Objet : Transcription de fichiers son ou de videos de conférences (liste à inscription publique)
Archives de la liste
- From: Titanet <titanet AT gmail.com>
- To: Bookynette <mgarnero AT april.org>, transcriptions April <transcriptions AT april.org>
- Subject: Re: [Transcriptions] demande de relecture
- Date: Sun, 20 Jun 2010 17:19:50 +0200
- Domainkey-signature: a=rsa-sha1; c=nofws; d=gmail.com; s=gamma; h=mime-version:in-reply-to:references:date:message-id:subject:from:to :content-type; b=hrcffeXrhJUb2RZyLXUZUwuvudEIdoOBzBxj3kcsg5PL7iuZ3v/y4u1z++b4VkP+v9 hREEd3XAaxGeO6rNtsVi8pIpjrzUnxJH6Vffi0a2BLgb0pSiI9W+Z4CgqZF0W96Afabc 3FJvpUo14iTaVCkuL+hjPlzhh79VEG1THjX7I=
Bonjour à tous,
Ok, je prends en charge cette relecture puisque j'ai téléchargé toute la vidéo, qui fait tout de même 1,2 Go.
J'éditerai directement le texte de la page du wiki, je vous informerai quand ce sera fait.
Librement.
Philippe (Titanet)
Salut
Je viensd de finir un "gros bout" comme dirait Benjamin Bayart, de la table ronde politique des rmll 2009.
Quelqu'un aurait-il le temps de me faire une relecture ? Merci d'avance!
- page wiki : http://wiki.april.org/w/Rmll_de_2:45_a_3:00:00
- ou directement le texte :Jérémie Zimmerman : Moi j'ai trois axes de plus que cela. Je suis désolé, je vais essayer de faire short. Alors déjà c'est en cours, et rendez-vous vers la fin août, lorsque le dossier commencera à être bouclé, ou même d'ici fin août pour participer à l'élaboration du dossier sans doute dans le courant du mois d'août. Ensuite, ce qui va être intéressant c'est que le débat sur le filtrage au prétexte de la pédopornographie, en France, servira quelque part de galop d'essai pour le débat qu'il y aura au niveau européen.
2:45:25
ET ça c'est pas négligeable car on va pouvoir affuter nos arguments et ensuite faire une version 2.O de la baston. Dans les éléments que l'on peut, nous, geeks du libre, apporter concrètement, il y a un truc très simple, c'est dire la protections des "petits nenfants" sur internet, et plus sérieusement la protection des enfants contre les contenus inappropriés sur internet c'est un sujet réel. Mais, au même titre que des parents comprennent qu'ils ne vont pas laisser leurs gamins sur internet, avant qu'ils n'aient un certain âge, ils ne vont pas les laisser seuls la nuit, ils ne vont pas les laisser seuls la nuit, devant la télé avec la télécommande. Ils vont être à côté. Ben pour utiliser internet, c'est pareil, il va falloir qu'ils surveillent à côté. Et un autre volet, là où le geek intervient, c'est que des logiciels de contrôle parental, de filtrage parental qui sont sous contrôle des parents, et à tout moment sous contrôle des parents, lesquels parents choisiront de recevoir la liste noire du ministère de l'intérieur ou des témoins de Jéhovah ou de la scientologie ou de TF1 ou j'en sais rien. Mais choisir.</p>
Benjamin Bayart : De leur secte à eux,c'est bien TF1 comme secte.
Jérémie Zimmermann : Ouais TF1 c'est bien. Là il y a vraiment une marge de manœuvre car il n'existe pas, à ma connaissance de logiciel libre de filtrage parental volontaire et d'expérience collaborative qui permettrait de remplir une telle base de règles et de sites. En revanche, une expérience concrète qui a eu lieu en Allemagne, il y a quelques semaines, où le débat fait rage en ce moment, sur cette censure des contenus sur Internet, est une expérience où nos amis geeks allemands ont, en douze heures, fait tourner un script sur la liste noire des sites filtrés, qu'ils ont évidemment obtenue soit en faisant des requêtes aux routeurs BGP soit d'une façon ou une autre. Ils ont lancé un petit script qui automatiquement a envoyé des e-mails aux détenteurs des domaines concernés par le filtrage pour leur dire : "Enlevez votre saloperie d'Internet" En douze heures, ils ont enlevé 61 sites. En faisant tourner un script. Donc, là aussi, petit concours de code pour les gens ici, il suffira peut-être juste de se mettre en relation avec les gens en Allemagne, mais des initiatives comme ça, qui se font avec trois bouts de ficelle et pas mal de relais sur le net sont des démonstrations éclatantes de solutions pour lutter contre la pédopornographie et son commerce, qui se font dans le respect de la démocratie, de la liberté d'_expression_, de la séparation des pouvoirs etc.
Debout les damnés du Python!
Benjamin Bayart : Non faites le en PERL, ce sera propre.
Une personne du public : Alors je sens qu'on aurait eu besoin d'une pause, c'est dans le programme. C'est dommage qu'il n'y en ait pas eu. Je pense que cela aurait été bien qu'on se prenne 10 minutes de clope avant de rembrayer. En tout cas, là dans la façon que vous avez de présenter les choses, j'aurais des milliards de commentaires à faire, je les ferai pas, je vais vous épargnez ça...
Jérémie Zimmermann : Vous pourrez les faire après, on aura tout le temps. <p>La personne du public : Il y a un truc qui m'a... alors parlons peu, parlons geek, vous êtes en train de bidouiller un pilote, certes pas le moins important d'un système d'exploitation, j'ai l'impression que vous négligez tout le reste du code ou en tout cas une bonne partie. Tu l'as dit toi même, tout à l'heure Benjamin, On est en face de mauvaise foi, en face d'intérêts économiques puissants et à un moment donné, le rapport de force va juste, au niveau du parlement que ça se fait, des lois sont sensées refléter, comment dire... des trucs de population. Il y a des questions de rapport de force qui sont des lignes de la société, à un moment donné, qu'on est plus ou moins capable de créer ou pas. Quand j'étais plus jeune, j'ai lu Dune, je ne sais pas si vous vous rappelez ce qu'il s'est passé pour l'épice... tu as cité Charles Pasqua ; à un moment donné, c'est le black out du net proposé par la quadrature, c'était bien mignon, mais ça n'a pas gêné grand monde.
Jérémie Zimmermann : Ça a fait du boucan médiatique
La personne du public : Ça n'a pas gêné grand monde. Si jamais un jour ou à un moment donné on veut montrer qu'on est puissant et que ce pouvoir de nuisance on l'a, et bien débrancher tous les routeurs pendant vingt minutes, on verra bien qui est-ce qui pourra rester après pour ignorer notre puissance ou en tout cas, nous là geeks qu'est-ce qu'on est capable de faire nous même quoi. Et aussi un rapport de force, pour moi, ça se crée par actions concrètes, comme ça. Ils veulent pas écouter, on va les faire écouter, sinon "ppp" on fiche tout par terre et on joue dans notre coin. J'ai l'impression qu'il y a aussi ces questions là à se poser et pas uniquement, comment dire, se questionner sur les députés et devenir potes avec Martine.
Jérémie Zimmermann : Avant de laisser Benjamin répondre, parce que je sais qu'il bout de le faire, je vais repondre à ton analogie sur le fait qu'on code sur un petit bout de pilote et pas sur le reste de l'OS. Tu as un accès au svn?
Rires puis applaudissements dans la salle
Benjamin Bayart : Sinon, il y a un bout de débat de fonds là-dedans. Moi pour le coup je suis fort pragmatique, je pense qu'on est presque aussi mécontent, l'un que l'autre, du monde dans lequel on vit. Moi j'ai décidé que plutôt que de nettoyer les écuries d'Augias, j'allais prendre le petit bout qui m'intéresse, celui dont j'ai été bombardé Président presqu'à l'insu de mon plein gré, y a douze ans. Donc je vais m'occuper de nettoyer le petit bout de carré qu'il y a autour de FDN, de ce que j'ai vu, pour nettoyer ce petit bout de carré là, je parle pas de nettoyer la totalité de la merde autour, le plus efficace c'est de faire en sorte de, comment dire. Effectivement si on veut montrer qu'on est puissant, on peut faire sauter Internet. C'est pas très compliqué, y a pas mal de bouts à notre portée, de gré ou de force. Si on fait sauter Internet, même si on le fait sans violence, on sera classé terroristes par tout le monde. On aura plus aucun moyen de pression sur personne, même si on est pas condamné. Pour le moment je te rappelle que d'avoir lu un livre qui dérange, ça suffit pour passer six mois en prison. Enfin d'être soupçonné de l'avoir écrit suffit à passer six mois en prison. Je pense qu'on est plus efficace pour nettoyer le petit bout de carré qui m'intéresse en faisait comme ça : pour nettoyer la totalité de la société, il y a surement d'autres méthodes mais... En tout cas pour moi c'est pas mon objectif et je pense que pour le restant des gens à la table, c'est, pour le moment, pas l'objectif.
Une personne du public : Je vais enchainer sur cette question parce que je crois que c'est très très important. Jérémie Zimmermann a dit tout à l'heure une chose vraiment essentiel en parlant de génération HADOPI, de politisation des hackers ou des geeks, qui est un ejeu absolument fondamental. Il faut, il a dit ça d'abord, il a dit ensuite autre chose, il a dit qu'il faut que la communauté produise des .. critiques sur le net lui même. La guerre qui se mène en ce moment c'est une guerre technique, technologique, mais c'est aussi une guerre de l'opinion publique. Et en plus le réseau internet, ça sert à produire de l'opinion publique. C'est avant tout quelque chose qui sert à produire de l'opinion publique. Il faut donc absolument pas, même pas imaginer possible d'atteindre des mesures de blocage de ce type là, qui seraient perçues de manière purement négative en effet parce que la population, dans son immense majorité ne comprend absolument pas ce qui est en jeu dans cette affaire. Et au contraire, il faut faire ce que proposait Jérémie Zimmerman, c'est à dire il faut prendre des mesures précises, concrètes, en disant : « Oui en effet, il y a des problèmes sur l'accès des enfants au réseau », mais si on dit : « on va mettre des automates sur le réseau», pour que les parents soient encore moins en charge de l'éducation de leurs enfants et pour faire en sorte que les enfants soient encore plus soumis à une certaine façon d'utiliser Internet pour les consumériser, purement et simplement, et pour faire en sorte qu'ils ne s'en servent pas comme d'un instrument politique, ou de savoir etc... on se trompe gravement.
Donc, il ne faut surtout pas envisager.. bien sur que c'est une menace d'être capable de...
Benjamin Bayart : La liberté c'est épouvantablement dangereux.
La personne du public : C'est très important de dire qu'effectivement il n'y aurait un pouvoir d'interruption mais que ce n'est pas du tout ça le sujet du débat. Le sujet du débat c'est d'ouvrir un vrai débat public et critique sur les grands enjeux du net, qu'on soit geek ou qu'on ne le soit pas d'ailleurs.
2:54:13
Alix Cazenave : La liberté c'est épouvantablement dangereux. Dans le logiciel libre, il y en a quatre, vous imaginez un peu.
Benjamin Bayart : Un vrai foutoir. Je voudrais qu'on arrête pas trop tard parce qu'il y a un grand besoin de tabac et qu'il y a des gens qui ont autre chose. Il y a une question de François ???
Alix Cazenave : Il y a deux personnes qui ont des micros dans les mains, mais il y a d'abord Théo qui a un micro dans la main depuis un petit moment.
Théocrite (animateur groupe Sysadmin de l'April) : Moi j'ai trois points sur lesquels je voudrais revenir très rapidement. D'abord sur Albanel et Donnedieu de Vabre et sur la décision du conseil constitutionnel. Il y a quelqu'un qui avait dit qu'Albanel et Donnedieu de Vabre, on ne les voit plus. On ne les voit peut-être plus trop à la télé mais Albanel est quand même partie à Médicis et Donnedieu de Vabre doit être à Los Angeles ou New York, diplomate de je ne sais plus quoi.
Jérémie Zimmermann : Ambassadeur de la culture de la France
Théocrite : Je ne me fais pas de souci pour eux. Alors que le mec qui est viré de TF1, lui, il ne retrouvera pas grand chose, il trouvera quelque chose mais c'est pas un truc qu'on va lui offrir cadeau.
Deuxième chose, c'était sur Niel. Alors c'était le débat « Est-ce qu'il va prendre position ou pas? » Il a déjà pris des positions mais est-ce qu'il va s'investir plus ou pas? Il y avait effectivement cette problématique de licence 3G et cela a été abordé à l'Assemblée Nationale, d'une manière à peine voilée par la même Albanel, tristement célèbre. Pardon. Elle avait abordé ce cas d'une manière très flegmatique, elle a dit, elle était interpellée sur les positions de Free, au début il y en avait beaucoup, puis beaucoup moins, elle a dit : « Oui c'est bizarre, alors Free, ils disent ça mais ils sont pas très convaincus parce que suivant quand on parle de 3G, ils n'ont pas les mêmes réponses. » Donc vraiment, on ne peut pas faire plus clair, s'ils ne ferment pas trop leur gueule, on va leur péter leur ??? c'est tout. Et ...
Benjamin Bayart : Politque standard.
Théocrite : Voilà, mais devant la caméra ce coup-ci.
Et sur le conseil constitutionnel, alors, j'ai vu Martine Billard, que j'ai trouvée un peu enthousiaste, et ça a été repris après sur la table, ça a été dit plusieurs fois, qu'Internet serait une liberté fondamentale. Alors je ne suis pas sure d'avoir lu la même chose, Internet n'est pas une liberté fondamentale, je veux juste préciser, parce que il y a plein de geek qui vont retenir et ça va être dit sur plein de forum, ça va être dispatché. Donc ce n'est pas une liberté fondamentale, ça a été reconnu comme un moyen permettant d'exercer les libertés fondamentales comme un moyen essentiel
Benjamin Bayart : Comme un moyen essentiel.
Alix Cazenave : C'était un exercice de liberté d'autant plus fondamental que c'est une liberté d'_expression_, qu'elle est nécessaire à l'exercice de toutes les autres libertés. On peut lire et relire ce passage de la décision du conseil constitutionnel, c'est un bonheur à chaque fois, c'est délicieux.
Une personne du public : Juste quelque chose, parce qu'effectivement on a parlé de forces d'opposition, de force de propositions. J'ai finalement un tee shirt dans le dos, que l'assistance pourra voir etoù il y a marqué « Power to the parliament » Mais il existe depuis quelques temps, me semble-t-il, la possibilité que quand suffisamment de personnes font une pétition, que cela puisse être entendu. Est-ce que ce ne serait pas l'occasion d'essayer de tester notre force sans couper le réseau, parce qu'effectivement, là ça ferait lever les geeks évidemment, mais ce serait un peu gênant, on en a déjà parlé. Est-ce que ce ne serait pas le moyen politique qui permettrait de tester notre force, d'avoir un relai médiatique, qui plus est d'être une réelle forme de propositions, que l'objet de la pétition serait un projet de lois qui permettrait effectivement de faire passer un certain nombre d'idées en avant plan, ?tenant la neutralité du réseau et...
Alix Cazenave : Le droit à l'interopérabilité, la non brevetabilité des logiciels...
La personne du public : Ce genre de choses, un petit package en deux pages avec un ruban autour, et de réunir le million de signatures qui conviendrait à ce qu'effectivement on puisse être, peut-être, la première occasion. Comme on a été une première fois, de faire tomber la directive en deuxième lecture, de voir que notre communauté soit capable d'être la première à utiliser ce moyen qui est à la disposition de l'ensemble des citoyens pour montrer que nous sommes une force de propositions et que sur une question on peut faire 5% de voix dans un pays et que finalement là, il y aurait du grain à moudre.
2:58:35
Jérémie Zimmermann : Je vois quelques problèmes pratiques. Déjà, c'est dans le traité de Lisbonne, qui n'a pas encore été ratifié qu'ait l'histoire de la pétition qui avec un million de signatures déclenche quelque chose derrière, mais je crois me souvenir, je ne suis pas tout à fait sur de ce quelque chose, que ce n'est pas une obligation de prise en compte et que c'est, somme toute, quelque chose d'assez léger de l'ordre de la proposition de loi que l'on évoquait tout à l'heure.
Alix Cazenave : Si si, ils sont obligés d'examiner mais pas d'adopter.
Jérémie Zimmermann : Ils ne sont pas obligés de répondre et de mettre cela en œuvre. Le deuxième point que je vois, on reçoit très souvent des mails sur contact at la quadrature du net de gens enthousiastes que me disent « vous devriez faire ceci, vous devriez faire cela, » et non non je ne t'accuses absolument pas de Yaqu'àfautqu'onnisme, parce que.. voilà. Mais très souvent on revient à cette histoire de « vous devriez lancer une pétition » et pour pas mal de raisons en fait, on a une réponse maintenant qui est quasiment standard sur le pourquoi on ne le fera pas, qui est « des pétitions, il y en a eu énormément, celle qui a eu un énorme succès c'est celle de UCD point info, que tu connais toi aussi bien que moi et qui a atteint les 175 000 signatures, qui à l'époque était la plus grosse pétition électronique en ligne, avec des journées à 10 000 signatures, c'était complètement titanesque. Mais depuis, des pétitions qui ont dépassé les 100 000 signatures en France, il y en a eu plein et on a une inflation pétitionnaire, si j'ose dire, qui fait que l'outil pétition est un petit peu moins fort aujourd'hui qu'elle a pu l'être il y a quelques années.
Ensuite un dernier point, sur le contenu même de la pétition et le message, c'est entre autre pour cela que la pétition UCD point info a eu un tel succès, le message c'était « Non ». Et donc avec un message comme cela, ta pétition est relayée, mais du coup tu peux dire moins de choses. Un très bonne exemple qui est celui du réseau des pirates, ils ont lancé un texte qui dans le fond est très appréciable. On me l'avait soumis pour être un des premiers signataires et j'ai dit, « En l'état, il y aurait énormément de boulot à faire sur énormément de points, que je n'ai pas le temps de faire là maintenant donc allez-y sans moi ». Objectivement le truc a très peu décoller, je ne sais pas combien, il y a eu quelques dizaines de milliers de signatures, parce que quelqu'un qui comprenait le texte de la première jusqu'à la dernière lettre et qui surtout qui faisait l'effort de le lire avant de le signer, il n'y en a pas beaucoup. Donc il faudrait trouver cet équilibre entre « oui je veux soutenir le texte qui défend les droit sdes gens sur Internet » et éventuellement un lien vers le sus-dit texte mais je ne suis pas sûr que des gens signet sans avoir lu le texte qui sera costaud derrière, mais je suis d'accord qu'on devrait, pourrait en discuter et je suis à ta disposition pour cela.
Alix Cazenave : Moi ce n'est pas tellement cette partie là qui m'embête. C'est que je préfère me focaliser sur le texte que l'on va proposer aux parlementaires d'adopter et les principes que l'on peut éventuellement proposer aux eurodéputés d'adopter sous forme d'un rapport d'initiatives, d'une résolution. Ce qui est plus facile pour nous que de réunir un million de signatures sur une pétition de ce genre parce que je ne suis pas sure qu'on arrive à réunir un million de signatures de geeks en Europe. Ça risque d'être compliqué. Et par ailleurs, ensuite, moi ce qui va m'intéresser le plus parce que l'on sait bien que on ne peut pas les laisser légiférer tout seul parce que si on les laisse tous seuls ça veut dire qu'en fait c'est nos ennemis qui vont tenir la plume et donc il faut être là, il faut préparer la proposition de textes qu'on va leur soumettre et demander d'adopter. Il va falloir être là pour la préparer, être là pour suivre les amendements et les rapports de la commission, l'adoption de chaques amendements dans chacune des commissions parce que sinon on sait que ça peut partir très vite et c'est toute la difficulté. Moi je rêve de faire un droit à l'interopérabilité dans le droit français, je rêve qu'on arrive à faire ça mais je ne me vois pas toucher un seul instant, à l'article L122.6.1 du code de la propriété intellectuelle qui traite de l'exception des compilations à des fins d'interopérabilité. Mais même pas en rêve, je ne suis pas de taille à lutter contre la volonté de l'exécutif poussée par Microsoft et les industries des contenus. Je ne me vois pas faire ça.
Jérémie Zimmermann : Ceci dit, pour être en contact avec pas mal d'associations dans pas mal d'états membres qui s'intéressent à ces sujets là et même au delà, j'ai l'impression qu'est dans l'air ce projet d'un acte positif très fort, comme d'une directive qui serait dans l'esprit de « acces to knowlegde » accès à la connaissance, avec du logiciel libre, avec de l'interopérabilité, avec de la neutralité du réseau, c'est pas la première fois que j'en parle, que j'en entends parler et quand je rencontre des responsables associatifs européens c'est quelque chose qui vient très facilement dans la conversation.
Alix Cazenave : Oui. Je crois qu'il faut qu'on soit là plus pour pousser les idées, les concepts, les principes, plutôt que de faire des choses qui pourraient déclencher une guerre que l'on ne veut pas déclencher nous même, parce qu'on sait qu'on est pas autant armé qu'eux, avec des armes lourdes.
Benjamin Bayart : Moi je propose qu'on écoute la question de Jérémy Nestel et puis j'aimerais que ce soit la dernière, à moins qu'il y ait vraiment...
Jérémie Zimmermann : J'espère que c'est un troll
Jérémy Nestel : Presque. C'est pas une question, c'est plus une réflexion sur les différentes interventions qui ont eu lieu. Et juste réaffirmer que pour moi, de mon point de vue, la force du logiciel libre c'est d'avoir été fait en réseau, sans leader, et que tous ont été concernés par des bouts de choses qui les ont intéressaient et à un moment donné les forces se sont réunies. On va rentrer, à l'heure actuelle, sur un débat et des enjeux qui concernent l'humanité, vu ce que c'est devenu Internet. Je voudrais absolument que les gens qui sont ici gardent la force qui les animait dans le logiciel libre. On fait tous partie du réseau, il n'y a pas de leader, à chacun de prendre confiance en soi sur les initiatives auxquelles il croit. Rappelons nous notre ami Amaury??? quand il avait lancé son projet de cartographie. Personne n'y croyait en Suède et maintenant regardez ce que c'est devenu. Donc il n'y a pas d'axiome de l'action, donc je voudrais rappeler ça de façon à ce que l'on soit pluriel et qu'aucune initiative ne soit freinée parce qu'on y croit pas. Toutes les initiatives sont bonnes et c'est cette pluralité là qui sera la meilleure réponse aux politiques parce qu'ils n'ont pas l'habitude de traiter avec des gens qui ne sont pas organisés en pyramide. Nous sommes sur un système politique qui ne croit qu'aux pyramides et qui a besoin d'avoir des interlocuteurs identifiés. C'est comme cela que l'on tue des mouvements sociaux, c'est comme ça qu'on rachète des politiques ou que des fois on s'interroge sur des mouvements. Nous sommes la force qu'on est, c'est d'avoir toujours cru en ça et j'espère qu'on va continuer ensemble, sans leader, tous ensemble et avec toute notre richesse.
Applaudissement de la salle
Alix Cazenave : Pour ceux que ça intéresse, je vous invite à vous référer au concept du « million d'hommes » de Robert Escarpit. Le million d'hommes et pourquoi cela fait peur aux dirigeants politiques.
Benjamin Bayart : La séance est levée.
- demande de relecture, Bookynette, 20/06/2010
- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Titanet, 20/06/2010
- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Bookynette, 20/06/2010
- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Titanet, 27/06/2010
- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Bookynette, 28/06/2010
- Message indisponible
- Fwd: [Transcriptions] demande de relecture, Julia Buchner, 28/06/2010
- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Titanet, 28/06/2010
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- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Titanet, 01/07/2010
- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Bookynette, 01/07/2010
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- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Bookynette, 28/06/2010
- Re: [Transcriptions] demande de relecture, Titanet, 20/06/2010
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