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educ - Fwd: [DEBATS] Re: [April] culture ou loisir

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Fwd: [DEBATS] Re: [April] culture ou loisir


Chronologique Discussions 
  • From: Patrick <patrick.abul AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Cc: Francois Letellier <fl AT flet.fr>
  • Subject: Fwd: [DEBATS] Re: [April] culture ou loisir
  • Date: Wed, 2 Dec 2009 05:30:24 +0100


---------- Message transmis ----------

Sujet : [DEBATS] Re: [April] culture ou loisir
Date : mercredi 02 décembre 2009
De : Francois Letellier <fl AT flet.fr>
CC : debats AT april.org, april AT april.org, educ AT april.org

Il me semble qu'un petit détour par Wikipedia (à culture et à loisir)
donne déjà des éléments intéressants. En particulier : "En 1952,
Alfred Kroeber et Clyde Kluckhohn ont rédigé une liste de plus de 200
définitions différentes du mot culture dans leur livre ."...

Pour répondre à la question que tu pose, il faut préciser ce que tu
entends par "culture", et j'ai l'impression qu'implicitement, c'est en
fait des industries de la culture dont il est question, plus que de
culture, ou que du moins il y a ambiguïté sinon amalgame.

Dans le même genre glissement de sens, à loisir... : "Le terme
industrie des loisirs fait directement écho à cette notion de
loisirs-divertissements, en proposant une vision productiviste
(mercantile, disent certains) de la production de biens et services
destinés à satisfaire les besoins des ménages liés à leur temps de
loisir : on considère ici que ce temps est dédié à la consommation de
masse, pour s’occuper."

Donc, si on part du constat que culture != industrie de la culture et
que loisir != industrie des loisirs, loisir et culture sont deux
notions assez radicalement distinctes, même si une partie de la
culture individuelle peut se constituer pendant des temps de loisir.

Maintenant, si on regarde par contre le côté "industriel" des choses,
les industries de la culture et des loisirs partagent souvent la
nature de leurs objets : largement dématérialisés, immatériels ou
symboliques.

Mais ne regarder que ce côté industriel est un biais incroyablement
réducteur (faut-il développer ce point ;-) ?)

La lecture de "l'âge de l'accès" de Rifkin est intéressante sur ces
sujets. En particulier, il montre comme notre société a tendance à
évoluer vers un modèle de "consommation" "d'expériences" (par exemple,
plutôt que de considérer que je fais du tricot, j'en viens à
"consommer" l'expérience "faire du tricot" pendant une heure). Alors
que le temps de travail est (censé) diminuer, le temps de loisir
(logiquement) serait censé augmenter (nb: assertion qui semble
largement battue en brèche si on regarde les évolutions sur des temps
longs, pas seulement sur qq décennies). L'âge de l'accès est un
recyclage du temps libéré du travail, par une logique de marché. En
gros, quand le "marchand" sort par la porte (celle du contrat de
travail), il rentre par la fenêtre (celle de l'accès au loisirs).

Question de goût... Perso, je ne considère pas mon temps libre comme
une marchandise et dès que je vois une pub qui me vente qqchose comme
"experience the wilderness" ou un équivalent du genre "explorez les
canyons de l'Ardèche le temps d'une après-midi", j'ai tendance à
passer mon chemin !

2009/12/1 Patrick <patrick.abul AT free.fr>:
> Voici une question qu'on m'a posée, et à laquelle, même si j'y retrouve
> aisément l'ombre de la réthorique de l'industrie de la culture, je n'ai pas
> su aborder :
>
> Dans la culture libre, ou qui se dit durable...
> En quoi le multimedia, les supports d'information, les textes, les essais,
> les argumentaires, les débats d'idées, les sciences humaines en général,
> sont-ils à placer avec les loisirs ?
> Les supports, le multi-"media", ne seraient traité que pour des aspects
> ludiques ?
> Le multimedia n'est-ce pas aussi les arts, notamment ceux qu'on met au
> service des idées, ou des produits qu'on veut vendre.
> Si je classe les langues
> Qu'est-ce qui justifie qu'on rapproche habituellement la culture du loisir,
> et non pas de l'éduction, voire de l'éducation populaire ? Pourquoi
> l'éducation populaire ne serait pas assimilée a un loisir, sinon qu'elle
> fournit un cadre que n'a pas l'autodidacte ?
> En quoi ce qui concerne ne logiciel libre n'est pas du loisir ? En quoi la
> culture libre n'est pas du loisir ?
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