjeux des guerres économiques et du déterminisme
social.

Je ne sais pas si



  • Re: [EDUC] bonjour à tous && abuledu, cnestel, 09/06/2011

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