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transcriptions - Merci!!

Objet : Transcription de fichiers son ou de videos de conférences (liste à inscription publique)

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Merci!!


Chronologique Discussions 
  • From: Bookynette <mgarnero AT april.org>
  • To: transcriptions <transcriptions AT april.org>
  • Subject: Merci!!
  • Date: Mon, 7 Jun 2010 12:00:49 +0200
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Bonjour,

Bon sur ce qui a été fait à la dernière réunion,  je tiens à remercier pour sa relecture... Les corrections ont bien été prises en compte et j'en ai profité pour publier à la suite de ce qui avait déjà été publié.

Pour ceux qui ont le courage de lire : http://www.april.org/fr/conferences-et-interviews-lors-des-rencontres-mondiales-du-logiciel-libre-2009

C'est assez long comme vous le verrez.

J'ai fini ma partie 2h30 à 2h45...

Si quelqu'un a le courage de relire : http://wiki.april.org/w/Rmll_de_2:30:00_a_2:45:00

Début 2:29:30

Jérémie Zimmerman : Peut-être une possibilité serait aussi d'influencer la commission européenne. Alors là c'est une espèce de tour d'ivoire quasiment impénétrable. Mais la commission a, pour le coup, l'initiative en matière de législation européenne, comme je vous le disais tout à l'heure. Peut-être que c'est une porte d'entrée plus intéressante pour porter des législations positives. On n'en est pas encore là, mais je sais qu'ils y réfléchissent.

Alix Cazenave : Alors juste quelques mots très rapidement. Au niveau de l'assemblée nationale et du Sénat français, on a quand même une progression du côté des progressions de loi car maintenant la moitié de l'ordre du jour est maitrisé par le parlement. Ce qui fait qu'il y a une semaine sur quatre, en fait, à l'Assemblée Nationale qui est dédiée aux propositions de lois, aussi bien les députés que les sénateurs, une semaine sur quatre, on étudie leurs propositions de loi. Une autre semaine sur quatre on fait du contrôle d'évaluation et les deux autres semaines sont réservées au gouvernement. Ça c'est pour l'Assemblée. Il y a peut-être un peu plus de chance de faire avancer les choses du coup, via les parlementaires eux même, ne serait-ce qu'en proposant des débats. Et après pour le côté européen, tu fais quoi demain à 10h50, je fais une conférence sur le pacte du logiciel libre pour en parler justement.

Personne du public : Moi j'avais une question, quelle sera, selon vous, la prise de position des FAI (Fournisseurs d'Accès Internet) étant donné qu'on a beaucoup parlé du sacrifice, vis à vis d'Hadopi, de Free au profit de la licence 4G, la quatrième licence 3G?

Benjamin Bayart : Alors comment est-ce qu'on peut dire ça. Je suis pas obligé de le faire en politiquement correct. Les FAI, on a globalement une grande différence entre... je vais rester dans le monde du fixe ??? relativement classique, tu as orange, numéricable, vivendi et bouigues, qui sont les 4 qui n'en ont rien à foutre de la question de la neutralité du net. Plus exactement, s'ils se mettent à y réfléchir, qu'ils comprennent ce que c'est, ils seront contre. Pour le moment, dans leur majorité ils ont peu réfléchi, ils s'en foutent, ils sont occupés à se courir les uns après les autres pour le business et à essayer tous les quatre de courir derrière free.

Chez free, il y a une chose qui est différente, qui n'est pas énorme, mais qui structure un petit peu, c'est que la majorité du capital n'est pas détenue par des financiers mais par quelqu'un qui fait du net depuis longtemps. C'est une bizarrerie très spécifique à free, Xavier Niel a en son nom propre, plus de la majorité du capital, il a, je crois, les deux tiers. Ce qui fait que personne ne peut avoir une minorité de blocage. Xavier Niel, c'est quelqu'un qu'on connait et c'est le seul patron de très gros opérateur en France, où quand tu vas lui dire FDN, il sait qui c'est puisqu'il était là à la même époque. Il était pas patron de free à l'époque, worldnet a disparu depuis, il est dans ce marigo ??? là, dans le monde des FAI depuis aussi longtemps que nous. Et c'est le seul. C'est le seul, vrai, vieux routier d'internet donc lui il comprend ce qu'il fait. Quand tu vas discuter avec Xavier Niel de neutralité du réseau, de "pas" neutralité du réseau, de différences entre minitel et internet, de réseau acentré, tout cela sont des termes qu'il connait très très très bien. Après, c'est un entrepreneur. Plus un entrepreneur qu'un militant. S'il doit choisir entre sa boite qui avance et ses convictions personnelles, il choisira sa boite qui avance. Donc, vu qu'on est au feu pour, nous, taper sur la gamelle pour faire du bruit, lui il a le choix entre espérer sauver sa quatrième licence et ouvrir sa gueule. Je comprends que la question puisse se poser. Et je comprends la réponse qu'il peut y apporter. Est-ce que ça répond bien à ta question?

Jérémie Zimmermann : Il y a un petit détail, comme ça, au sujet de la position des FAI, un point qui pourrait nous être très utile lors du débat sur le filtrage et de la LOPPSI (Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure), qui est que les FAI, la plupart, enfin tous, peut-être même free, ils disent : filtrer.... ok mais alors des adresses IP, filtrage DNS, comme cela on met un petit machin et pschit. Sauf que de l'autre côté il y a les fournisseurs de service, qui disent ah oui non le filtrage ok mais si on met les url seulement. Parce que si on filtre l'IP de blogger.com, de blogspot ou dailymotion, parce qu'il y a UNE (geste de la main, pouce levé) vidéo supposée pédo-pornographique, ou quelque chose comme ça...

Benjamin Bayart : ou de wikipédia

Jérémie Zimmermann : ...oui de wikipédia. On pourrait même d'ailleurs, c'est un projet comme ça, à réaliser en deux heures chrono, un projet : dans le langage de votre choix, qui enverrait un contenu litigieux sur wikipédia à intervalles réguliers, puis qui le signalerait au ministère de l'intérieur, il n'y aurait pas besoin de le faire tourner, c'est méchant pour wikipédia, mais cela démontrerait que cela se fait en à peu près quinze ou vingt lignes de code, et que des gens vont inévitablement...

Benjamin Bayart : On peut aussi lancer un vrai concours, "Qui le fait en moins d'octets de code?" Si vous descendez en dessus de 80 octets vous gagnez un pin's.

Jérémie Zimmermann : Donc cette différence d'approche dans la collaboration sur ce point du filtrage des fournisseurs d'accès, des prestataires de service qui pourrait tourner à notre avantage parce que, manifestement, cela va être très dur de les mettre d'accord.

personne du public : Très rapidement, un petit retour. Je pense que ce que disait Martine Billard tout à l'heure est très important, quand elle parlait de l'intervention citoyenne. On a besoin, quand on est parlementaire ou, tout simplement quand on fait de la politique, d'avoir derrière, à côté, des gens qui se bougent. Ce qui s'est passé sur HADOPI, ce qu'on a vu que la quadrature et tous les gens qui ont participé à tout ce qui s'est fait sur internet. On a vu qu'on était capable de créer du buzz, de faire du bruit, d'initier un rapport de force,qui les a mis un petit peu dans la merde. A la limite qu'ils fassent passer un texte, c'est une chose. Mais qu'ils le fassent passer en se ridiculisant, totalement, en grillant des fusibles sur une seule loi comme ils l'ont fait avec Albanel, elle on la voit plus c'est fini. Comme le blanchisseur sur la DADVSI, c'est bon il est mort. Et le fait qu'on a été capables, tout ensemble, de faire ça, et bien quand on est un parlementaire, quand on est tout simplement dans la vie politique, ça peut faire réfléchir. Et je veux dire des trucs comme, ça, comme on a vu (la transcriptrice cherche encore la question...) on aimerait bien le voir sur l'ensemble de la politique de classe du gouvernement aujourd'hui. Et que l'on ne me dise pas que cela n'a rien à voir. On parle aujourd'hui d'accès à l'information, d'accès à la culture, en gros à l'information avec un grand I, c'est très proche de la réforme des universités. On contrôle l'accès à la connaissance et à l'information. Et on aimerait bien que ce qu'on a pu faire sur HADOPI, ce qu'on a pu faire aussi sur DADVSI, sur le paquet télécom, ce qu'on fera, j'espère, sur HADOPI 2, sur LOPPSI, sur HADOPI 3 et toutes les saloperies qu'ils nous mettent derrière, ce qu'on aurait pu faire sur Perben 2 et qu'on a pas fait. Ben on aimerait bien le voir tout le temps parce que, fondamentalement, et je vais m'arrêter là, la politique, tu l'as dit, et il ne faut pas arrêter de le répéter, c'est pas les connards en maquillage, qui passent à la télé tous les quatre matins. La politique, c'est tous les jours, c'est la vie de la cité, Et la politique, si on cherche une démocratie qui ne soit pas juste une démocratie de façade, elle se fait avec l'ensemble des citoyens, parce que sur un sujet, ils seront mobilisés, ils connaitront ou ils ne connaitront pas mais ça leur tiendra à cœur. Parce qu'ils comprendront les tenants et les aboutissants de faire passer, qui auront eux des idées à faire passer dans un autre sens, qui vont dans le sens de l'intérêt commun et dans cet intérêt commun leur sens à eux, viendront et s'exprimeront comme on a pu voir au sein de la communauté geek, et pas seulement sur HaADOPI et sur les lois à venir. (la transcriptrice n'a toujours pas trouvé la question et ne doit pas être la seule)

Benjamin Bayart : Comme il n'y avait pas tellement de question dans ta phrase, je vais quand même apporter une réponse. Il y a une conséquence très amusante de DADVSI et d'HADOPI, qui est un effet de bord inattendu : d'abord ils se sont rendus ridicules, ridicules vis à vis de nous, ça c'était pas dur, ils se sont rendus ridicules nationalement dans la presse. Tout le monde l'a vu. Internationalement.

Jérémie Zimmermann : Même au-delà.

Benjamin Bayart : Toute l'Europe entière doit se fout de la gueule de nous

Alix Cazenave : Le monde entier.

Benjamin Bayart : ...jusqu'à New York ça rigole.

Jérémie Zimmermann : Même au-delà.

Benjamin Bayart : Je pense que même au-delà ça rigole aussi, c'est juste qu'on a pas reçu les infos. Ça c'est quand même un effet rigolo, il y a quand même un deuxième effet que moi je trouve très surprenant, c'est que quand même ils sont en train de politiser les geeks. Tous mes copains geeks qui d'habitude se bougent que..; enfin tu vois pour faire lever le cul d'un geek de sa chaise, faut lui couper internet, physiquement. Tu débranches le câble, il se lève. A côté, c'est la boite à ressort, tu débranches, paf (geste vers le haut). C'est comme ça qu'on les vide du village associatif depuis des années : on coupe le réseau et hop! ils s'en vont. Ils vont migrer vers un endroit où il reste du réseau. Ou alors tu coupes le courant, pour l'époque où il n'y avait pas de batterie sur les ordinateurs. Et maintenant, on arrive à ce que des geeks, déjà au moins nous trois, quatre qu'on était là mais aussi d'autres, on était rarement tout seul à l'assemblée.

Alix Cazenave : Nan nan, moi je ne suis pas geek.

Benjamin Bayart : Mais si mais si mais si. Vu les questions que tu te poses sur les mouchards filtrant je t'assure que tu es geek. Puis tu es dompteuse de geeks notoirement. T'arrives à survivre à l'April... C'est quand même pas neutre. Donc on a réussi à faire en sorte que le geek placide qui ne s'intéressait qu'à son réseau et que rien n'affectait en dehors d'irc se lèvent le cul de la chaise, aillent au parlement, lisent les textes, se posent des questions etc etc.. c'est à dire qu'ils ont transformé une génération d'informaticiens, relativement passifs mais pas bêtes en une génération de militants politiques. Moi je trouve ça très bien.

<p>Jérémie Zimmerman : Moi je les appelle la génération Hadopi qui sont tous ces gens qu'on voyait sur des forums « pc impact » ou « numérama » On voyait évolué les pseudos qui au début disaient : « c'est dégueulasse » et qui revenaient trois mois après et disaient : « tel amendement.. là.. » et donc j'ai l'impression qu'il y a vraiment une sorte de dépucelage citoyen de la génération HADOPI qui sera effectivement très utile...

Benjamin Bayart : Et effectivement...

Jérémie Zimmerman : ...et très prometteur. Et juste pour poursuivre ton analyse, c'est pas tant le contenu du texte, c'est pas tant la victoire sur tel ou tel amendement sur telle ou telle lecture du texte mais un contexte global qui est politique et médiatique que l'on bâtit, et c'est là qu'on les prend à leur propre jeu. Eux ont choisi d'arrêter de faire du législateur et de faire de la défense d'intérêt des gens qu'ils représentent pour faire du flonflon à la télé, dans les médias. Et bien nous on fait du contre-flonflon. Et on fait ça plutôt bien. Et juste pour conclure et encore illustrer tes propos, par une citation d'un modèle pour nous tous, en politique, qui est Charles Pasqua...

rires dans la salle</p> <p>Benjamin Bayart : On a les modèles qu'on peut.

Jérémie Zimmerman : ...qui disait : « En politique, votre pouvoir se résume à votre pouvoir de nuisance ».

Benjamin Bayart : Et nous avons un pouvoir de nuisance considérable. Il y avait une question de la part de Lunar.

Alix Cazenave : Attends il y avait une question là-bas d'abord...

Une personne du public : Une petite question très courte : J'ai l'impression que leur seul argument qui tienne un peu la route et qui est populiste mais réel c'est la pédophilie ou de la cybercriminalité pornographique( interruption de Jérémie : La peur), c'est ça et donc moi je me demandais s'il existait une contre proposition constructive, je suis instituteur et donc ça m'intéresse de savoir s'il y a une contre proposition constructive de la part des geeks, moi je m'inscris, je ne sais pas si on a quelque chose en face justement pour éviter, les voisins, les personnes qui sont devant TF1 qui se disent «&ah oui ils ont raison » .. est-ce qu'il y a quelque chose en face de réel puisqu'ici on a un grand rassemblement de personnes compétentes mais on a rien pour ?

Benjamin Bayart : Deux axes pour te répondre. On a effectivement des gens compétents dans la salle que ce soit sur les questions d'efficacité du filtrage sur le net ou sur la façon de lutter contre la délinquance numérique comme on dit, que ce soit de la pédophilie ou autre chose, 1) dans les pays où a lieu ce filtrage, j'ai demandé à des gens de confiance et qui sont dans les bons services de la police et de la gendarmerie, les réponses que j'ai reçues c'est : « On n'a pas de mesure d'un impact positif ou négatif du filtrage, que jusqu'à preuve du contraire ça ne sert à rien. » Il est urgent de le faire, vu que ça ne sert à rien. Ça c'est le premier élément de réponse. Avant de porter atteinte à la liberté autant savoir si ça sert à quelque chose. 2) Le deuxième élément, c'est oui on a des propositions sur lesquelles on a travaillé, de choses qui permettent de résoudre une partie des problèmes qui seront soit plus efficaces, soit, dans les plus mauvaises de nos propositions, pas moins efficaces. Ce qui est quand même pas mal. Donc oui, on a des propositions, oui on travaille dessus, oui on fait parvenir tout ça sous forme de notes, d'explications d'analyses de textes aux parlementaires, à leur assistants pour que tout cela devienne des amendements et avec les explications de pourquoi on fait ça, les explications de pourquoi on veut pas de telle ou telle disposition. Donc oui, on a des analyses, on a des propositions.

2:45:00


Merci d'avance.



  • Merci!!, Bookynette, 07/06/2010

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