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sensibilisation - Re: [SENSIBILISATION] Participation à l'émi ssion Zoom écologie

Objet : Liste de discussion pour le groupe sensibilisation (liste à inscription publique)

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Re: [SENSIBILISATION] Participation à l'émi ssion Zoom écologie


Chronologique Discussions 
  • From: Michael Uplawski <michael.uplawski AT souris-libre.fr>
  • To: sensibilisation AT april.org
  • Subject: Re: [SENSIBILISATION] Participation à l'émi ssion Zoom écologie
  • Date: Sat, 03 Aug 2013 07:59:29 +0200

Bojour,

je ne suis enfin plus d'accord avec le cours qu'a prix le discours.

On 31.07.2013 20:47, Vincent Calame wrote:
> Un exemple : l'ADN est souvent présenté comme le « code source » du
> vivant, son programme informatique or des travaux tendent à montrer que
> l'expression d'un gène dépend fortement de son environnement. Bref il
> vaut mieux avoir une approche systémique du vivant (autrement dit, pour
> travailler avec le vivant, il vaut mieux avoir une position d'«
> Administrateur système » (qui gère la complexité des interactions entre
> les acteurs (les lubies des programmeurs, les exigences des
> utilisateurs, les caprices du matériel :-) ) qu'une position de
> programmeur informatique (qui répond à un besoin précis)).

Le poste de l'Administrateur n'est pas vacant. L'ADN est considéré comme
n'importe quoi, mais il n'est pas un jouet comme un morceau de code en C++.

Désolé pour le mot «jouet» mais je ne veux pas trop perdre et pas trop
me perdre avec les généralités. Vu la nature des problèmes à qui on est
confronté aujourd'hui, l'abstraction qui apporte une comparaison du code
source avec l'ADN est plutôt inutile sinon malfaisant. Désolé.
Des «Hackers» de l'ADN n'existent pas et l'industrie agro-alimentaire
qui a les moyens de se fournir *des infrastructures nécessaires*,
*n'est pas compatible avec l'agroécologie*. C'est les idéaux exprimés
par la dernière qui correspondent enfin plus avec ceux du libre, voir
sont identiques, du point du vue du consommateur comme celui du
producteur. Une comparaison de l'ADN avec le code source d'un logiciel
avec l'arrière-pensée de patronner son libération, sert au intérêts des
multinationales de l'industrie agro-alimentaire.

«Les Ogm philanthropiques et verts sont ceux d’une société démocratique
et libre, donc philanthropique et verte qui, pour ces raisons,
*n’en aura pas besoin.*» (Kokopelli).

Je n'ai pas l'intention de me brancher plus dans votre discussion, mais
n'ai pas pu la laisser passer sans commentaire.

Salutations,

Michael.
Nature & Progres Mayenne-Sarthe-Orne

>
> Je conseille également ce texte de Guy Kastler du réseau Semences
> Paysannes sur « Le logiciel et le marché-libre doivent-ils libérer les
> semences ? » :
>
> http://www.semencespaysannes.org/bdf/bip/fiche-bip-182.html (PDF - 17
> pages)
>
> Guy Kastler est un militant qui a des positions très tranchées mais bon
> ce n'est pas ça qui fait peur à l'April.
>
> Il pointe la différence entre le logiciel qui est un produit industriel
> duplicable à l'identique à l'infini et la semence sont la duplication
> est un processus long (jusqu'à un an) avec forcément une évolution du
> produit.
>
> Je me permets de citer ci-dessous un bout de son texte (début du
> chapitre V. Quelles alternatives) que je trouve assez éclairant sur la
> différence de ce qu'on met derrière communauté :
>
> Vincent
>
>
> «
> Les semences paysannes ont de nombreux points communs mais aussi
> divergents avec les logiciels libres. Tous deux résultent d'un travail
> collectif, chaque membre de la communauté (ou du réseau) bénéficiant
> gratuitement des apports de ses autres membres et des générations
> précédentes pour restituer son propre apport à la communauté et aux
> génération futures. Seules les communautés diffèrent, les unes sont
> locales, l'autre est mondialisée.
>
> Tous deux génèrent des échanges non marchands, basés sur la
> mutualisation et l'économie du don contre don. Mais dans un cas on
> échange un organisme vivant identifié à un lieu, une époque et un
> système social. Dans l'autre on échange des données universelles
> reproductibles à l'identique en tout lieu, toute époque et par toute
> personne. Cette reproduction ne peut cependant se faire sans une
> machine, l'ordinateur, qui attache la naissance de ce système à l'époque
> industrielle.
>
> Tous deux se développent au sein de communautés aux frontières plus ou
> moins perméables aux échanges extérieurs. Pour les unes, il s'agit
> traditionnellement de communautés locales, mais aussi aujourd'hui de
> réseaux d'échanges polycentrés plus dispersés géographiquement et
> regroupés autour d'un même intérêt culturel. Pour l'autre, il s'agit
> d'une communauté mondialisée regroupée autour de l'accès à une même
> technique et de son partage.
>
> Ces deux types de communautés définissent en interne leurs propres
> règles d'échange de manière à se protéger de toute appropriation ou
> destruction par le monde extérieur. Pour les unes, il s'agit de droits
> collectifs qui s'opposent parfois violemment au cadre juridique
> extérieur existant, pour l'autre il s'agit de contrats qui utilisent le
> cadre juridique extérieur existant pour s'en protéger et éventuellement
> provoquer son effondrement.
> »
>
>

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