Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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- From: cnestel AT free.fr
- To: Philippe NIQUET <philippe.niquet AT free.fr>
- Cc: educ AT april.org
- Subject: Re : [EDUC]formalisation positions Ap ril pour l'éducation
- Date: Mon, 7 Jan 2013 11:08:40 +0100 (CET)
----- Philippe NIQUET <philippe.niquet AT free.fr> a écrit :
> il manque un versant éducation tout au long de la vie, ou plus
> exactement replacer la question de l'enseignement (en gras souligné)
> dans l'approche globale de l'éducation (en gras souligné).
>
> il semble qu'au sein de l'Education Nationale existe un groupe de
> travail sur l'éducation tout au long de la vie, révolution conceptuelle
> s'il es est.
>
Bonjour,
On est là aux confins de deux univers : le libre, et la notion d'éducation
tout au long de la vie qui est discutée.
Pour ce qui concerne la notion d'éducation tout au long de la vie,
une pièce à notre réflexion : le texte de Rémi Hess publié dans
Cahiers pédagogiques et accessible ici :
http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article7260
La démarche me plaît, car on n'est pas là dans des éléments de langage(1).
(1) Elément de langage :
(Politique) (Surtout au pluriel) Argument concernant un sujet, élaboré à
l’avance, et répété continuellement dans les médias par les membres d’un
gouvernement, d’un parti politique, d’un syndicat, etc.
Vous avez peut-être remarqué, lors des longues soirées électorales, quand
vous zappez d’une chaîne à l’autre pour voir toujours les mêmes guignols,
à quel point leur discours est convenu, standardisé. Les arguments,
d’une bouche à l’autre, sont les mêmes. Parfois, assénés dans le même
ordre, avec les mêmes mots.
Réf : http://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%A9l%C3%A9ment_de_langage
Dans son texte, Rémi Hess essaye d'aller au fond des choses, pour
essayer de comprendre la sémantique du terme, son historique et
savoir ce qu'il recouvre.
Pour Rémi Hess : "La fortune de cette formule vient du fait qu’elle
a été reprise par la Commission européenne, qui en a fait un de ses
chevaux de bataille. Elle la définit ainsi : « L’éducation et
la formation tout au long de la vie recouvrent aussi bien
es activités d’apprentissages pour des raisons personnelles,
civiques et sociales que pour des raisons professionnelles. »
Si l’on interroge cette définition, on s’aperçoit qu’elle oscille
entre deux extrêmes : la possibilité de (construire son éducation
en fonction de son épanouissement personnel, par exemple) d’un côté,
et de l’autre l’injonction à (l’employabilité).".
Les commentaires ne sont pas moins inintéressants :
"L’article de Rémi Hess est d’autant plus intéressant que le concept
européen de "Life long learning" aurait du, me semble-t-i, être traduit
par "Apprentissage tout au long de la vie", et non pas éducation tout
au long de la vie."
Pour autant, j'y discerne une contradiction, l'article oscille entre
"une formation/apprentissage tout au long de la vie des "apprenants",
c'est-à-dire de nous tous et de l'autre les études référées parlent
principalement de la formation tout au long de la vie des enseignants.
Si ce texte est une première approche, on s'aperçoit qu'en est encore
dans le flou.
Alors comment intégrer le libre dans cette auberge espagnole ?
Sans oublier l'éducation populaire qui relèverait aussi d'une
éducation tout au long de la vie dont le texte ne parle pas ?
Pour ce qui me concerne, j'ai toujours considéré les mouvements
associatifs du Libre, transgénérationnels comme les Guls, les Fabs
Labs, les contributeurs bénévoles de Wikipédia comme une forme
contemporaine non instituée de l'Education populaire qui pourrait
aussi entrer dans l'une des définitions de formation tout au long
de la vie.
Et si l'on devait faire l'histoire de l'informatique à l'école
on se rendrait compte qu'elle n'est pas rentrée par la grande porte
institutionnelle mais par les mouvements associatifs d'éducation
populaire.
Par exemple les premiers "cadres" du Plan informatique pour tous
provenaient des clubs informatiques des lycées et collèges
regroupés en Fédération des clubs Microtel-Ademir.
De même le volet télématique du plan IPT s'est inspiré de l'association
Aspasie de Marne-la-Vallée.
Aujourd'hui, force est de constater la césure entre l'institution
scolaire et les communautés du Libre qui reprennent à leur compte
la philosophie de l'Education populaire, sans pour autant être
labellisés comme tels.
Je terminerai par : chantier ouvert.
Librement,
Charlie
- [EDUC] formalisation positions April pour l'éd ucation, Philippe NIQUET, 07/01/2013
- Re : [EDUC]formalisation positions Ap ril pour l'éducation, cnestel, 07/01/2013
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