Discussion aux RMLL sur la création de groupe de tr avail logiciels libres et enseignement supérieur

[Ivaylo Ganchev <ivaylo.ganchev AT gmail.com>]

Bonjour,

je vais essayer de résumer rapidement notre rencontre qui a eu lieu le vendredi 10 aux RMLL. Le but de la rencontre était de nous mettre ensemble et de réfléchir un peu sur les modalités d'un tel groupe, de définir les actions à entre-prendre, donner un cadre (large au début) au travail du groupe etc...







Je commence par le résumé. C'était enrichissant. Nous n'étions pas nombreux, mais les témoignages ont été assez intéressants. Pour ceux qui avait un peu plus d'expérience c'était des histoires déjà connues, mais tout de même cela a permis de lier des visages à des histoires.






Voici quelques idées vagues que j'ai retenu de cette rencontre. 

* Tout se fait par des petits gestes,

par des petites équipes (1 à 4 rarement plus de personnes) et il est important de viser le long terme. Vu le caractère décentralisé de tout le mouvement des LL il fallait s'en douter. A peu près tout le monde a partagé le sentiment qu'il était un peu seul dans son coin à essayer de faire quelque chose. Il y a une grande importance quand même dans les petits gestes, il paraît que c'est par des petits gestes que le comportement des utilisateurs change.






L'inverse est vrai aussi. Si on n'est pas prêt de suivre l'initiative dans le temps il faut bien réfléchir si c'est la peine de la commencer. Certains ont partager l'expérience de retrouver des utilisateurs méfiants après des initiatives qui n'ont pas abouti.






* Différences entre fac sciences de la nature et fac sciences humaines. 

Dans l'un des cas les utilisateurs ont un esprit "hacker" et utilisent en règle générale des OS libres. Par contre un problème est l'utilisation de programmes scientifiques qui ne sont pas ouverts/libres (Matlab me vient à l'esprit). Dans l'autre les utilisateurs sont beaucoup moins techies, mais avec la bonne dose de pédagogie on arrive à les faire utiliser des OS/logiciels libres. Enfin c'était juste pour insister sur les différents environnement.






* Différences entre école professionnelle et université. 

Dans le premier cas il s'agit d'une collaboration entre les entreprises et l'école et on entend souvent "De toute façon en entreprise c'est du proprio, donc on va leur apprendre du proprio". Difficile de argumenter avec des logiques béton comme ça hein... Dans l'autre cas il n'y a pas (encore) cette contrainte de la part des industries. Cependant comme ça a été dit souvent il y a des externes qui viennent faire des conférences sur l'année et ils demandent des technologies propriétaires.






* différentes approches -- top-down ou bottom-up. 

Deux moyens de propager les logiciels libres -- soit on part de la présidence et on arrive à les faire comprendre de l'importance du libre dans l'enseignement supérieur, soit on commence par des petites initiatives au niveau département et on essaye de les propager à niveau horizontal (entre autres départements, entre les étudiants...). Les deux marchent, mais le top-down est plus facile il parait au niveau réalisation. Une fois qu'on ait l'autorisation/ la confiance de la direction c'est assez facile pour implémenter la techno. Dans les deux cas il est important d'avoir un suivi et de accompagner le personnel et les étudiants dans les nouvelles technologies.






Le partage d'expérience de Arnaud de l'université de Nantes a été très précieux. Ils ont fait une vraie campagne sur plusieurs années qui donne des fruits aujourd'hui. L'université Pierre Mendès France est aussi un exemple -- c'est la première université qui adhère à APRIL.






* différentes attitudes de la part de la direction. 

Un des animateurs de la conférence "Publication et partage de savoirs" a témoigné qu'il a été envoyé au tribunal par son université pour avoir mis sous licence libre ses travaux (je parle en indéfini, si qqn pourrait compléter cet exemple). Dans un autre cas la direction de l'université (Université de Créteil si je ne trompe pas) a été très "facilitée" par l'adoption de licences libres et a généralisé cette attitude.






* side effects.

Arnaud de l'université de Nantes a témoigné que la préparation d'un DVD pour les nouveaux inscrits avait comme side effect une campagne de com'. Il disait que cela apportait beaucoup à l'image de l'université d'avoir pris position de promotion des logiciels libres. Sur le DVD de UVSQ on peut également retrouver des vidéos de promotion de l'université.






* besoin d'être interdisciplinaire

Il a eu quelques conférences et ateliers faits par des jeunes juristes qui se sont dits intéressés par la problématique (licences, copyright, partage du savoir) et qui se sont dit motivés de travailler dans un tel groupe de travail. Ca tombe bien car il y a besoin de compétences juridiques, économiques, com' pour mieux œuvrer.






Je vais arrêter le mail là pour ne plus l'alourdir. Dans un autre je vais développer quelques idées sur le travail du groupe. J'invite les autres qui ont participer à la rencontre de partager également leurs aperçus pour que l'image soit plus complète.




Librement
Ivaylo Ganchev