[EDUC] TR : [Itic] Re : LMI : comm e la physique ou la biologie

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À: jp archambault <jp.archambault AT laposte.net>
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Envoyé: Wed, 13 Nov 2013 12:03:32 +0100 (CET)
Objet: [Itic] Re :  LMI : comme la physique ou la biologie

----- jp archambault <jp.archambault AT laposte.net> a écrit :
> Bonjour,
> 
> Un article de Jacques Baudé dans LMI : "La science informatique doit être 
> enseignée dès le secondaire au même titre que la physique ou la biologie"
> 
> http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-la-science-informatique-doit-etre-enseignee-des-le-secondaire-au-meme-titre-que-la-physique-ou-la-biologie-55631.html
> 
> Jean-Pierre

Un excellent texte malgré, une fois de plus - hélas ! -, une méprise
intellectuelle sur l'enseignement,  ou ce que devrait être l'enseignement de 
la technologie qui décrédibilise la totalité du raisonnement :

"La place existe pour un enseignement, tenant compte des pratiques empiriques 
des élèves, mais ayant pour objectif une réelle « maîtrise » que le ministère 
de l'Éducation nationale appelle semble-t-il de ses voeux sans en dégager les 
moyens.

Cet enseignement ne devant pas être confondu avec un cours de bureautique qui 
a sa place par ailleurs, notamment dans le cours de Technologie au collège."

Combien de fois faudra-t-il répéter ici sur cette liste que l'apprentissage
de l'usage structuré du traitement de texte qui demeure une nécessité absolue
et n'est mentionné nulle part dans les programmes de technologie, ne relève
pas de la bureautique (automation des tâches de bureau des années) mais
relève d'un enseignement structuré qui permet de séparer le contenu de
la mise en forme, relève du même paradigme que tous les logiciels de même 
classe d'un MediaWiki, en passant par le html, un CMS ou LaTeX ?

Faut-il rappeler, n'en déplaise à certains, que l'École est le seul endroit 
où 
les élèves rencontrent la connaissance sous une forme structurée, organisée 
et progressive. 
C'est dans ce cadre que l'enseignant correctement formé devrait pouvoir 
apporter 
ce « plus » à une utilisation superficielle des TIC, qui s'applique tout
aussi bien à l'enseignement de la technologie informatique qu'à celui de la 
science
informatique ? Faut-il rappeler que les deux doivent être complémentaires et
ne pas s'opposer ? 

Faut-il rappeler, par exemple, que si le codage de l'information
en une suite de symboles, comme vient de l'exposer à l'instant même
Roland Mas sur la liste de l'April, remonte au moins à l'écriture
alphabétique et que son traitement fait appel à des algorithmes
qui légitime l'introduction de la science informatique dans 
le secondaire, sa traduction en bits et en octets est un standard 
qui relèvent de l'ingénierie et donc de la technologie.

Entre le discours obscurantiste de Vincent Peillon de faire intervenir le 
"numérique" 
dans l'ensemble des disciplines, sans en définir la réalité physique et 
technologique :

-la conversion d'un signal électrique analogique en un flux numérique ;
-la description d'un document physique par un fichier numérique

enseignés nulle part ; et la négation de cette réalité technologique,
d'autre part, au prétexte d'un enseignement de la science informatique, il y a
indubitablement une convergence malheureuse.

Le récent CP de l'April a permis une convergence, en matière d'enseignement,
entre toutes les associations du Libre :

Enseigner « avec » le « numérique » dans toutes les disciplines nécessiterait 
a minima :

- un véritable enseignement de la science informatique ;
- d'authentiques cours de technologie qui ne seraient plus limités, en 
collège, à la seule 
étude d'objets physiques dans lesquels l'informatique qu'ils pourraient 
incorporer 
est ignorée et traitée comme une boîte noire ;
- un authentique apprentissage raisonné des logiciels et de l'internet qui 
n'est actuellement 
enseigné nulle part ;
- un enseignement des technologies et méthodologies propres au logiciel libre 
dans les filières 
scientifiques et informatiques ;
- l'utilisation de logiciels libres et la diffusion sous licence libre des 
ressources utilisées 
dans le service public de l'éducation ;
- une réflexion opérationnelle (approfondie) sur les contenus de cet 
enseignement, 
dès l'école primaire.

http://www.april.org/lecole-selon-microsoft-comment-jai-appris-ne-plus-men-faire-et-aimer-leducation-privatrice-et-fermee

Tous ces points et quelques autres ne sont pas séparables les uns 
des autres.

L'informatique à l'école nécessite une vision d'ensemble, et constitue
le même attelage ou personne ne peut faire cavalier seul, au risque
de perdre de vue l'intérêt général d'une authentique culture commune 
informatique.

Librement,
Charlie
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