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educ - [EDUC] Déclaration de B.Hamon sur l'enseigneme nt de l'informatique

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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[EDUC] Déclaration de B.Hamon sur l'enseigneme nt de l'informatique


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: [EDUC] Déclaration de B.Hamon sur l'enseigneme nt de l'informatique
  • Date: Thu, 3 Jul 2014 11:03:26 +0200 (CEST)


----- Marie-Odile Morandi <mbottoli AT mail.archi.it> a écrit :
> Bonjour,
>
>
> "Je suis favorable à ce que, dans le cadre de la réforme des rythmes
> scolaires nous puissions réfléchir à la manière d'inciter un certain
> nombre de territoires, d'écoles, de collectivités à initier les élèves
> du primaire au code et au langage informatique et je rajoute que dans la
> proposition de socle.... figure........."
>
> "Aujourd'hui les professeurs de Technologie sont très demandeurs de
> pouvoir porter cette initiation-là"..........
>
> --
> Amicalement
>
> Marie-Odile Morandi
> Adhérente April
> http://www.april.org/

Merci Marie-Odile,

Pour autant c'eût été bien de publier également ta veille technologique
sur la liste educ de l'April.

Juste quelques commentaires.

On avait déjà vu le danger de l'idéologie du "codage" en tant qu'activité
péri-scolaire des rythmes scolaires. En embuscade : les tablettes en tant
qu'équipement devant servir à la fois aux établissements et aux activités
périscolaires.

Sur cette liste également, fut évoqué l'année dernière le partenariat entre
Total et le ministère de la jeunesse et des sports pour le financement
partiel de la réforme des rythmes scolaires par la Fondation Total et où
le pédégé se référait explicitement comme modèle à Steve Jobs.

Durant des années les multinationales du logiciel privateur se sont
radicalement opposées à l'apprentissage de notions informatiques dans
les cursus scolaires, au seul profit de compétences d'usage dites
transversales de leurs "produits".
Depuis la révolution de la téléphonie et de l'informatique mobile
liée à l'escroquerie sémantique intitulée "informatique dans les nuages" ;
c'est-à-dire de modèles économiques d'informatique comme services
(SaaS) et/ou de données dans les nuages elles ont changé leur fusil
d'épaule et incitent désormais au cheval de Troie de l'apprentissage
du "code" (SIC !!!) dans les systèmes éducatifs de toute la planète.

Des idéologues du "numérique" (autre escroquerie sémantique) enfourchent
le pas.

Cf. la présentation de l'ouvrage "Apprendre à lire écrire compter coder" :

"L’apprentissage du code répond aux nouveaux besoins de l’économie numérique.
Ce savoir est devenu un passeport pour l’emploi, tout au long de la vie, au
même titre que lire, écrire et compter. Dès lors, comment faire pour que
l’informatique ne soit pas un champ réservé à certaines élites ? Pourquoi
la grande majorité des développeurs sont des hommes ? L’enseignement du
numérique
se limite-t-il au seul temps de la scolarité ? Comment rendre accessibles à
tous
les potentialités offertes par le code ? Quel est le rôle des écoles et de
l’éducation ? Lire, écrire, compter, coder traite de la nécessité d’apprendre
le code informatique, pour toutes les générations, tant pour la vie
professionnelle
que citoyenne, et explique comment y parvenir, quel que soit son âge et
sa motivation.".

Cf. la biographie des auteurs.
http://www.fypeditions.com/lire-ecrire-compter-coder/

Pour autant, là où les choses se complexifient, on assiste au même phénomène
du côté de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies.

Rappelons-nous, lors de la réforme du socle commun et de la réforme de
nos programmes de technologie, il n'était plus question pour les professeurs
de technologie d'enseigner quoi que ce soit en informatique, surtout pas
des séances de travaux dirigés.
Les profs de techno qui devaient au début enseigner quelques notions
sous-jacentes
au B2i, voire même coordonner le B2I où toutes les disciplines pouvaient
valider les items, furent remerciés.

Cf. « avis sur l'enseignement scientifique et technique dans la scolarité
obligatoire :
école et collège ».
http://www.epi.asso.fr/revue/lu/l0712j.htm

Et puis comme par enchantement, quelques années plus tard, revirement à
180 % :
"Rapport de l’Académie des sciences - Mai 2013
Il est urgent de ne plus attendre"
http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf

Tu fus la première à t'être exprimée sur la liste educ de l'April
pour dire que ce rapport était méprisant à l'encontre des professseurs
de technologie.
Bien que j'en partageais toutes les grandes lignes de ce rapport,
il me semblait non seulement évident que ce rapport était méprisant à
l'encontre
des professeurs de technologie, mais que ce mépris avait une cause
épistémologique
et politique.

Il ne fallait pas que soit reconnu l'aspect technologique de l'informatique
mais uniquement un aspect science et technique. Alors même qu'un logiciel
n'a strictement aucun aspect technique.

Quant à l'aspect politique : qui allait enseigner l'informatique en collège ?

L'EPI et les membres de l'EPI qui avaient contribué à l'écriture du rapport
misèrent sur l'enseignement EIST et les Maisons pour la science (main à
la pâte) pour ce qui concerne le primaire. Les profs de techno relégués
à la seule étude des objets physiques étant destinés à disparaître
progressivement ; Archambault ne cesse de marteler dans tous ses communiqués
de presse que : l'informatique est la forme contemporaine de
l'industrialisation.

Nouvelle donne : des profs de techno revendiquent à leur tour l'enseignement
de l'informatique. Cf. la phrase d'Hamon que tu as relevée : ""Aujourd'hui les
professeurs de Technologie sont très demandeurs de pouvoir porter cette
initiation-là"....

Etant charrette car je dois rédiger un projet pour mon collège, j'arrête
là pour le moment. Débat à suivre.

Mais lé véritable enjeu c'est que quels programmes ? Quelles notions ?
Quelles spécificités relèvent de la science informatique (car il ne s'agit
pas de nier la réalité de la spécificité d'une science informatique comme
existent les sciences physiques sur lesquelles s'appuient les solutions
techniques des objets techniques étudiés en technologie) et des technologies
informatiques ?

Qu'appelle-ton code/codage/encodage des données ?
Quelles notions enseigner en techno ?
Ce que d'aucuns appellent litteratie informatique est-elle limitée
à la seule programmation ?

A suivre..
A débattre...

Librement Charlie

PS : je recopie sur la liste educ de l'April
PS2 : bises à tous



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