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educ - Re: [EDUC] Projet de loi pour une école de la confiance en cours d'examen à l'assemblée nationale - amendement logiciel libre

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Projet de loi pour une école de la confiance en cours d'examen à l'assemblée nationale - amendement logiciel libre


Chronologique Discussions 
  • From: Étienne GONNU <egonnu AT april.org>
  • To: educ <educ AT april.org>
  • Subject: Re: [EDUC] Projet de loi pour une école de la confiance en cours d'examen à l'assemblée nationale - amendement logiciel libre
  • Date: Fri, 01 Feb 2019 15:51:41 +0100

Le vendredi 01 février 2019 à 12:49 +0100, Judicael Courant a écrit :
> Bonjour,
>
> Frédéric Couchet <fcouchet AT april.org> writes:
> > les amendements 385 (logiciels libres) et 311 (neutralité commerciale)
> > ont été rejetés également.
> > [...]
> > Les arguments, de la rapporteure, contre les amendements ne sont pas
> > nouveaux.
>
> Un des arguments est qu'il y a déjà une loi qui donne la «priorité au
> logiciel
> libre». Un contre-argument est que cette «priorité» n'a en pratique
> aucun effet visible dans les établissements scolaires.

Je vois plusieurs problématiques dans l'argumentation de la rapporteure ;
elle se réfère à l'article 16 de la loi république numérique qui ne fait
qu'évoquer un "encouragement". Donc aucune valeur normative.

L'article L123-4-1, qui dit « les logiciels libres sont utilisés en priorité
» pose
selon moi un autre problème ; il n'est complété par aucun décret
d'application, et
globalement ne s'inscrit pas dans une politique publique globale et cohérente
en faveur
du logiciel libre.
Donc cela reste en effet lettre morte dans la pratique et ne produit pas
d'effet dans
les établissement (surtout si on ouvre grands les portes à Microsoft et
Google).

C'est notamment ce qu'on avait défendu pendant l'étude du projet de loi
république
numérique.
Le renvoie à un décret d'application permet d'assoir dans la Loi un principe
clair et 
stable dans le temps, de poser les critères d'intérêt général, et de laisser
soin au 
cadre réglementaire, visiblement cher à Madame la Rapporteure, de définir les
modalités 
pratiques d'application de ce principe. 


La notion de priorité est en-elle même importante:
- déjà car elle s'oppose à l'argument d'une application systématique
impossible
- elle intègre l'idée de progressivité, la nécessité d'accompagnement au
changement, 
notamment de formation, et donc d'une politique publique globale et cohérente.
- elle est bien davantage compatible avec le droit de la commande publique et
nécessite donc très peu, 
voire pas, de modification. 


Librement

Étienne



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