Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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Re : Re: Re : Re: [EDUC]Les je unes parlementaires étudiantes et les logiciels libre !
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- From: cnestel AT free.fr
- To: npettiaux AT april.org
- Cc: David Dadon <david AT dadon.fr>, educ AT april.org
- Subject: Re : Re: Re : Re: [EDUC]Les je unes parlementaires étudiantes et les logiciels libre !
- Date: Tue, 11 Jun 2013 19:00:30 +0200 (CEST)
----- Nicolas Pettiaux <npettiaux AT april.org> a écrit :
> Bonjour Charlie,
Salut Nicolas,
>
> > Il faudrait tout de même relativiser.
> bien sûr.
>
> > a) Le public n'attend pas une telle réforme.
> > Si tel était le cas, les "politiques" seraient plus sensibles
> > à la demande de leurs électeurs (le but de beaucoup de politiques,
> > c'est d'être élu)
>
> Je sais bien que le «grand public» n'attend pas une telle réforme.
> Mais nous pouvons aussi, comme les lobbies (ce que nous ne sommes pas)
> utiliser des arguments de présentations.
>
> Nous pouvons dire que les jeunes qui participaient comme jeunes
> députés représentent le grand public, en première approximation (même
> si c'est une erreur qui ici nous arrange).
>
> Bien sûr que c'est faux : tout le monde ne va pas à Sciences-PO.
> Est-ce que les personnes qui font Sciences-PO et ENA représentent la
> France ? (je ne connais ces institutions que comme belge !) Je crois
> que non. Et pourtant ce sont des gens parmi ceux-ci qui trustent les
> places de décideurs sur les listes électorales et dans les CA
> influents non ?
Clément Méric, le jeune militant anti-fasciste récemment assassiné était
étudiant à Sciences Po... Les anti-fascistes qui se sont rassemblés
un peu partout en France pour se recuellir savaient très bien que
l'important n'était pas qu'il fut étudiant à Sciences Po, même si
le fait qu'il fut étudiant à Science Po marque indéniablement une
appartenance avec un réseau social particulier ; un peu comme
les jeunes militants maoistes de 68 davantage présents à Normale-Sup,
au lycée Henri IV ou à Louis-le-Grand que dans les établissements
de banlieue.
Ce n'est donc pas l'aspect Science Po qui est fondamental mais
"les journées parlementaires étudiantes" qui ont voté,
à l'unanimité, ce que l'Assemblée nationale a refusé.
Je n'ai pas encore écrit ma lettre aux Sénateurs et députés,
mais je compte bien m'y référer demain.
Pour autant :
> peut-être que le grand public n'est pas attentif. Si le fait que le
> grand public n'était pas sensible à une cause suffisait à ne pas la
> faire adopter, combien de grandes causes seraient adoptées ?
Reste à savoir si l'Open source est ma cause. Et donc une cause
que je souhaite promouvoir auprès du grand public.
En revanche les enjeux de société, ouverts par le logiciel libre
et non pas l'open source à la mode Cloud tendance SaaS (qui a
fait paraît-il un tabac au dernier Solutions Linux dont je m'en bats
les c..... , eux m'interpellent.
> Combien a-t-il fallu réellement de gens pour faire passer les idées
> d'école publique pour tous, de votes pour tous ... ? Sans doute peu de
> gens éclairés.
Le problème n'est pas tant le temps qu'il a fallu pour les premiers
lycées de jeunes filles (un siècle après la déclaration des droits
de la femme et de la citoyenne) ou les décrets de la Commune de
Paris reprenant les Mémoires sur l'instruction publique de Condorcet,
mais le fait que ces idées aient été exprimées, le fait qu'une alternative
était possible.
Aujourd'hui, nous vivons une période de pauvreté de pensée et
le triomple comme jamais de la société du spectacle.
Ce qui importe avant tout c'est qu'un groupe soit capable de
construire un projet cohérent, produise de la pensée, ouvre
des portes dans une société qui va droit dans le mur.
La révolution informatique ouvre cette perspective, sans pour
autant solutionner les guerres de religions, les totalitarismes,
la destruction de la planète.
Il ne s'agit pas de se mobiliser pour que telle ou telle entreprise
de "l'open source" obtienne des marchés mais pour que l'éthique
du mouvement pour le logiciel libre fondé par Richard Stallman
et les mouvements qui s'en sont inspirés participent aux
alternatives de la crise de civilisation que nous traversons.
Alors là oui, nous serons en mesure de battre les lobbies,
tout simplement parce qu'ils défendent une économie de rente,
des corporatismes krypto-féodaux qui vont à l'encontre
de l'intérêt général.
> > c) Généralement ce sont les jeunes militants des partis de
> > gauche qui prônent dans leurs manifestes le logiciel libre.
>
> Il faut donc les soutenir là où ils peuvent. Et si ils viennent de
> partis de droite aussi.
Ce sont à droite majoritairement les souverainistes comme
Dupont Aignan voire même des membres du Front National.
Et si les partis de gauche ne souhaitent pas imploser,
ils ne peuvent laisser le débat sur la souveraineté à
la seule droite nationale.
Comment concevoir une Europe avec une monnaie unique,
sans règles fiscales communes ?
Pourquoi les collectivités territoriales majoritairement
à gauche en France dilapident-elles l'argent public, alors
même que nous devons faire face un peu partout à des déficits
budgétaires, auprès d'entreprises du numérique qui sont
basées en Irlande et ne payent pratiquement pas d'impôts
sur les sociétés ou de TVA en France ?
Pourquoi Montebourg et Pellerin ont-ils applaudi le brevet
unitaire européen ?
Pourquoi Montebourg ne dit pas que même si l'on avait
nationalisé ArcelorMittal, il aurait fallu payer des royalties
à Mittal qui n'a pas lancé son OPA pour racheter les sites
de production mais les brevets d'Arcelor ?
Même si l'on déborde un peu là du seul intérêt corporatiste
des brevets logiciels ; le modèle économique tant pour les brevets
industriels que pour les brebets logiciels est à peu près le
même.
Le jour où l'on sera capables de traiter de ces sujets là,
alors on sera capables d'inscrire profondément le logiciel
libre dans un projet de société.
>
> Bon, l'espoir fait vivre et l'enthousiasme des jeunes est communicatif.
Oui mais le Syntec ne va pas sortir un communiqué de presse
pour autant.
Librement,
Charlie
- Re: Re : Re: [EDUC] Les jeunes parlementaires ét udiantes et les logiciels libre !, Nicolas Pettiaux, 11/06/2013
- Re : Re: Re : Re: [EDUC]Les je unes parlementaires étudiantes et les logiciels libre !, cnestel, 11/06/2013
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