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educ - Re: [EDUC] Microsoft à la télé !

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Microsoft à la télé !


Chronologique Discussions 
  • From: Louis-Maurice De Sousa <louis.de-sousa AT pi-et-ro.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Microsoft à la télé !
  • Date: Tue, 18 Oct 2016 17:58:09 +0200

Le 18/10/2016 à 17:17, William Gambazza (wgambazza AT yahoo.fr via educ Mailing List) a écrit :
Le 18/10/2016 à 14:57, L. Costy a écrit :
+1.

Très condescendant et donneur de leçon. A mon avis, ça dessert le libre
mais bon.

Bonjour,
condescendant, je n'irai pas jusque-là mais tutoyer une ministre pour
tenter de lui expliquer quelque chose dans l'espoir de la faire changer
d'avis est peine perdue.
Tout au plus c'est un exercice de démonstration destiné à convaincre le
lecteur qu'on est au-dessus de celle à qui cela s'adresse .... là aussi
peu efficace ....

Par contre, l'argumentaire me semble lui aussi "troué" :

"...
Et je ne te parle même pas du coût cognitif de l’installation et du
paramétrage de ces outils d’une philosophie différente de celle des
grands acteurs marchands à qui tu réserves une place de choix à l’école.
Sinon, à commencer par moi d’ailleurs, on serait tous en train de bosser
sous Ubuntu (le système d’exploitation de la philosophie Linux). Donc si
on apprend aux enfants, dès l’école primaire, à utiliser les outils et
la philosophie Microsoft, ils ne vont pas se prendre le chou à basculer
vers des logiciels libres, même s’ils en ont la compétence, même si ces
outils permettent de faire la même chose
..."

Personnellement, si je n'étais pas libriste convaincu, j'aurai tendance
à me dire, à la lecture notamment de ce paragraphe, que justement il
faut former les élèves à tout : Propriétaire et Libre afin qu'ils
fassent un choix éclairé. Ce qui justifie d'autant plus le choix du
ministère (faut pas croire qu'un ministre prenne ces décision le matin
au lever du lit) de permettre un accès facilité aux outils M$.
D'autant que concrètement, je sais pas vous, dans mon académie, la suite
Libreoffice est installée par défaut sur tous les postes. En n'ayant que
celle-ci à disposition, on peut tout autant lui destiner les critiques
énoncées dans cet article : formés avec Libreoffice, pourquoi
iraient-ils voir ailleurs par la suite ?

Il y a une différence.
LibreOffice est un logiciel dont la philosophie est de faire son travail correctement. Quelqu'un qui sait utiliser LibreOffice, peut utiliser n'importe quelle suite bureautique. Il n'en est pas de même pour MS Office® qui embarque effectivement *sa* philosophie.
Il y a peu, contraint d'utiliser Excel® sur l'ordinateur de quelqu'un, j'ai été dans l'incapacité d'exporter le tableau au format csv. J'ai dû passer par LibreOffice justement. Par contre, Excel® propose de téléverser sur le cloud de Microsoft®, de partager via les outils Microsoft® etc… Toutes fonctions qui veulent rendre l'utilisateur encore plus dépendant de cette firme.

Sur ce même argumentaire, on pourrait dire qu'il faut former les élèves à ces outils privateurs. Mais il s'agit alors d'un choix de société.
Je suis non œcuménique. Les logiciels privateurs sont une nuisance et doivent disparaître du paysage. Il n'y a ni argumentaire ni discussion là-dessus.

Je ne comprend pas le paragraphe que tu cites de la même façon. Toutes les entreprises privatrices développent des stratégies pour que le coup social de l'abandon soit prohibitif. On trouve cela avec Photoshop®, Protools®…
Essaye de faire abandonner à un graphiste ses outils Adobe® adorés… :-)
L'article pointe cette stratégie.
Je ne crois pas que la conclusion soit « Il faut former à tout », car c'est illusoire. Un utilisateur avancé de iOS® ne passera jamais à Android® et réciproquement. La seule façon de rompre avec ces multiples dépendances, c'est le logiciel libre, et il doit être appris dès l'école. Apprendre à s'approprier sa vie numérique. Pas apprendre à consommer les produits d'autres.

C'est pourquoi, pour ma part, je préfère insister lourdement sur
l'interopérabilité d'une solution en citant systématiquement d'autres
suites alternatives. Il me semble que cela replace le contenu au centre
et l'outil (ou plutôt les outils) nécessaire autour mais pouvant être
changé.

MS Word® est devenu leader du marché des traitements de texte par une totale interopérabilité.
Bien que très mauvais, il ouvrait n'importe quel document.
Une fois leader, Microsoft® a fermé la porte.
:-)



--

Louis-Maurice De Sousa



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