Re : [EDUC]La Hadopi a démarr é sa comm'

[cnestel AT free.fr]

----- Louis-Maurice De Sousa <louis.de-sousa AT pi-et-ro.net> a écrit :
> Pour info…
> 
> ***********************************************
>      Voici un mail envoyé aux personnes en charge de la vie lycéenne 
> dans les rectorats, proposant d'animer des ateliers sur la propriété 
> intellectuelle en direction des profs et élèves.
> 
>      -----------------------------------

Réfélexions au passage :

a) Il serait temps qu'on agisse en amont. Ainsi ce qui se passe 
était d'autant plus prévisible que sur ce sujet, avant les élections
présidentielles et législatives, le PS et l'UMP étaient parvenus
à un consensus, pour ce qui concerne l'éducation. Notamment lors
du "rapport sur les droits de l’individu dans la révolution numériqueé
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3560.asp

Les préconisations de ce rapport, sous l'nfluence de certains lobbies
des industries culturelles sont celles qu'applique en partie Peillon
en matière de projet "numérique" pour l'école.
(durant la dernière campagne les industries du divertissement ont
squatté tous les partis politiques sans exception).

b) Puisqu'enfin est posée la question de la prétendue "propriété
intellectuelle" et de l'Hadopi à l'école, nous devons faire face au 
paradoxe suivant :

Alors que nous devons soutenir l'introduction progressive d'un
enseignement de l'information et des prétendues sciences du 
numérique dans le secondaire, l'amendement  118, présenté au Sénat 
par Mme Gonthier-Maurin, MM. Le Scouarnec, P. Laurent et les membres 
du groupe communiste républicain et citoyen que Jean-Pierre et
L'EPI demandaient de soutenir inscrivait ce nécessaire enseignement
progressif de l'informatique dans l'article Art. L. 312-9, relatif à 
la "propriété intellectuelle" ; et était ainsi libellé :

"« Art. L. 312-9. – L’enseignement de l’informatique et des sciences 
du numérique est dispensé progressivement à l’école, au collège et au 
lycée à tous les élèves. Il porte sur les grands domaines de la science 
et de la technique informatique. Il comporte aussi notamment la formation 
à l’utilisation des outils et des ressources numériques et une 
sensibilisation 
aux droits et devoirs et à l’usage de l’internet et des réseaux, dont la 
protection de la vie privée et au respect de la propriété intellectuelle. »

Réf : http://www.senat.fr/seances/s201305/s20130523/s20130523019.html

Ce qui m'amène à l'analyse suivante.

1. Tant que nous n'aurons pas des positions claires et cohérentes
sur un certain nombre de sujets, nous serons condamnés à des discours
segmentés et protestataires, sans offrir une véritable alternative,
alors même que l'informatique (libre) ouvre pour partie une perspective
culturelle et civilisationnelle que Stiegler (que je n'apprécie pas
en tout) nomme ici fort judicieusement la société de contribution.

L'April n'a à ma connaissance aucune position sur le cloud computing
notamment dans sa version SaaS qu'on ne peut pas séparer de 
la problématique des partenariats public privé qui revêtent principalement
en matière d'informatique, et plus particulièrement dans les services
publics et l'éducation la forme du SaaS.

La distinction entre logiciels libres et open source qui se satisfait
d'un pragmatisme économique où libre et privateurs peuvent cohabiter
induit nos positions segmentées et protestataires au coup par coup.

En gros, nous manquons de cohérence stratégique ; ce qui nous interdit
d'être efficients sur le plan tactique.

Librement,
Charlie