... avec focalisation sur le logiciel libre
Le groupe de travail LibreAssociation (composé de bénévoles uniquement) de l'April a mené, avec le soutien de la CPCA, fin 2008, une enquête pour évaluer « le rapport des associations à l'informatique et en particulier vis-à-vis de l'informatique libre ». Par ailleurs, les membres du groupe interviennent régulièrement sur demande au sein d'associations.
L'étude est à considérer comme (très) modeste puisque 396 associations avait répondu (cela reste « représentativement » discutable en considérant qu'il existe plus de 1,2 millions d'associations en France !). Les moyens humains bénévoles pour réaliser l'enquête étaient en effet limités.
Le groupe de travail LibreAssociation de l'April n'avait pas du tout perçu et anticiper l'explosion des réseaux sociaux ; ceci fin 2008 ! Ce qui pourrait amener à conclure de manière audacieuse que les études sur la questions des TIC peuvent avoir des résultats qui évoluent très vite dans le temps ;o) !
Une tendance notable est sans doute le positionnement majoritairement « utilitaire » des associations vis-à-vis des TIC. Il existe un enjeu « politique » pour seulement quelques-unes d'entre elles qui en ont fait leur objet ou pour celles qui ont la volonté affichée de consolider une pédagogie autour des TIC pour transmettre une approche réfléchie de l'informatique et de ses usages.
Nos associations et fédérations d'éducation populaires se posent des questions éthiques et mettent régulièrement en place des démarches d'appropriation, des temps de questionnements : bref, des efforts sont produits sur la « partie pédagogique » mais elles restent souvent démunies lorsqu'il s'agit de mettre en application, sur le plan de leur fonctionnement, une démarche de migration vers le libre. Alors que :
Si on suppose 400 000 associations qui payent chaque année la (soi-disant) licence ou la mise à jour d'un logiciel propriétaire de comptabilité pour 400 €, on obtient un montant de 160 M€. Même si le développement d'un logiciel libre (dont certains existants déjà pourraient convenir à certaines associations), aurait un coût, une économie est à faire tout en appliquant une logique de développement partagé : une logiciel développé une fois, bénéficie à tous ultérieurement, sans surcoût.
Dans le même ordre d'idée, si ces 400 000 associations demandent à ce que la réglementation soit appliquée et que lors de l'achat d'un nouvel ordinateur elles exigent l'affichage du prix du système d'exploitation pré-installé et son optionnalité, il est fort à parier que cela aiderait la mise en œuvre de cette réglementation.