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educ - Re: [EDUC] Un syndicat enseignant

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] Un syndicat enseignant


Chronologique Discussions 
  • From: "Raphaelle Brangier" <raphaelle.krummeich AT univ-rouen.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Un syndicat enseignant
  • Date: Sun, 11 Jun 2017 11:25:53 +0200

Bonjour,
"faire confiance à la DNE" en se référant à la DAJ et la CNIL comme instrument du contrôle d'une "charte" ou dénoncer l'aliénation de l'EN aux GAFAM ne me semblent pas épuiser un débat pourtant crucial sur cette liste. Il s'agit de positions syndicales qui ne suffisent pas à répondre aux raisons qui ont motivé la création de l'april. La situation est complexe.
Il ne s'agit pas d'inscrire cet écrit dans la logique de dénoncer un quelconque entrisme syndical ou politique dans l'asso April : je suis moi-même syndicaliste, porteuse de mandats au sein de plusieurs conseils, et militante politique locale. Mais je suis aussi impliquée dans le secteur associatif et membre de la communauté universitaire etc. C'est à ce titre que j'interviens.
La logique de "résistance" (et donc minoritaire) dans laquelle se situe l'April n'autorise pas ou peu la division en son sein : il n'y a pour moi pas de mots tabou... comme par exemple, l'économie de l'attention, qui fait partie du périmètre de la discussion. A la différence des GAFAM et autres acteurs du secteur lucratif, l'approche par les logiciels libres demande une appropriation des outils et donc, intrinsèquement, une critique de ceux-ci. C'est le combat de David contre Goliath, tant en terme de temporalité (ils vont très vite) que de force (le réseau d'influence, les moyens, les usages) : je ne crois pas gagner dans une confrontation de face avec GAFAM et la technocratie française GAFAM-compatible... il nous faut la durée et la masse des usagers... et rappelez-vous, David a gagné !
Ma principale crainte aujourd'hui est l'instillation par les dispositifs d'accompagnement au changement de l'EN d'une vision (idéologie ?) positiviste des technologies, alors que nous constatons tou-tes les effets délétères de leurs usages lorsque ceux-ci ne sont pas "appris". De mon point de vue, les données personnelles elles-mêmes sont une face émergée de l'iceberg : elles servent de prétexte à un faux débat sur l'effet de violation de l'intime par des technologies sur la personne. Je ne dis pas qu'il ne faut pas les protéger : les principes de la CNIL sont nécessaires... mais, tout comme dans d'autres domaines du registre de la sécurité et de la protection des personnes, c'est le rôle des usagers qui est déterminant et donne l'efficacité du dispositif. Quelle différence pour l'enfant fait-on entre une fuite technique accidentelle de données d'un collège et les conséquences du collégien qui saisit des données personnelles (bien plus détaillées) sur son écran ?
Il me semble qu'une stratégie de décentralisation n'est pas forcément perdante si celle-ci s'efforce de construire en même temps les réseaux nécessaires (et efficaces) à la circulation des savoirs entre les divers sites décentralisés.
bonne journée !
Raphaëlle
ps: l'intitulé de message de Marie-Odile (un syndicat enseignant) prête probablement à confusion, puisque le sujet/thème lui-même n'est pas, en tant que tel, mentionné... une maladresse ?


Le Samedi 10 Juin 2017 16:08 CEST, Marie-Odile Morandi <mbottoli AT mailarchi.it> a écrit:
 
 

Bonjour

Pour info

http://ecoleetsociete.se-unsa.org/Numerique-on-a-besoin-de-cadre-et-de-serenite

 
--

Amicalement
Marie-Odile Morandi
Adhérente April

--
Raphaëlle Krummeich
Ingénieure de recherche
IRIHS - Université de Rouen
Tél : 0232769214 / 0668475734
raphaelle.krummeich AT univ-rouen.fr


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