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educ - [EDUC] Re : Re: Communiqué de EPI. Positions de l'April ???

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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[EDUC] Re : Re: Communiqué de EPI. Positions de l'April ???


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: Rémi Boulle <mail AT remiboulle.fr>
  • Cc: educ AT april.org
  • Subject: [EDUC] Re : Re: Communiqué de EPI. Positions de l'April ???
  • Date: Thu, 17 Jul 2014 19:34:12 +0200 (CEST)

----- Rémi Boulle <mail AT remiboulle.fr> a écrit :

> Amha, notre objectif est avant tout de bouter le privateur hors de l'école.

C'est malheureusement plus compliqué.

1/ Même quand les exécutables sur les tablettes correspondent à du code
source libre,
les utilisateurs restent enfermés dans une logique privatrice quand elles ne
leur
permettent pas d'installer des versions modifiées des exécutables.
https://www.gnu.org/philosophy/open-source-misses-the-point.fr.html

2/ Même lorsque le cahier des charges des appels à projets du du service
public
éducatif recommande des solutions « open source », elles s'inscrivent dans
du « Software as a Service ».

"Les projets sont incités à tenir compte des recommandations des institutions
nationales et internationales en faveur des solutions « open source » et de la
banalisation, dans le secteur du logiciel, des approches « Software as a
Service ».
http://www.caissedesdepots.fr/fileadmin/PDF/02._Activites/Emprunt_national/aap2_e-education.pdf

Des deux côtés on est donc dans une logique privatrice, avec un vernis "open
source"...

Et je ne parle même pas de la stupidité qui consisterait à croire que
promouvoir le logiciel libre à l'école consisterait à substituer aux logiciels
privateurs des logiciels libres en gardant la même philosophie de l'outil,
des zuzages, du numérisme, etc.

Voilà pourquoi je dis que c'est un peu plus compliqué...


> Sans vouloir déformer les positions de l'April (qu'on peut lire au
> travers de nos différents communiqué de presse), une enseignement de
> l'informatique va dans le bon sens car il permet d'avoir des
> utilisateurs "conscients" et justement capable d'exercer leur liberté
> informatique.

1/ Jusqu'à preuve du contraire l'April n'a jamais pris position contre le
SaaS qui constitue une atteinte à notre souveraineté informatique,
en matière d'éducation entre autre.
https://www.gnu.org/philosophy/government-free-software.fr.html

2/ La citation est incomplète :

> Allez, je cite RMS : "Toutes les libertés dépendent de la liberté
> informatique, elle n'est pas plus importante que les autres libertés
> fondamentales mais, au fur et à mesure que les pratiques de la vie
> basculent sur l'ordinateur, on en aura besoin pour maintenir les autres
> libertés".

Il manque :

" Profitant de la faiblesse de la démocratie contemporaine, les grandes
entreprises sont en train de prendre le contrôle de l’Etat, ce sont elles
qui contrôlent les lois, pas les citoyens. Ça a commencé avec le Digital
Millenium Copyright Act aux Etats-Unis, puis elles ont imposé des directives
européennes dans leur intérêt."
http://www.apitux.org/index.php?2006/04/19/158-richard-stallman-toutes-les-libertes-dependent-des-libertes-informatique

Citation complète qui renvoie au pointeur précédent sur le SaaS
et la perte de notre souveraineté et à un enjeu bien plus fondamental.

En ce sens, les positions de l'April sur l'éducation ne devraient pas
être déconnectées des positions du mouvement pour le logiciel libre quels
que soient les domaines.

Les positions de l'April sur les brevets logiciels, la vente subordonnée
ou dernièrement TAFTA ne peuvent pas être cloisonnées à chacun de ces sujets.
Ce serait incohérent !

Par exemple si dans la réponse de l'April du 13 juillet 2014 dans le cadre
du TTIP tu lis :

"La définition d'un investissement proposée par la Commission est beaucoup
trop vaste :
en incluant des sujets tels que les « droits de propriété intellectuelle,
contrats,
licences » dans la même catégorie que les « terrains, bâtiments, machines,
équipements »,
elle regroupe du matériel et de l'immatériel, faisant ainsi croire que ces
sujets sont
semblables et devraient être traités de la même manière. Les règles uniques
qui seraient
alors mises en place pour des sujets qui n'ont rien à voir entre eux
deviendraient
inapplicables, en particulier dans le domaine des logiciels. L'April déplore
une telle
confusion.".
http://www.april.org/sites/default/files/20140713-reponse-april-isds.pdf

Quand des programmes de l'Education nationale et l'idéologie dominante disent
l'inverse
et participent à l'obscurantisme ambiants jusque dans nos rangs, il est hors
de question
de considérer que le "cadre de notre mission" (je reprends ton expression)
consiste
à remplacer des zoutils privateurs par des zoutils libres, en gardant la même
idéologie.

On ne peut donc pas poser la question des logiciels libres à l'école sans
poser
la question de l'approche de l'informatique, du point didactique, pédagogique,
à l'école.

On ne peut pas séparer les deux aspects. Ce serait de plus laisser à l'EPI
la "mission" des enseignements et l'April limitée aux zoutils... Ce qui
reviendrait
à transformer l'April en association de promotion de l'open source en matière
d'éducation.

D'autant plus que du point de vue du ministère de l'éducation et de la
stratégie dite
numérique du ministère du redressement productif les deux aspects sont liés :
"initiation au code" et "dotation de matériels".

Voir par exemple :

Investissements d'avenir : lancement de l'appel à manifestation d'intérêt
"culture
de l'innovation et de l'entrepreneuriat".
Pour info, la consultation sera clôturée le 15 septembre.
http://www.economie.gouv.fr/investissements-avenir-lancement-appel-manifestation-interet-culture-innovation-entrepreneuriat

Selon ZDnet :

"une enveloppe de 20 millions d’euros venant du Fonds National d’Innovation,
mais
qui sera partagée entre les projets uniquement lié à l’apprentissage du code
et
les autres visant à promouvoir l’entrepreneuriat."

"Cette initiative ne concerne que l'apprentissage du code à l'ecole primaire
et
n'a donc rien à voir avec l'annonce de 700 millions d'euros de fonds destinés
à
financer l'apprentissage de l'informatique dans les collèges et lycées.".
http://www.zdnet.fr/actualites/code-a-l-ecole-les-associations-dans-le-flou-39803961.htm


> Donc, dans ce sens, oui à un enseignement de l'informatique.
>
> Par contre si cela revient à doter massivement les écoles de Minitel
> tactiles avec des ressources privatrices (=tablettes), là, nous devons
> nous mobiliser.
>
> Il faudrait rédiger un communiqué suite à l'annonce de B.Hamon, un
> communiqué de "mise en garde" s'appuyant, entre autres, sur le dernier
> rapport du Sénat en faveur du LL :
> http://www.april.org/rapport-morin-desailly-de-nouvelles-propositions-pour-plus-de-logiciel-libre-et-pas-de-brevets-logic
> ++

Je refuse de séparer l'aspect enseignement de l'informatique des autres
aspects. Notamment en Technologie en collège. Comme mon post est long, je
peux dans un suivant développer pourquoi.

L'April - et pas seulement le groupe educ - doit également participer
au lancement de l'appel cité plus haut.

Librement,
Charlie



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