Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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- From: Marie-Odile Morandi <mbottoli AT voyager.archi.it>
- To: cnestel AT free.fr, educ AT april.org
- Subject: Re: [EDUC] Déclaration de B.Hamon sur l'enseig nement de l'informatique
- Date: Thu, 03 Jul 2014 11:14:59 +0200
Et vlan, ce n'est plus les femmes et
les enfants !
Frédéric Bardeau travaille comme consultant, formateur et entrepreneur social. En 2013, il crée Simplon.co, une fabrique accélérée de développeurs d’applications web-mobile et d’entrepreneurs du numérique, prioritairement tournée vers les jeunes des quartiers populaires et le public féminin, pour des projets sociaux innovants. Amicalement Marie-Odile Morandi Adhérente April http://www.april.org/Le 03/07/2014 11:03, cnestel AT free.fr a écrit : ----- Marie-Odile Morandi <mbottoli AT mail.archi.it> a écrit : Bonjour, "Je suis favorable à ce que, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires nous puissions réfléchir à la manière d'inciter un certain nombre de territoires, d'écoles, de collectivités à initier les élèves du primaire au code et au langage informatique et je rajoute que dans la proposition de socle.... figure........." "Aujourd'hui les professeurs de Technologie sont très demandeurs de pouvoir porter cette initiation-là".......... -- Amicalement Marie-Odile Morandi Adhérente April http://www.april.org/ Merci Marie-Odile, Pour autant c'eût été bien de publier également ta veille technologique sur la liste educ de l'April. Juste quelques commentaires. On avait déjà vu le danger de l'idéologie du "codage" en tant qu'activité péri-scolaire des rythmes scolaires. En embuscade : les tablettes en tant qu'équipement devant servir à la fois aux établissements et aux activités périscolaires. Sur cette liste également, fut évoqué l'année dernière le partenariat entre Total et le ministère de la jeunesse et des sports pour le financement partiel de la réforme des rythmes scolaires par la Fondation Total et où le pédégé se référait explicitement comme modèle à Steve Jobs. Durant des années les multinationales du logiciel privateur se sont radicalement opposées à l'apprentissage de notions informatiques dans les cursus scolaires, au seul profit de compétences d'usage dites transversales de leurs "produits". Depuis la révolution de la téléphonie et de l'informatique mobile liée à l'escroquerie sémantique intitulée "informatique dans les nuages" ; c'est-à-dire de modèles économiques d'informatique comme services (SaaS) et/ou de données dans les nuages elles ont changé leur fusil d'épaule et incitent désormais au cheval de Troie de l'apprentissage du "code" (SIC !!!) dans les systèmes éducatifs de toute la planète. Des idéologues du "numérique" (autre escroquerie sémantique) enfourchent le pas. Cf. la présentation de l'ouvrage "Apprendre à lire écrire compter coder" : "L’apprentissage du code répond aux nouveaux besoins de l’économie numérique. Ce savoir est devenu un passeport pour l’emploi, tout au long de la vie, au même titre que lire, écrire et compter. Dès lors, comment faire pour que l’informatique ne soit pas un champ réservé à certaines élites ? Pourquoi la grande majorité des développeurs sont des hommes ? L’enseignement du numérique se limite-t-il au seul temps de la scolarité ? Comment rendre accessibles à tous les potentialités offertes par le code ? Quel est le rôle des écoles et de l’éducation ? Lire, écrire, compter, coder traite de la nécessité d’apprendre le code informatique, pour toutes les générations, tant pour la vie professionnelle que citoyenne, et explique comment y parvenir, quel que soit son âge et sa motivation.". Cf. la biographie des auteurs. http://www.fypeditions.com/lire-ecrire-compter-coder/ Pour autant, là où les choses se complexifient, on assiste au même phénomène du côté de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies. Rappelons-nous, lors de la réforme du socle commun et de la réforme de nos programmes de technologie, il n'était plus question pour les professeurs de technologie d'enseigner quoi que ce soit en informatique, surtout pas des séances de travaux dirigés. Les profs de techno qui devaient au début enseigner quelques notions sous-jacentes au B2i, voire même coordonner le B2I où toutes les disciplines pouvaient valider les items, furent remerciés. Cf. « avis sur l'enseignement scientifique et technique dans la scolarité obligatoire : école et collège ». http://www.epi.asso.fr/revue/lu/l0712j.htm Et puis comme par enchantement, quelques années plus tard, revirement à 180 % : "Rapport de l’Académie des sciences - Mai 2013 Il est urgent de ne plus attendre" http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf Tu fus la première à t'être exprimée sur la liste educ de l'April pour dire que ce rapport était méprisant à l'encontre des professseurs de technologie. Bien que j'en partageais toutes les grandes lignes de ce rapport, il me semblait non seulement évident que ce rapport était méprisant à l'encontre des professeurs de technologie, mais que ce mépris avait une cause épistémologique et politique. Il ne fallait pas que soit reconnu l'aspect technologique de l'informatique mais uniquement un aspect science et technique. Alors même qu'un logiciel n'a strictement aucun aspect technique. Quant à l'aspect politique : qui allait enseigner l'informatique en collège ? L'EPI et les membres de l'EPI qui avaient contribué à l'écriture du rapport misèrent sur l'enseignement EIST et les Maisons pour la science (main à la pâte) pour ce qui concerne le primaire. Les profs de techno relégués à la seule étude des objets physiques étant destinés à disparaître progressivement ; Archambault ne cesse de marteler dans tous ses communiqués de presse que : l'informatique est la forme contemporaine de l'industrialisation. Nouvelle donne : des profs de techno revendiquent à leur tour l'enseignement de l'informatique. Cf. la phrase d'Hamon que tu as relevée : ""Aujourd'hui les professeurs de Technologie sont très demandeurs de pouvoir porter cette initiation-là".... Etant charrette car je dois rédiger un projet pour mon collège, j'arrête là pour le moment. Débat à suivre. Mais lé véritable enjeu c'est que quels programmes ? Quelles notions ? Quelles spécificités relèvent de la science informatique (car il ne s'agit pas de nier la réalité de la spécificité d'une science informatique comme existent les sciences physiques sur lesquelles s'appuient les solutions techniques des objets techniques étudiés en technologie) et des technologies informatiques ? Qu'appelle-ton code/codage/encodage des données ? Quelles notions enseigner en techno ? Ce que d'aucuns appellent litteratie informatique est-elle limitée à la seule programmation ? A suivre.. A débattre... Librement Charlie PS : je recopie sur la liste educ de l'April PS2 : bises à tous |
- [EDUC] Déclaration de B.Hamon sur l'enseigneme nt de l'informatique, cnestel, 03/07/2014
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