Re: [EDUC] Manuels numériques

[Briand Michel <Michel.Briand AT telecom-bretagne.eu>]

Je vous joins
en interne à la liste
 les extraits du bilan  avec les e-book l'an passé rédigé par A Guyomar à Yelecom Bretagne
on teste maintenant des tablettes android


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La Direction de la formation a acquis, courant 2009, 4 lecteurs de livres électroniques et a
souhaité en évaluer l'intérêt pour les élèves en mettant ces appareils à la disposition de 4
élèves de 1ère année durant l'année scolaire 2009-2010.

Les objectifs de cette expérimentation :
-  cerner les usages possibles avec les contenus disponibles: supports de cours, livres
électroniques ou documents scientifiques et culturels via la bibliothèque)
-  avoir un premier retour sur l'ergonomie des différents modèles de lecteur (navigation,
confort de lecture, autonomie...).
Pour cette expérimentation, 3 types de contenus seront proposés:
-  les supports de formation (formats doc, ppt, pdf) via la plateforme Moodle,
 des livres électroniques "scientifiques", sélectionnés par la bibliothèque, en lien avec
les cours de 1A,
-  des documents issus de la bibliothèque culturelle.

4 lecteurs de livres électroniques ont été distribués aux élèves.
-  2 Iliad d’Irex
-  1 Cybook Gen3-Bookeen
-  1 x Sony

De l’avis général des élèves ayant participé à l’expérimentation, l’insertion de ces appareils
mobiles « légers » utilisés à des fins d’enseignement a réellement un sens. Cependant, si
l’encre électronique représentent une valeur ajoutée, notamment un confort de lecture, dans
la consultation de documents culturels, les points négatifs relevés par les élèves limitent les
usages dans un contexte d’enseignement.
La lenteur et les défauts d’ergonomie, la navigation dans les différents écrans, problèmes
généralement constatés sur tous les modèles limitent leur usage dans les cours magistraux
ou les petites classes, moments où les élèves sont appelés à prendre des notes. Ces
annotations de documents, si elles sont possibles sur certains modèles (Iliad), restent
limitées et ne peuvent, en aucun cas, se substituer à une rédaction manuscrite sur document
imprimé ou dans un fichier texte informatique (via wordpad, bloc-note…) sur un ordinateur
portable.
L’encre électronique jouant sur des nuances de gris pose aussi des problèmes de lecture
des documents contenant des schémas, des graphes en couleurs ou des textes dont
l’importance est mise en évidence par leur couleur.
Les principaux points négatifs relevés lors de cette expérimentation sont les suivants :
-  la lenteur constatée sur tous les modèles,
-  la capacité mémoire de certains appareils,
-  les défauts dans l’ergonomie de navigation et d’accès aux documents,
- les prises de notes, sur le document électronique, impossibles ou très limitées,
- l’affichage en niveaux de gris (encre électronique) rendant difficile la lecture de
transparents comportant des schémas ou des graphes en couleur.

Cependant, il ne faut pas négliger les points positifs concernant la mobilité, la disponibilité
des ressources sur un appareil compact facile à transporter, les facilités de chargement des
documents via une connexion USB.

D’autres institutions ont, au cours de ces derniers mois ou dernières années, mené des
expérimentations basées sur des lecteurs de livres électroniques. Les résultats de notre
expérimentation rejoignent ceux de ces institutions :
Dans un article au titre éloquent « Kindle DX : le coup de grâce du monde universitaire »,
après des résultats peu encourageants de l’Université de Princeton, la Darden Business
School communique les résultats, aussi peu positifs, de son expérimentation d’insertion de
lecteurs de livres électroniques dans ses enseignements afin de viser l’objectif « zéro
papier ». En substance, 95% des étudiants ayant participé à l’expérimentation estiment que
c’est un bon produit pour un usage personnel, lecture de livres ou de journaux mais que son
interface trop rigide et sa lenteur ne permettent pas un usage optimal en classe. Les 2
critères ressortant de cette expérimentation concernent l’intégration optimale dans
l’enseignement (téléchargement de documents via USB et wifi, la lecture de tous les formats
de fichiers y compris les vidéos, l’affichage en couleur, la prise de notes directe…) et la
navigation (rapidité, ergonomie et fonctionnalités). Les tablettes numériques disponibles sur
le marché en 2010, si elles ne présentent pas le même confort de lecture que l’encre
électronique, répondront-elles à ces critères ? A ce sujet, il sera intéressant de suivre, à
partir de la rentrée universitaire 2010-2010, l’expérimentation du laboratoire d’innovation
pédagogique du GEM (Grenoble Ecole de Management) consistant à doter 50 élèves d’Ipad
afin d’observer l’appropriation de ces outils par les élèves et les enseignants et de mettre en
place de nouvelles démarches pédagogiques.

Daniel Caillibaud a écrit :

Le 10/08/11 à 08:30, Briand Michel <Michel.Briand AT telecom-bretagne.eu> a écrit :
BM> Bonjour
BM> 
BM> L'an passé en formation d'ingénieur nous avions testé 4 e-book auprès 
BM> d'élèves avec un résultat négatif.

e-book ?
Des pdf sur une liseuse ? Sur une tablette ?
Des manuels numériques ?

C'est important de préciser de quoi on parle. Je trouve qu'un pdf sur un écran d'ordinateur n'a
quasiment aucun intérêt*, mais ça peut être très différent suivant le contenu et l'usage :
- manuel numérique (interactif, avec un assemblage intelligent de contenus de tous types et des
  mises en relation pertinentes avec d'autres contenus ailleurs)
- pdf mais sur liseuse (là au moins on gagne le poids)
- manuel scolaire "classique", cahier d'exercice, ouvrage de référence (dictionnaire ou manuel
  technique exhaustif sur un domaine précis)
- lieu (en classe, dans le bus, à la maison ?)
- fréquence (demande à être consulté combien de fois par jour et combien de temps à chaque
  fois)

* pdf sur écran battu à plate couture par le livre papier sur quasiment tous les critères, utile
seulement pour éviter d'imprimer qq pages en très peu d'exemplaires, mais même d'un point de
vue ecolo le papier a souvent un meilleur impact environnemental que le numérique, ça dépend du
procédé d'impression et du transport nécessaire.