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educ - Re: [EDUC] Un rapport (ancien) de l'IGEN ou on parle du libre et d'en faire sa promotion (pour les manuels)

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Un rapport (ancien) de l'IGEN ou on parle du libre et d'en faire sa promotion (pour les manuels)


Chronologique Discussions 
  • From: Thierry Munoz <thierry.munoz AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Un rapport (ancien) de l'IGEN ou on parle du libre et d'en faire sa promotion (pour les manuels)
  • Date: Sat, 26 Oct 2013 17:41:29 +0200

Le 26/10/2013 13:15, Vincent-Xavier JUMEL a écrit :
Enfin, je l'ai lu en diagonale, mais je pense qu'il y'a des trucs
intéressant à en tirer.

http://cache.media.education.gouv.fr/file/2011/36/4/Rapport_2010-087_manuel_scolaire_ere_numerique_167364.pdf
Bonjour,
Merci pour le lien. Voici les passages qui m'ont "marqué" :


page 36 :
À côté des éditeurs, producteurs traditionnels de ressources pédagogiques, apparaissent des producteurs indépendants susceptibles de les concurrencer. C’est le cas de systèmes de production de ressources fondés sur un réseau collaboratif, comme par exemple Sésamath. Né du regroupement de sites individuels de professeurs de mathématiques, ce dispositif, qui dépend d’un collectif d’enseignants, produit des ressources (cahiers, manuels sous licence libre) et propose des exercices interactifs. Il occuperait aujourd’hui 15 à 20 % du marché des manuels de mathématiques. L’expérience est emblématique d’une évolution qui, en mettant à la disposition des professeurs et de leurs élèves des ressources gratuites ou d’un coût réduit, remet en cause le marché traditionnel des éditeurs et ses règles non écrites.

page 57 :
La quasi-totalité des éditeurs craignent que des acteurs publics ne soient tentés d’ouvrir ou d’encourager l’ouverture de portails pédagogiques de nature à les concurrencer. Ils pensent que Sésamath reçoit un soutien de la part de l’institution, sous forme d’heures supplémentaires ou de décharges accordées aux enseignants impliqués dans son développement, comme de la part de certains conseils généraux. Ils redoutent aussi les effets de concurrence de la mise en ligne des cours par le CNED dans le cadre de l’Académie en ligne. Ils voient, dans ces situations, une distorsion de concurrence particulièrement fâcheuse : comment des éditeurs privés pourraient-ils rivaliser avec un produit financé sur fonds publics et proposé gratuitement ? Au total, aux yeux des éditeurs, la puissance publique doit à la fois promouvoir et protéger. Ils attendent par conséquent d’elle qu’elle préserve leur liberté, qu’elle n’entre pas en concurrence avec eux et qu’elle accompagne la reconversion progressive et la restructuration de leur secteur d’activité, par exemple dans le cadre de l’emprunt national et, plus généralement, de la politique de développement de l’économie numérique.

page 58 :
En vérité, la problématique de l’interopérabilité dépasse absolument celle du manuel et de son rapport au monde numérique. Ne disposant ni de ressources cognitives et professionnelles appropriées (maîtrise des standards informatiques) ni de ressources économiques suffisantes (maîtrise de la production informatique au plan industriel), l’édition scolaire aussi bien que les services pédagogiques de l’État s’inscrivent comme n’importe quelle organisation dans une réalité dont ils doivent subir les contraintes. Il leur appartient d’apprendre à exploiter la diversité offerte par le monde informatique en ne s’enfermant dans aucune solution logicielle étroite, voire en privilégiant le développement de ressources (notamment applicatives) dites « libres », au détriment des solutions propriétaires. Ils doivent également veiller à l’intégrité des métadonnées qui constituent désormais le fonds de toute recherche applicative et de tout développement logiciel – c’est-à-dire à la fois à leur sécurité et à leur disponibilité, du moins à des fins d’accroissement et de diffusion des savoirs.

Par contre, dans la partie "Recommandations" à la fin du rapport, à aucun moment n'apparaîssent les notions d'interopérabilité et de formats libres et ouverts (ai-je mal lu ?).

Cordialement,

Thierry Munoz



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