Accéder au contenu.
Menu Sympa

educ - Re: Re : Re: [EDUC]Rapport de l 'Académie des Sciences

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: Re : Re: [EDUC]Rapport de l 'Académie des Sciences


Chronologique Discussions 
  • From: Louis-Maurice De Sousa <louis.de-sousa AT pi-et-ro.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: Re : Re: [EDUC]Rapport de l 'Académie des Sciences
  • Date: Thu, 30 May 2013 22:45:43 +0200

Bonsoir,

Le 28/05/2013 20:04, jp.archambault AT laposte.net a écrit :
Louis-Maurice,

La culture générale scolaire évolue en fonction de l'évolution de la
société. Ainsi le latin et le grec n'ont-ils plus la place qu'ils
avaient il y a 60 ans. En mathématiques, les probabilités et les
statistiques ont remplacé les coniques et la géométrie descriptive. A
la fin des années 60, la discipline SES a été créée.

Le latin et le grec ne sont pas comparables à l'informatique. C'était des éléments de culture commune d'une *élite* puis un outil de sélection. Jamais un outil de compréhension du monde. Alors que le futur citoyen d'aujourd'hui a besoin d'un certain nombre de connaissances informatiques.
La discipline SES a certes été créé mais ne concerne qu'une petite minorité d'élèves. Son étude (contestable) en seconde ne date que du précédent gouvernement. Je n'ai personnellement jamais fait de SES et mes enfants non plus.

Comment les élèves sont-ils initiés aux notions fondamentales de
nombre et d'opération, de vitesse et de force, d'atome et de
molécule, de microbe et de virus, de genre et de nombre, d'événement
et de chronologie etc ? Dans un cadre disciplinaire.

Une discipline spécifique est nécessaire. Ce que tu proposes
ressemble au B2i, échec s'il en est et échec prévisible.

Cela n'a strictement rien à voir. Le B2i est un brevet validant des compétences, à l'initiative des élèves (enfin c'était censé fonctionner comme cela), qu'ils n'avaient, à aucun moment, acquises dans leur cursus scolaire.
Je ne vois vraiment pas le rapport.

Tu imagines
l'apprentissage du passé composé et du subjonctif qui serait confié à
d'autres disciplines que le français (dont on décréterait en passant
qu'il n'a pas de raison d'être), au gré de leurs besoins propres (de
leur « bon vouloir »), pour la raison que l'enseignement s'y fait en
français. Idem pour l'apprentissage des mathématiques (exit aussi !),
outil pour les autres disciplines. On confierait alors l'étude des
entiers relatifs au professeur d'histoire qui les traiterait
lorsqu'il s'intéresse à la période « avant-après JC ». Et les
coordonnées seraient vues lors de la présentation des notions de
latitude et de longitude en géographie. Cela ne marcherait pas.

Ce que tu décris, non, en effet.
Mais le latin et le grec, ce sont des professeurs de lettres qui l'enseignent.

Et
cela n'a pas marché pour l'informatique.

Cela n'a jamais été fait sérieusement.

Pascal, Babbage, Turing étaient des mathématiciens. *Tout* ce que nous utilisons aujourd'hui découle des travaux de Claude Shannon dans sa « Théorie de l'information » qui était mathématicien.
Tim Berners Lee est physicien.
Je ne vais pas reprendre ce qu'écrit Charlie, à propos des aspects scientifiques et techniques de l'informatique.
La partie science, rélève des mathématiques et des sciences-physiques. La partie technique devrait relever de la technologie et des sciences de l'ingénieur.
Le reste, relève du métier d'informaticien et n'a pas sa place dans le second degré.


Le modèle OSI, j'ai fait en formation continue dans les années 80,
avec des publics non scientifiques. Et cela se passait très bien.

Moi aussi, pas dans les années 80, plus tard. Et cela s'est bien passé aussi. Mais c'était des adultes qui voulaient administrer des réseaux. Pour un collégien ou un lycéen, je vois mal l'élément utile de culture commune…

Regarde le manuel "ISN" que nous avons fait. L'objectif est de
comprendre comment fonctionne un réseau, ce qu'est un réseau. Et les
couches permettent d'avoir une bonne représentation d'un réseau.

Le modèle est un concept formel de description de la communication dans un réseau. Il pourrait y en avoir d'autres. TCP/IP ne le respecte qu'en partie. Mais c'est un modèle, aucun rapport avec le logiciel libre. On peut avec le modèle OSI expliquer des protocoles réseau non libres.

Pour clore peut-être, car la discussion ne fait pas avancer grand chose, je ne suis pas membre de l'EPI, et ne me sens pas en capacité de peser sur ce que devraient être les disciplines enseignées au collège et au lycée. En plus, je ne pense pas que cela servirait particulièrement le logiciel libre.
À contrario, je pense pouvoir peser sur les usages des enseignants, et peut-être, à un moment, sur les choix des collectivités.
Donc j'agis à ma mesure.

Comme l'a écrit Marie-Odile Morandi, la demande me parait utopique. Créer un CAPES, une Aggrégation de plus, c'est inenvisageable, et donc, pour moi, contre productif. Je préfererai que de l'énergie soit utilisée à des choses réalisables.

--

Cordialement,
Louis-Maurice De Sousa



Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page