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educ - Re: [APRIL] APRIL et education.

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [APRIL] APRIL et education.


Chronologique Discussions 
  • From: Georges Khaznadar <georges.khaznadar AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [APRIL] APRIL et education.
  • Date: Tue, 22 May 2007 16:37:22 +0200

Bonjour Mathieu,

Mathieu Ignacio a écrit :
> D'après ce que j'ai déjà lu, on peut probablement diviser la question de
> l'éducation en 3 parties qui même si elles ne sont pas strictement
> séparés dans les faits, cela devrait permettre de discuter plus
> facilement au moins dans un premier temps.
>
> 1) L'utilisation de logiciel libre au sein des établissements de l'EN à
> la place des logiciels proprio.

Àmha, cette discussion n'est pas limitée à l'Éducation Nationale. Elle
doit être générale à toutes les institutions d'État. L'État n'a pas
vocation à favoriser un monople, la simple libre concurrence doit donc
mener à admettre des offres en logiciels libres.


> 2) Le contenu d'un enseignement informatique dans lequel le logiciel
> libre pourrait/devrait avoir sa place.

Là, il s'agit bien d'une mission éducative. Je ne pense pas que le plus
important soit de se focaliser sur le logiciel, mais sur la liberté.

L'Éducation Nationale reprend encore aujourd'hui des missions visant à
favoriser la mixité sociale, et le partage des idées. La question des
licences portant sur des biens culturels et/ou des logiciels peut et
doit à mon avis être intégrée à l'éducation des citoyens : elle est
devenue importante, suite aux pressions sans précédent de géants
industriels pour imposer des licences dures.

Enfin, et c'est une question de méthode éducative maintenant, on
n'enseigne pas la liberté des licences en demandant de "réviser la GPL"
pour l'interro de la semaine prochaine : les élèves apprennent en
agissant. Donc on met les élèves en situation de créer des ressources
originales, ou incluant des oeuvres d'autres auteurs, qu'on publie, et
on leur demande de faire un licence correcte pour ces oeuvres-là.

Je vous assure que quand un élève se fait pomper son travail par un
autre, il n'est plus du tout indifférent aux droits d'auteurs.

Je résume : ne pas se focaliser sur les logiciels. Demander à inclure
dans la formation à la citoyenneté les questions de droits d'auteurs et
des droits voisins dans la société de l'information. Ne pas
accepter que cette question soit réglée par nos seuls éditeurs scolaires
classiques.

> 3) La pédagogie, les methodes d'enseignement utilisé au sein de l'EN.

Laisse aux profs ce qui est aux profs. L'APRIL ne se définit pas comme
une association éducative ou para-éducative. Mais cette association a le
droit de dire que la question des libertés au temps de l'Internet est
importante à prendre en compte dans l'enseignement.

Quand des profs demanderont des documents sur ce sujet, saurons-nous en
proposer qu'ils préfèreraient aux manuels d'instructions civiques de
chez Hachette, Hatier, Nathan, Belin, Magnard, etc.? Ou alors saurons-nous
inscrire des informations recoupables, non saturées par l'idéologie des
grands groupes industriels, dans ces manuels-là ?

Amitiés, Georges.


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