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educ - [EDUC] Edition de proximité [était : Et encore une... décidément !!]

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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[EDUC] Edition de proximité [était : Et encore une... décidément !!]


Chronologique Discussions 
  • From: Laurent QUIQUEREZ <laurent.quiquerez AT univ-lyon1.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: [EDUC] Edition de proximité [était : Et encore une... décidément !!]
  • Date: Fri, 18 Mar 2016 11:00:54 +0100

Bonjour,

Le 17/03/2016 12:36, Nicolas George a écrit :
L'octidi 28 ventôse, an CCXXIV, nicolas schont a écrit :
d'autres privilégie l'edition de proximité a la demande

http://www.numerama.com/pop-culture/152585-les-editions-puf-impriment-vos-livres-a-la-demande-dans-leur-nouvelle-librairie.html

Oui, ça c'est un grand pas dans la bonne direction.


100% d'accord.

On peut regretter cependant que ce soit limité au catalogue des PUF
elles-mêmes plus une petite partie du domaine public. Ça exclue du système
tout ce qui pourrait constituer l'avenir de l'auto-édition à l'ère
d'Internet : un auteur met l'epub de son roman en ligne à côté d'un lien
vers des plateformes de micro-dons, les lecteurs qui préfèrent le papier se
font imprimer un exemplaire.

Dans le modèle proposé, je ne vois pas pourquoi il y aurait "coût obligatoire" (dont marge) pour l'imprimeur et "don facultatif" pour les auteurs.
Il me semble plus sain que le modèle soit le même pour tous les acteurs de la chaine éditoriale sur un type de produit donné (le livre physique dans le cas présent).
Quitte à ce que la rémunération de l'auteur se fasse au travers du même système de payement que les micro-dons. (pas de différentiel de complexité : type "micro-don forfaitaire/consenti prélevé par l'imprimeur au bénéfice de l'auteur", dont l'opération de paiement aux auteurs se fait par/sous la responsabilité de l'imprimeur).

D'autant qu'on peut imaginer un "micro-don à tiers" : la rémunération des auteurs se faisant au profit d'organisations de promotion/défense/diffusion de Communs : https://soutenir.framasoft.org/, de http://creativecommons.org/ , https://www.c3s.cc/en/ ... Cela aurait la vertu de simplifier le fatras des droits empilés(?) pour les oeuvres dérivées sous licence NC.

Donc l'opinion "Ça exclu[t] du système tout ce qui pourrait constituer l'avenir de l'auto-édition à l'ère d'Internet" me semble une prédiction bien hasardeuse (c.f. infra).


(Et ça illustre aussi le danger des clauses non-commerciales dans les
licences : si elles ne sont pas rédigées très soigneusement, elles excluent
ce genre de système.)


100% pas d'accord : dans ce cas précis ça n'exclut rien ; ça complexifie un peu les choses pour celui qui fait de la marge (mais pas bien plus qu'avec le système de copyright qu'il applique à ses propres ouvrages ; et il faut bien que cette marge corresponde à une technicité ou un risque.).

D'autant qu'il faut se projeter dans plusieurs cas de figure :
- activité marginale (comme actuellement),
- une multitude d'acteurs de l'imprimerie à la demande, vraie concurrence sur les prix de l'imprimerie, plusieurs modèles économiques complémentaires (Best sellers pas chers, ouvrages rares/pointus plus chers, différentes qualités d'impression, ouvrages par genre/spécialité...), vrai gain/service pour auteurs/lecteurs ;
- quelque opérateurs géants en "monopole de fait" : quasi-impôt pour les lecteurs, et barrière vers le lectorat pour les auteurs par effet silo.

Tant qu'on est dans le premier ou le deuxième cas, on peut trouver des avantages au modèle proposé par Nicolas. Dès qu'on sera dans le dernier cas, les effets irréversibles deviendront un piège s'il n'y a pas une *clause de réciprocité "rédigée très soigneusement"*.
Vu l'expérience, le dernier cas semble inéluctable : autant l'anticiper.
Le micro-don forfaitaire peut être considéré comme une forme de réciprocité à mon humble avis.

La culture libre ne pouvant pas toujours être une simple transposition du logiciel libre, soyons inventifs plutôt que dogmatiques, tout en étant solides sur les principes.
--

Laurent Quiquerez

P.S. question de fond : une clause de réciprocité n'est-elle qu'une nouvelle modalité de viralité/contamination d'une licence, ou une limitation aux 4 libertés fondamentales ?





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