Re: [Transcriptions] Vous aimez les artistes ? Que diriez-vous de transcrire l'interview de KPTN ?

[Chestnut <chestnut AT mailo.com>]

    Bonjour Marie-Odile,
      
      Ci-joint la transcription en fichier texte (je n'ai pas su me
      connecter il faut que je revoie mes identifiants).
      À revoir : le nom des collaborateurs de KPTN et celui du groupe
      chantant en anglais.
      
      Cordialement,
      
      Vincent

Le 02/03/2021 à 17:37, Marie-odile Morandi a écrit :

Bonjour

Il s'agit de l'Interview de l'artiste KTPN, dont le nouvel album « Flammes » est disponible sous licence libre CC-BY-SA 4.0 par Étienne Gonnu

C'est à partir de 2 minutes 50 du podcast provisoire.

Tout est prêt ici : https://wiki.april.org/w/Libre_%C3%A0_vous_!_Radio_Cause_Commune_-_Transcription_de_l%27%C3%A9mission_du_2_mars_2021

Vous pouvez aussi m'envoyer un fichier texte .

Merci pour votre participation

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Amicalement
Marie-Odile Morandi
Libre à lire !
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J'ai le plaisir d'avoir au téléphone Clément Oudot, aussi connu sous le nom 
de scène KPTN, pour nous parler de son nouvel album « Flammes », disponible 
sous licence Creative Commons « Partage dans les mêmes conditions » CC BY-SA 
4.0. 

- Salut Clément, ou devrais-je donc dire KPTN. « Flammes » c'était assez 
destiné comme nom d'album ?
- Il y a un petit jeu de mots sur le nom de l'album, et dans les textes des 
chansons pour ceux qui les écouteront, vous verrez que ça joue beaucoup avec 
la langue française, et je vous invite à lire les paroles, pour trouver tous 
les petits jeux de mots qui peuvent s'y cacher.
- Oui tu joues beaucoup avec les mots et je vais préciser qu’il y a un site 
dédié à cet album : pour chacune des chansons si on clique sur l'image on a 
accès à la page de la chanson avec les paroles entières. « Flammes » : 
référence à la série d'animation japonaise « Capitaine Flam », ça a un autre 
sens ou c'est pour le plaisir de ce jeu de mot ? 
- C'est avant tout pour le plaisir du jeu de mot. « Capitaine Flam » ça 
renvoit à ma génération, les années 80, et c'est un premier album, une 
illumination, le début de quelque chose...  On peut aussi voir la flamme 
comme cette étincelle pour démarrer quelque chose.
- On s'y attendait un peu mais c'est joliment dit... KPTN c'est juste toi, ou 
un groupe ?
- C'est juste moi, mais j'ai eu la chance de me faire aider par des amis  
parce que tout seul je n'aurai jamais réussi à faire tout ça. J'ai été bien 
entouré : Corentin Staut ??? et Stanislas Bléneau ??? ont été les maîtres 
d'œuvre de cet album, ils m'ont aidé à mettre tout ça en musique, je les en 
remercie. Donc je n'ai pas été tout seul dans cette aventure.
- Si on écoute ta musique : tu chantes, tu joues aussi d'un instrument ?
- Sur cet album je suis auteur-compositeur-interprète, je fais toutes les 
guitares, de la mandoline sur une chanson, et je chante. Stan est bassiste : 
il y a une vraie basse avec un vrai musicien derrière. Le reste (orgue, 
batterie) a été fait en musique assistée par ordinateur (MAO).
- C'est un sujet qui nous tient à cœur la MAO, c'est dans le back office de 
l'émission… Ça fait combien de temps que tu fais de la musique : c'est ton 
premier album mais on a déjà eu le plaisir de diffuser un morceau que tu 
avais réalisé, tu n'en est pas à ton coup d'essai ?
- Non, j'ai fait de la musique classique  tout petit, puis dans l'adolescence 
j'ai appris la guitare et commencé à faire des chansons, 25 ans après j'ai 
abouti à cet album... Ça faisait un moment que j’écrivais des chansons qui 
étaient dans ma tête, pas beaucoup diffusées. Il y a 2 ans je me suis dit : 
il faut que je fasse un disque, donc c'est la concrétisation de tout ça. Ça 
fait donc très longtemps que je fais de la musique et des chansons.
- Tu devances ma prochaine question : tu as donc mis 2 ans à réaliser cet 
album ?
- Oui, vous n'êtes pas sans savoir que l'année dernière il y a eu des 
conditions qui ont un peu changé... Mais même sans ça, c'est vraiment pour 
moi un hobby,  donc j'ai pris le temps, et les gens qui l'ont fait avec moi 
l'ont fait de manière totalement bénévole, cela prend forcément plus de temps 
qu'un professionnel qui pourrait y consacrer plusieurs semaines d'affilée. Ça 
a été fait au fur et à mesure, toutes les chansons ont été enregistrées à des 
jours différents.
- Tu dis que tu n’es pas musicien professionnel, ce n’est pas anodin, pas mal 
de gens connaissent ta musique : tu es informaticien, libriste même. Peux-tu 
te présenter en quelques mots?
- Tout à fait, je suis plutôt quelqu'un de technique : je travaille chez 
Vortex, une société de services en logiciel libre, je suis contributeur de 
projets libres comme LemonLDAP, adapt-toolbox, tout ce qui concerne les 
annuaires et le SSO. La plupart du temps je m'exprime sur des sujets un peu 
plus sérieux et techniques, j'ai quand même une passion et un vrai désir de 
faire du libre, donc quand j'ai fait de la musique j'ai trouvé assez naturel 
d’en faire aussi de façon libre, d'où la licence Creative Commons.
- À nouveau tu devances ma prochaine question : j'allais te demander pourquoi 
tu diffuses ta musique sous licence libre, pourquoi en particulier le choix 
d'une licence de type copyleft CC BY-SA qui permet la réutilisation, 
modification, diffusion et le partage de ta musique pour toute utilisation, y 
compris commerciale, à condition de te créditer, d'indiquer la licence et si 
des modifications ont été effectuées - si on en fait un remix il faut le 
diffuser sous la même licence,  
- J'ai fait ce choix d'une manière assez simple : pour moi c'est un hobby, 
donc je n'avais pas d'enjeu par rapport à la monétisation de ce travail, je 
n'ai pas besoin de ça pour vivre, c'est plus facile pour moi en tant 
qu'amateur de faire ce choix-là. Après il y a vraiment une conviction de dire 
que ce que l'on produit doit pouvoir être librement diffusé et réutilisé. Je 
crois beaucoup à l'écosystème du libre, dans le logiciel comme dans la 
culture, c'est vraiment par conviction personnelle que j’ai voulu faire ça. 
Je serais même plutôt ravi que des gens trouvent ce que je fais assez bon 
pour être repris dans d'autres contextes, pour l'instant ce n'est pas le cas 
mais peut-être un jour ?
- Pour le clin d'œil Fred nous dit sur le salon web qu'il boit son café dans 
un mug Vortex... Tu as parlé de tes engagements dans le libre, on sent dans 
ton album un engagement au sens politique plus large : égalité hommes-femmes, 
écologie, ... C'est important pour toi d'exprimer ces convictions dans ta 
musique ?
- Oui, ça fait un peu « Miss France » de dire qu'on est contre la guerre, 
pour l'écologie, mais ça fait jamais de mal de le redire. D'autre part j'ai 
essayé de traiter ces sujets-là de façon un peu décalée, avec ces 
calembours... La chanson sur l'écologie s'appelle « Musée d’art contemporain 
» : j'ai imaginé  que dans quelques années - j'espère le plus loin possible - 
nos enfants iraient dans un musée pour voir ce que c'était de l'air pur, de 
l'eau, ... Il y a plein d'autres façons de traiter ces sujets-là, des sujets 
parfois graves : le suicide, l'alcoolisme, pas des sujets simples, mais que 
j'essaie de traiter de manière un peu décalée, j'espère que c'est réussi.
- Je trouve en tout cas, d'ailleurs « Musée d’art contemporain » est  une des 
chansons que l'on va diffuser - les 3 pauses musicales seront des morceaux 
tirées de ton album. Avant qu’on ne se quitte : le premier morceau qu'on va 
écouter, « À toi de jouer », est un duo sur le thème de l'égalité 
hommes-femmes, peux-tu nous décrire ce titre en quelques mots, et nous dire 
comment s'est mis en place ce duo ?
- Il y a une histoire un peu particulière sur cette chanson : je travaille 
dans le logiciel libre, dans un lieu de coworking appelé « La Cordée ». 
Beaucoup d'entre nous font du télétravail, j'y ai rencontré pas mal de gens, 
des personnes qui faisaient de la musique et qui m'ont aidé à faire cet 
album, et un groupe « Set on friday » (???) qui chante en anglais. Ils m’ont 
demandé de leur écrire une chanson en français sur le thème du féminisme. 
Quelque chose d'assez compliqué pour moi, n'étant pas une femme : je me 
demandais ce que je allais pouvoir dire et apporter là-dessus... J'ai décidé 
de créer une chanson qui parle de l'égalité hommes-femmes. Ils n’ont pas pu 
la mettre sur leur album, au final cette chanson que j'ai faite pour eux, on 
l'a enregistrée en duo et elle est arrivée sur mon album. 
- Super, belle histoire, je te propose d'écouter ce morceau, je te remercie 
d'avoir passé ce temps avec nous. Au plaisir d'échanger à nouveau !