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educ - Re: [EDUC] Double boot/séquences informatiques (was : Présentation)

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Double boot/séquences informatiques (was : Présentation)


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Double boot/séquences informatiques (was : Présentation)
  • Date: Sun, 17 Oct 2010 14:02:09 +0200 (CEST)


----- "S. Chaudy" <stephane.chaudy AT laposte.net> a écrit :

> Pour moi, le double boot n'est pas forcémént une bonne solution.
>
> Il faut savoir que de très nombreux profs redoutent les séances
> informatiques car ils ont peur d'être dépassé par les élèves. Confonté
> au choix de l'OS, ils iront vers celui qu'ils ignorent le moins !

Il me semble qu'il faut séparer "de nombreux profs redoutent les séquences
informatiques" du "car ils ont peur d'être dépassé", de la problématique du
double boot ou du choix de l'OS qui constitue encore un autre aspect.

Si nombreux enseignants, en collège, semblent redouter les séances
informatiques,
ce n'est pas parce qu'ils ont peur d'être "dépassés par les élèves".
Les raisons sont davantage à chercher du côté des conditions matérielles
réelles d'exercice du métier qui se dégradent année après année.

Tout le monde peut constater, par exemple dans les collèges des
Bouches-du-Rhône,
que l'usage -par les élèves- de l'ordinateur en classe, diminue année après
année
(excepté pour les cours où existent encore des groupes à effectifs
restreints) ;
et ce malgré la dotation 1 pour 5, sans compter les ordinateurs portables
prêtés
à tous les professeurs, ainsi que ceux offerts à tous les élèves de quatrième
et
de troisième (depuis le début de l'opération Ordina13 on en est à plus
de 500 000 ordinateurs portables offerts aux jeunes du département).

Tout un chacun peut observer autour de soi que l'augmentation sensible, année
après année, du nombre d'élèves par classe ainsi que la suppression
des groupes restreints (voir les DGH) en sont la cause principale ; sans
oublier
la suppression des postes budgétaires, l'obligation d'intégrer un important
volume horaire d'heures supplémentaires dans la DGH, qui ont pour effet
d'augmenter
le nombre d'enseignants à cheval sur deux, voire trois établissements.

Tous ces facteurs tendent à expliquer l'abandon progressif de l'usage
pédagogique
de l'ordinateur en classe par les élèves au seul profit du cours magistral
au vidéoprojecteur.

De plus, l'obligation de l'appel électronique, du cahier de textes
électronique,
de la saisie de tests d'évaluation sur des serveurs académiques parfois
en panne et/ou excessivement lents, sont vécus par le corps enseignant
comme chronophages et facteurs de stress.

Pour ce qui concerne le primaire, j'observe sur le terrain, et pour
d'autres raisons la même régression.
Quelle ne fut pas ma surprise de constater l'an dernier que l'immense
majorité des élèves qui arrivaient en sixième ne connaissaient même
pas l'usage du clavier et mettaient un temps fou pour saisir un caractère
accentué, utiliser la touche shift, enregistrer sous, etc.
Après enquête pour expliquer ce phénomène étrange qui semblait moins frapper
les cohortes précédentes, je me suis rendu compte que la faute incombait
à la réforme de l'école primaire.
En effet, souvent, dans de nombreuses écoles primaires, l'usage de
l'ordinateur était davantage réservé pour le samedi matin, l'ordinateur bien
sûr et d'autres activités. Donc non seulement on a diminué semble-t-il
l'horaire d'enseignement en primaire, mais on a de plus alourdi les
programmes. Dans le tissu primaire environnant le collège, il semblerait
donc que les professeurs des écoles aient concentré (à juste titre selon
moi) leurs activités sur savoir lire, écrire et compter.

D'ailleurs un rapport récent (il faut que je remette la main dessus) démontre
que la généralisation des téléphones portables, des consoles de jeux, n'ont
pas contribué à faire diminuer la fracture numérique.

Il me semble que promouvoir les logiciels libres dans l'éducation, les
standards ouverts, les licences de libre redistribution des documents et/ou
réellement libres, le travail collaboratif, etc, ne peut pas faire l'économie
d'une étude sérieuse sur les conditions matérielles réelles d'exercice
des activités d'enseignement.

Quant au reste :

> Je pense qu'on peut passer à linux dans toutes les salles généralistes
> car dans 90% des cas, elles sont utilisées pour la bureautique et les
> recherches internet. Bien sûr, il se pose le problème de la connection
> au serveur de fichier (repertoire personnel) dont l'installation n'est
> pas simple à automatiser.

Oui, sous condition que les conditions d'exercice d'une part le permettent
et que, d'autre part, collectivités territoriales, les prescriptions
académiques, et dans une moindre mesure les politiques des CRDP ne
l'empêchent pas.

Sur l'académie de Lyon, par exemple, le CRDP promeut-il le logiciel
"libre" ?

Que peut-on lire sur la liste du pôle de compétences en logiciels libres
du CNDP ?

Ceci (en date du 7 octobre 2010) :

"la nouvelle version OSCAR 2.1.8 est disponible, elle sera présentée
aux "XIIe Journées Du Logiciel Libre" le samedi 16 octobre à 16h40 au
Campus de la Doua à Villeurbanne :

Voici les principales nouveautés de cette version:

* Reconnaissance des matériels les plus récents.
* Simplification pour le déploiement d'une salle dont le poste modèle
est sous Windows : L'installation manuelle du raccourci vers oscar.bat
sur le poste modèle est maintenant inutile, OSCAR le réalise lui-même.
* Correction du déploiement en asynchrone"

etc.

No comment.

Alors, cher collègue, oui je partage mille fois ton avis (pas forcément
sur le double boot mais c'est secondaire) quand tu écris :

> Quant à moi, ce qui me chagrine le plus, c'est que l'école formate les
> élèves sous windows et renonce à ouvrir les esprits.

Amicalement,
Charlie



  • Re: [EDUC] Double boot/séquences informatiques (was : Présentation), cnestel, 17/10/2010

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