Objet : Liste de diffusion de nos communiqués de presse (liste à inscription publique)
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- From: Frederic Couchet <fcouchet AT april.org>
- To: communique AT april.org
- Subject: Decouverte d'une collusion entre la BSA et la Commission Europeenne.
- Date: Thu, 21 Feb 2002 10:13:31 +0100
- Organisation: APRIL - Free Software Foundation Europe
- Original-sender: "Frederic Couchet" <fcouchet AT april.org>
Découverte d'une collusion entre la BSA et la Commission Européenne.
Pour qui travaille la CE ?
EuroLinux Alliance
[31]petition.EuroLinux.org
http://petition.eurolinux.org/pr/fr/pr17.html
Pour diffusion immédiate
Paris, Munich, Amsterdam - 2002-02-19 - La commission européenne
devrait approuver ce mercredi une proposition de directive sur les
brevets logiciels. EuroLinux est parvenu à obtenir une version
préliminaire de cette directive. Ce document a également été reçu par
des représentants officiels des gouvernements européens.
Curieusement, l'auteur du document si l'on se réfère au [32]fichier
Microsoft Word, se trouve être Francisco Mingorance
([33]franciscom AT bsa.org), expert en propriété industrielle et
"director of public policy" à la BSA (Business Software Alliance), une
association qui représente les intérêts des grands éditeurs américains
de logiciel en Europe.
Les brevets logiciels constituent un enjeu majeur pour la société de
l'information.
Le droit d'auteur est aujourd'hui la meilleure façon de protéger les
logiciels contre le piratage. "Le droit d'auteur offre un moyen simple
et très efficace de protéger l'économie du logiciel" déclare Matthias
Schlegel, PDG de Phaidros. "Le droit d'auteur est le système de
protection préféré des petites et moyennes entreprises du logiciel
[1]. EuroLinux est particulièrement attaché au droit d'auteur." ajoute
Harmut Pilch pour l'Alliance EuroLinx.
Les brevets logiciels permettent quant à eux à une entreprise de
monopoliser à elle seule une idée de logiciel (ex. brevet EP0800142
sur la conversion des noms de fichiers entre DOS et Windows) ou une
idée de méthode d'affaires sur Internet (ex. brevet EP0756731 sur la
création d'incitations d'achats par le distribution de recettes de
cuisine), empêchant ainsi toute autre entreprise d'utiliser la même
idée, y compris en la mettant en oeuvre de façon différente. Comme les
logiciels sont toujours créés en combinant quelques idées innovantes à
de très nombreuses idées connues, tous les éditeurs de logiciels
européens sont actuellement contrefacteurs d'une centaine de brevets
parmi les 50.000 brevets logiciels que possèdent IBM, Microsoft, Sun
ou Sony, etc. "Aussi, au lieu de protéger les éditeurs, les brevets
logiciels créent une incertitude juridique gigantesque qui permet aux
grandes entreprises des technologies de l'information de contrôler
complètement l'économie du logiciel, de bloquer l'innovation et de
bloquer la concurrence en interdisant à certains logiciels d'être
compatibles avec les autres." déclare Stéfane Fermigier, PDG de Nuxeo.
"Les brevets logiciels permettent aux grandes entreprises des
technologies de l'information de voler la propriété intellectuelle des
petits éditeurs et à s'emparer de leurs créations protégées par le
droit d'auteur en les forçant à dévoiler leurs idées les plus
innovantes en échange du droit de vivre.", ajoute Jean-Paul Smets, PDG
of Nexedi.
Le contenu de la proposition de directive préliminaire légalise les
pratiques illégales de l'Office Européen des Brevets [5] qui
consistent à accorder des brevets sur les logiciels et sur les
méthodes d'affaires [2]. La proposition de directive se fonde sur la
notion de "technicité" pour définir ce qu'est une invention mais ne
définit pas ce qu'est la "technicité", laissant ainsi la porte ouverte
à une extension du brevet sans limites. La proposition de directive ne
contient aucune disposition permettant d'interdire le brevetage des
standards de l'Internet, de garantir l'interopérabilité et la libre
concurrence, de protéger les PME contre le terrorisme juridique ou de
garantir que les shareware ou les logiciels libres ne soient pas
menacés. Elle annonce un contrôle global de la société de
l'information par quelques grandes entreprises des technologies de
l'information, pour la plupart américaines ou japonaises.
Les brevets sont supposés promouvoir l'innovation. Or, toutes les
études économiques montrent que l'introduction des brevets dans
l'économie du logiciel freine l'innovation. [3,4,6,7,8]
Les brevets sont supposés protéger les petits inventeurs. Or, les
mêmes études montrent que les inventeurs européens du logiciel devront
faire face à un risque juridique accru sans pour autant bénéficier
d'une meilleure protection.
Selon le traité de Rome, les directives communautaires sont supposées
élever le niveau de protection des consommateurs et contribuer au
développement des technologies. Or, cette proposition de directive
décourage l'innovation et autorise le prélèvement d'une véritable taxe
sur toutes les activités économiques faisant appel à l'informatique.
Cette proposition de directive est donc contraire au traité de Rome et
constitutionnellement illégale.
EuroLinux espère qu'en rendant public ce document préliminaire, la
commission sera incitée à publier sans délai le document final en même
temps que le communiqué de presse et que les citoyens européens
pourront être aussi bien informés que la BSA.
Draft Directive
Le texte préliminaire peut être obtenu à l'adresse
[34]http://petition.eurolinux.org/pr/proposal.doc
Un commentaire du texte rédigé par EuroLinux peut être obtenu à
l'adresse [35]http://swpat.ffii.org/vreji/papri/eubsa-swpat0202/. Il
aidera le lecteur à comprendre les implications fortes des subtilités
techniques de la proposition de directive..
Références
[1] Acceptable protection of software intellectual property: a survey
of software developers and lawyers. Effy Oz. Information & Management
34. Elsevier 1998.
[2] European Software Patent Horror Gallery -
[36]http://swpat.ffii.org/vreji/pikta/mupli/index.en.html
[3] What is behind the recent surge in patenting? Samuel Kortum, Josh
Lerner. Research Policy 28. 1999. Elesevier
[4] Abstraction oriented property of software and its relation to
patentability. Tetsuo Tamai. Information and Software Technology.
1998. Elsevier.
[5] Juridical Coup at the European Patent Office -
[37]http://petition.eurolinux.org/pr/pr14.html
[6] Software Patentability with Compensatory Regulation: a Cost
Evaluation. Jean Paul Smets and Hartmut Pilch. Upgrade February 2002
[38]http://swpat.ffii.org/stidi/pleji/
[39]http://www.upgrade-cepis.org/issues/2001/6/up2-6Smets.pdf
[7] Fraunhofer Study about the Economic Effects of Software Patents.
Micro and Macroeconomic Implications of the Patentability of Software
Innovations. German Federal Ministry Economics and Technology.
November 2001.
[40]http://www.bmwi.de/Homepage/Politikfelder/Technologiepolitik/Techn
ologiepolitik.jsp#softwarepatentstudie
[41]http://www.bmwi.de/Homepage/download/technologie/Softwarepatentstu
die_E.pdf
[8] Stimulating competition and innovation in the information society.
Conseil Général des Mines. September 2000. -
[42]http://www.pro-innovation.org
A Propos d'EuroLinux - [43]www.EuroLinux.org
L'Alliance EuroLinux pour une Infrastructure Informationnelle Libre
est une coalition ouverte de sociétés commerciales et d'associations
sans buts lucratifs unies pour promouvoir et protéger une culture
logicielle européenne forte, basée sur les standards ouverts, la
concurrence, Linux et les Logiciels Libres. Les sociétés membres ou
associées à EuroLinux développent ou commercialisent des logiciels
sous des licences libres, semi-libres ou non-libres, pour des systèmes
d'exploitation tels que Linux, MacOs, ou Windows.
L'Alliance EuroLinux a lancé le 15 juin 2000 une pétition électronique
pour protéger l'innovation logicielle en Europe. La pétition EuroLinux
a reçu à l'heure actuelle un soutien massif de plus de 100 000
citoyens européens, 2000 responsables d'entreprises, et 300 sociétés
commerciales.
L'Alliance EuroLinux a co-organisé en 1999, avec l'ambassade de France
au Japon, la première conférence euro-japonaise sur Linux et le
Logiciel Libre. L'Alliance EuroLinux est à l'initiative du site web
[44]www.freepatents.org pour promouvoir et protéger l'innovation et la
compétition dans l'industrie européenne des Technologies de
l'Information.
Contacts presse
France et Europe: Jean-Paul Smets [45]jp AT smets.com +33-6 62 05 76 14
Allemagne et Europe: Harmut Pilch [46]phm AT ffii.org +49-89 127 89 608
Danemark et Europe du Nord : Anne Østergaard [47]aoe AT sslug.dk
Belgique : Nicolas Pettiaux [48]nicolas.pettiaux AT linuxbe.org
URL permanente pour ce communiqué
[49]http://petition.EuroLinux.org/pr/pr17.html
Informations légales
Linux est une marque déposée de Linus Torvalds.
Tous les autres copyrights et marques déposées sont propriétés de
leurs compagnies respectives.
References
31. http://petition.eurolinux.org/
32. http://petition.eurolinux.org/pr/proposal.doc
33. mailto:franciscom AT bsa.org
34. http://petition.eurolinux.org/pr/proposal.doc
35. http://swpat.ffii.org/vreji/papri/eubsa-swpat0202/
36. http://swpat.ffii.org/vreji/pikta/mupli/index.en.html
37. http://petition.eurolinux.org/pr/pr14.html
38. http://swpat.ffii.org/stidi/pleji/
39. http://www.upgrade-cepis.org/issues/2001/6/up2-6Smets.pdf
40.
http://www.bmwi.de/Homepage/Politikfelder/Technologiepolitik/Technologiepolitik.jsp#softwarepatentstudie
41.
http://www.bmwi.de/Homepage/download/technologie/Softwarepatentstudie_E.pdf
42. http://www.pro-innovation.org/
43. http://www.eurolinux.org/
44. http://www.freepatents.org/
45. mailto:jp AT smets.com
46. mailto:phm AT ffii.org
47. mailto:aoe AT sslug.dk
48. mailto:nicolas.pettiaux AT linuxbe.org
49. http://petition.eurolinux.org/pr/pr17.html
--
Petition contre les brevets logiciels http://petition.eurolinux.org/
Frederic Couchet Tel: 06 60 68 89 31 / 01 49 22 67 89
APRIL http://www.april.org/
Free Software Foundation Europe http://www.fsfeurope.org/
- Decouverte d'une collusion entre la BSA et la Commission Europeenne., Frederic Couchet, 21/02/2002
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