Re: Re : Re: [EDUC]Rapport de l 'Académie des Sciences

[jp.archambault AT laposte.net]

Louis-Maurice,

La culture générale scolaire évolue en fonction de l'évolution de la société. 
Ainsi le latin et le grec n'ont-ils plus la place qu'ils avaient il y a 60 
ans. En mathématiques, les probabilités et les statistiques ont remplacé les 
coniques et la géométrie descriptive. A la fin des années 60, la discipline 
SES a été créée.

Comment les élèves sont-ils initiés aux notions fondamentales de nombre et 
d'opération, de vitesse et de force, d'atome et de molécule, de microbe et de 
virus, de genre et de nombre, d'événement et de chronologie etc ? Dans un 
cadre disciplinaire.

Une discipline spécifique est nécessaire. Ce que tu proposes ressemble au 
B2i, échec s'il en est et échec prévisible. Tu imagines l'apprentissage du 
passé composé et du subjonctif qui serait confié à d'autres disciplines que 
le français (dont on décréterait en passant qu'il n'a pas de raison d'être), 
au gré de leurs besoins propres (de leur « bon vouloir »), pour la raison que 
l'enseignement s'y fait en français. Idem pour l'apprentissage des 
mathématiques (exit aussi !), outil pour les autres disciplines. On 
confierait alors l'étude des entiers relatifs au professeur d'histoire qui 
les traiterait lorsqu'il s'intéresse à la période « avant-après JC ». Et les 
coordonnées seraient vues lors de la présentation des notions de latitude et 
de longitude en géographie. Cela ne marcherait pas. Et cela n'a pas marché 
pour l'informatique.

Le modèle OSI, j'ai fait en formation continue dans les années 80, avec des 
publics non scientifiques. Et cela se passait très bien. Regarde le manuel 
"ISN" que nous avons fait. L'objectif est de comprendre comment fonctionne un 
réseau, ce qu'est un réseau. Et les couches permettent d'avoir une bonne 
représentation d'un réseau.

Jean-Pierre



> Message du 28/05/13 10:28
> De : "Louis-Maurice De Sousa" 
> A : educ AT april.org
> Copie à : 
> Objet : Re: Re : Re: [EDUC]Rapport de l'Académie des Sciences
>

> Le 26/05/2013 16:55, jp.archambault AT laposte.net a écrit :
> > Bonjour Louis-Maurice,
> >
> > Les missions de l'Ecole sont de former l'homme, le travailleur et le
> > citoyen. L'enseignement scolaire relève de la culture générale. Elle
> > constitue un point d'appui pour les orientations ultérieures. Il est
> > heureux, sachant l'importance de la précocité des apprentissages, que
> > les ingénieurs étudient la physique bien avant leur entrée dans une
> > école d'ingénieurs. C'est le problème justement pour l'informatique.
> 
> Cela ne justifie pas une discipline de plus.
> 
> > Je ne suis pas du tout sûr que les professeurs de mathématiques ou de
> > physique soient en mesure de donner une représentation des réseaux,
> > par exemple en s'appuyant sur le modèle OSI, excellent "outil"
> > didactique.
> 
> Tu penses vraiment parler du modèle OSI en collège ? Ou même en lycée ? 
> En L ? ES ?
> Déjà, si les élèves apprenaient à utiliser le bon outil pour le bon 
> usage, et pas systématiquement le « web », ce serait pas mal.
> Il y a tellement d'autres choses à transmettre que le modèle OSI…
> 
> > Je pense que tu fais un lien trop étroit entre l'enseignement de
> > l'informatique et Microsoft qu'il "faut éliminer".
> 
> Pas seulement Microsoft®. Il s'agit du logiciel privateur.
> 
> > Une procédure
> > récursive n'est ni libre ni propriétaire. Il faut former des
> > professeurs d'informatique qui l'apprendront à leurs élèves. Et ils
> > les feront programmer, ainsi ils verront bien ce qu'est le code
> > source d'un logiciel.
> 
> Ajouter cela aux programmes et à la formation en maths, physiques, 
> technologie me paraîtrait plus utile et plus réaliste qu'une discipline 
> de plus qui au final, ne concernera, dès le lycée, qu'une minorité d'élèves.
> 
> -- 
> 
> Louis-Maurice De Sousa
> >
> [ message-footer.txt (0.1 Ko) ]

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