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educ - Re : [EDUC]Re: [Éducation] B ic Éducation

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re : [EDUC]Re: [Éducation] B ic Éducation


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: Sylvain DENIS <sylvain.technic AT gmail.com>
  • Cc: educ AT april.org
  • Subject: Re : [EDUC]Re: [Éducation] B ic Éducation
  • Date: Thu, 31 Oct 2013 11:12:47 +0100 (CET)

----- Sylvain DENIS <sylvain.technic AT gmail.com> a écrit :
> Bonjour,
>
> J'étais sur un salon de l'éducation en Belgique. Bic Éducation etaitt dans
> les exposants également. Apparemment leurs tablettes sont sur Linux.
>
> En avez-vous déjà parlé ou entendu parlé? Sont-ils obligés de fournir
> les sources de la partie libre?
>
> Que pouvons nous faire, face à ce genre d'institutions qui jouent sur la
> vague du libre sans reverser au monde du libre? Si c'est le cas, bien sûr.
>
> Merci d'avance pour vos réponses
>
> Sylvain DENIS *Responsable de projets TICE dans le cadre d'École Numérique*
> sylvain.denis AT technofuturtic.be | contact AT denis-sylvain.be
> École numérique : http://www.ecolenumerique.be |Pedago-TIC :
> http://www.pedago-tic.be | mENTeOS : http://www.menteos.be
> Technofutur TIC asbl - Av. Jean Mermoz, 18 - 6041 - Gosselies
>

Merci Sylvain pour cette info,

Je ne connaissais pas l'existence des tablettes tactiles de la société Bic,
"fruit d'une collaboration de deux ans avec la société Intel".
http://www.itespresso.fr/bic-tab-e-learning-tablettes-57356.html

Ce que nous savons, en revanche, c'est qu'un noyau Linux équipant une
ustensile
électronique (pratiquement tous les téléviseurs à écrans plats, les box ADSL
et bien
d'autres objets de consommation courante sont équipés d'un noyau Linux) n'est
pas une
condition suffisante pour garantir la liberté des utilisateurs.

C'est pour cette répondre aux "évolutions" technologiques, notamment des
appareils
nomades électroniques, incluant des DRMs et/ou ou des codes binaires
embarqués qui
correspondent à celui validé par le fabricant - ce que l'on appelle la
"tivoïsation" -
que la FSF a créé la GPLv3.
Sur de tels équipements, même si les sources sont disponibles, il est
impossible pour
les utilisateurs de modifier le programme embarqué. Que les logiciels soient
"libres" ou
pas, n'a plus aucune importance : quelles que soient leurs conditions de
licence,
la mise en place d'un tel contrôle réduit à néant une des quatre libertés.

Une synthèse est accessible ici :
http://wiki.april.org/w/Synth%C3%A8se_informatique_d%C3%A9loyale#La_Tivo.C3.AFsation_du_monde_.E2.80.94_la_tentative_d.27.C3.A9viction_des_libert.C3.A9s_du_logiciel

Pour autant, en matière d'école "numérique", interviennent d'autres enjeux
que nous
ne pouvons pas laisser de côté :

- le cloud computing en mode SaaS qui qui constitue une nouvelle enclosure ;

- une encapsulation, avec les tablettes, des contenus propices à enseigner
exclusivement AVEC
le "numérique" au détriment d'une éducation à l'informatique et au numérique,
notamment par
le monopole des éditeurs scolaires qui imposent également leurs règles du jeu
avec le soutien
des institutions éducatives.

Nous sommes donc amenés à nous battre sur tous ces fronts qui s'emboîtent
comme des
poupées russes.

L'article de presse, référencé plus haut, relatant le lancement des tablettes
Bic indique
clairement "le produit lui-même s’inscrit dans une solution globale
d’apprentissage numérique" ;
on est donc bien dans un environnement global.

Et l'article de citer encore : "A cet égard, les milieux scolaire et
universitaire sont voués à constituer
des piliers dans la réorientation BtoB qu’adoptent de nombreux constructeurs
et éditeurs.".

BtOB, nous dit l'article de Wikipédia :

"Le marketing B to B représente l’ensemble des relations commerciales entre
les entreprises et
les professionnels (entreprises, administrations, artisans, professions
libérales, associations…).
On l’appelle aussi « commerce interentreprises ». Le marketing industriel
(échange de biens industriels)
et le marketing d’affaires (projet, solution, clés en main) sont des
sous-ensembles du marketing
B to B."

et en matière de numérique :

"Le Business to business (B2B ou BtoB, à prononcer [biː.touː.biː], CEEE ou
C3E ou commerce électronique
entre entreprises) est le nom donné à l'ensemble d'architectures techniques
et logicielles informatiques
permettant de mettre en relation des entreprises, dans un cadre de relations
clients/fournisseurs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Business_to_business


Ceci se fait notamment au travers du site web de l'entreprise étendue, de
l'extranet ou de Services Web.
L'intranet de l'entreprise est connecté aux intranets des fournisseurs, des
sous-traitants, des clients,
des distributeurs et des partenaires.

L'objectif du BtoB est la collaboration entre entreprises :

- en branchant en direct l'entreprise sur son environnement économique ;
- en traçant les produits et en supervisant les opérations sur la totalité de
la chaîne ;
- en accédant à des communautés globales pour acheter ou vendre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Business_to_business_%28internet%29

Bic éducation n'est pas seule sur ce créneau, l'article de citer le catalogue
ACER 2012 :
http://www.itespresso.fr/acer-france-reconfigure-catalogue-seduire-entreprise-57012.html/2

ViewSonic (vidéoprojecteurs et PC sous Android également équipés d'un noyau
Linux)
http://www.itespresso.fr/viewsonic-france-tourne-entreprises-56888.html

Samsung France qui fait du marché de l’éducation l’une de ses priorités (avec
avec la bienveillance du Conseil Général, qui aide au déploiement de
tablettes tactiles
Galaxy Tab).
http://www.itespresso.fr/samsung-gamme-btob-images-56604.html

etc.

A noter également la forte implication des pouvoirs publics, en France, dans
une stratégie
qualifiée de "structuration de la filière économique du numérique éducatif
qui s'inscrit,
malgré la Circulaire du Premier ministre sur l’usage des logiciels libres
dans l’Administration
et la loi sur la refondation de l'école, dans une perspective uniquement
propriétaire
(avec "noyau Linux" ou pas) uniquement propriétaire, sous la pression
notamment, des lobbies de
l'édition scolaire.

En témoigne non seulement le rapport du Point d'étape, dans son cahier 9
intitulé
"Les enjeux de la structuration de la filière du numérique éducatif" et
surtout
le récent rapport de l'Inspection générale (intégrant une violente diatribe
anti-libre) du 24/09/2013 intitulé « La structuration de la filière du
numérique éducatif :
un enjeu pédagogique et industriel ».

Références :

Point d'étape stratégie numérique :
http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_Juin/36/6/Point-etape-juin2013-strategie_numerique_Dossier_255366.pdf

La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique
et industriel :
http://www.education.gouv.fr/cid73971/la-structuration-de-la-filiere-du-numerique-educatif-un-enjeu-pedagogique-et-industriel.html

Je regrette de ne pas avoir eu l'intelligence, lorsque j'ai pris connaissance
du Rapport de l'Inspection générale, de ne pas avoir ouvert un pad pour
appeler
à une rédaction collaborative d'un communiqué de presse, comme l'a très
justement
fait Rémi Boulle à propos de la présentation de l'Afterwork sur l'enquête
des « Investissement des collectivités en matière de numérique à l’Ecole »
au siège de la société Microsoft où participeront à la table ronde Catherine
Becchetti-Bizot,
Inspectrice générale, Directrice du Comité Stratégique pour le Numérique à
l‘Ecole et
Michel Pérez de l'inspection général de l'Education national, auteur du
rapport « La structuration
de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel ».

Et j'allais de ce pas essayer de contribuer quand j'ai lu ton post.

Et je suis bien emmerdé pour contribuer, car on ne peut pas dire simplement
cette fois-ci,
comme lors du Communiqué de l'April "Les inspecteurs de l'éducation nationale
convoqués
chez Microsoft" en ce que, en réalité, ils sont pour le moins clairement
acquis.

Cf. "Les inspecteurs de l'éducation nationale convoqués chez Microsoft"
http://www.april.org/les-inspecteurs-de-l-education-nationale-convoques-chez-microsoft

Si on avait balancé un communiqué de presse sur le rapport de l'Inspection
générale
en nous référant à la loi sur la refondation de l'école qui stipule :
"L'incitation au développement de ressources numériques se fera notamment en
faveur de logiciels
libres et de contenus aux formats ouverts"
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000027677984&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id

... alors le CP sur la présence de Bizot et de Pérez au siège de la société
Microsoft, pour la présentation en exclusivité de l'enquête sur les
collectivités menée
par Ludovia avec le soutien de Microsoft, Intel et SFR, serait plus facile à
écrire.

Je ne souhaiterais pas terminer ce post sur les tablettes, sans rappeler
l'existence de TEDI-AbulÉdu où Éric Seigne avait été confronté à l'enclosure
de la licence de Gallica pour incorporer des contes de Perrault.

Dans toutes ces poupées russes privatrices, ne pas oublier le droit voisin sur
le producteur des bases de données qui interdit de fait l'extraction et la
redistribution à l'identique des oeuvres pourtant élevées dans le domaine
public.

Un pointeur sur TEDI-AbulÉdu libre
http://scideralle.org/spip.php?page=article&id_article=732

Librement,
Fraternellement,
Charlie

PS : ne pas oublier de contribuer sur le pad ici :
http://pad.april.org/p/NumeriqueEcoleMicrosoft








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