Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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- From: Marie-Odile Morandi <mbottoli AT mailarchi.it>
- To: APRIL-Education-LD <educ AT april.org>
- Subject: [EDUC] Si vous avez le temps de vous pencher sur la question
- Date: Mon, 11 Sep 2017 08:03:53 +0200
Bonjour, bon courage et bonne rentrée à celles et ceux qui « rentrent »
Récentes transcriptions concernant l'éducation : Élèves bientôt tous fichés : https://www.april.org/eleves-bientot-tous-fiches-rue-des-ecoles itopie - Et si on voulait des technologies éthiques ? : https://www.april.org/itopie-et-si-voulait-des-technologies-ethiques Éducation nécessaire de l’enfant à l’étudiant passe aussi par celle des professeurs : https://www.april.org/education-necessaire-de-l-enfant-l-etudiant-passe-aussi-par-celle-des-professeurs-rmll2017
Sur Twitter François Bocquet, responsable su ministère de
l'Education vante les services de https://itslearning.com/fr/blog/
(itslearning_Fr
propose 2 màj intégrant les services des Je me permets de
lui répondre en lui demandant de lire les propos de Daniel
Agacinski : « Mais il y a cette question, que vous avez évoquée aussi tout à l’heure, des traces d’apprentissage. C’est-à-dire au fond, quand vous confiez, quand vous vous faites faire des exercices ou des leçons à des élèves, ou des interactions entre enseignants, par un certain nombre d’outils numériques qui sont à la disposition du grand public, avec ou sans conditions spécifiques à l’Éducation, vous laissez des traces d’apprentissage qui n’appartiennent, au fond, ni aux enseignants, ni aux élèves eux-mêmes, ni à l’Éducation nationale en tant qu’institution, mais à l’entreprise, au fabricant de cet outil-là. Au fond, après, qu’il soit français, étranger, et que les données soient hébergées ici ou là, qu’est-ce qui se passe ? Il se passe que quand vous fabriquez un outil pédagogique et que vous l’ouvrez à un grand nombre d’utilisateurs, vous récupérez précisément ces traces d’apprentissage qui vont vous permettre de le développer et de l’améliorer considérablement. Or si, à moyen terme, les élèves français, les enseignants français, à force d’utiliser des outils que l’institution ne connaît pas complètement, ne maîtrise pas complètement, eh bien le travail que font les enseignants et les élèves au quotidien va non pas servir à améliorer directement les pratiques des enseignants et la connaissance que l’Éducation nationale a de ses élèves, parce que vous disiez tout à l’heure l’Éducation nationale en sait beaucoup sur ses élèves, eh bien peut-être pas tant que ça, finalement ! L’Éducation nationale n’a pas les traces d’apprentissage. » Et de Samuel Chenal : « Parce que les informations que vont utiliser les étudiants seront décortiquées par les algorithmes de Google pour pouvoir dégager des tendances de société, dégager des profils, pour pouvoir cibler de la publicité de manière beaucoup plus précise, individualisée. Donc il s’agit bien de surveillance, il s’agit bien de ciblage publicitaire de masse. Donc on est vraiment dans cette situation-là. Et c’est grâce à cette activité-là que Google finance son activité. Indépendamment du fait que, par sa taille, ils ont des coûts unitaires grâce à l’économie d’échelle dont je parlais tout à l’heure qui sont relativement faibles ; donc pour eux, de créer 5000 comptes pour une école, c’est quasiment rien du tout quoi ! D’un point de vue infrastructure, ils n’ont rien besoin de changer. D’ailleurs c’est quelque chose d’assez terrible : nous avons par l’intermédiaire d’une représentante de parents d’élèves, demandé le contrat qu’avait signé le DIP [Département de l’instruction publique, NdT] avec Google et, en fait, ce qui nous a été retourné, c’était une impression des conditions générales de Google for Education. Donc il n’y a pas de contrat spécifique entre Google et le Département de l’instruction. Il y a simplement les conditions générales qui sont accessibles à tout le monde et qui sont les mêmes pour tout le monde. Donc il n’y a pas de distinction et on voit, là aussi, les économies que fait Google dans son activité. »
La réponse de monsieur Bocquet est que tout cela est faux : « C'est malheureusement faux dès que des services sont utilisés avec des contrats professionnels, contrairement aux services grand public... La license d'un domaine Google Suite pour Education n'est pas du tout identique la licence d'un compte Gmail » J'ai cherché sur ce site : https://edu.google.fr/intl/fr_be/trust/#how-does-google-keep-data-secure et https://www.google.com/intl/fr/policies/terms/ Mais je ne vois rien qui permette d'affirmer que Google pour éducation établit un contrat spécifique (voire le signe) afin les établissements scolaires qui s'inscrivent pour utiliser ses services.
Si vous avez lu jusqu'au bout : Quelle est votre opinion, voire la vérité ou réalité ? Avez-vous connaissance de contrats spécifiques réellement signés
?
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Amicalement Marie-Odile Morandi Adhérente April Soutenir le logiciel libre et les actions de l'April |
- [EDUC] Si vous avez le temps de vous pencher sur la question, Marie-Odile Morandi, 11/09/2017
- Re: [EDUC] Si vous avez le temps de vous pencher sur la question, Rémi Boulle, 11/09/2017
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