Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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- From: "d.michon" <d.michon AT laposte.net>
- To: educ AT april.org
- Subject: Re: [EDUC] <SPAM> Sialle: Identification
- Date: Sat, 31 Mar 2018 11:21:16 +0200
Est ce que le ministère de la culture et la DRAC ne peuvent pas faire de même en étendant la notion de "ressources libres pour l'éducation" en "ressources libres pour l'éducation-et-la culture (RECL en lieu et place de REL ) ?
En effet notre gouvernement ayant décidé de mettre en place un pécule (500€ ?) à disposition de la jeunesse de moins de 25-26 ans, pour l'accès à la culture, en y intégrant ce que la ministre de la culture a appelé des "biens culturels" (ordis dvd abonnements télé revues livres etc ..) lors de son allocution en Guyane, "une véritable terre d'expérimentation " d'après ses dires.
Si l'on veut éviter que ces sommes passent au tire du consumérisme, directement dans le portefeuilles des "partenaires propriétaire et privés" de la culture, je pense au phénomène MEN / Microsoft, tout comme à la participation de dirigeants FNAC - Vinci, dans l'élaboration des texte de campagne anti Peer2Peer et les DRM, il faut pouvoir proposer un texte et exiger qu'une information à l'accès aux ressources libres soit conduite également auprès de la jeunesse et de nos élèves .
Sans compter pour l'histoire que la ministre présentait comme exemple les possibilités d'accès aux richesses locales culturelles ce que je ne nie pas , mais en particulier au "bal des Touloulous", institution du bal masqué Guyanais, passé au patrimoine mondial immatériel de l'humanité, mais au demeurant restant aux mains des boites de nuits situées sur le littoral de la Guyane.
Or il faut compter pas moins de 300 euros d'aller simple en pirogue pour accéder au littoral, depuis les lieux de résidence des populations de l'intérieur des terres dites village du fleuve ( à l'Ouest, le Maroni, frontière surinamaise et à l'est, l'Oyapoque, frontière brésilienne).
La taxe dite octroi de mer double le prix de ces "produits et services" dès les passages douaniers, jusqu'à l'acheminement sur tout le territoire du fleuve (piroguier , transporteur , dépôts en conteneurs) .
Ainsi tout ce qui touche tant à la culture qu'à l'éducation publique sous prétexte qu'ils peuvent être considérés comme des produits de luxe au regard de la "loi Lang" est lourdement taxé à contrario de la métropole européenne.
Notre matériel de classe, (dont mobilier estampillé scolaire, bureaux et chaises ;-) "le numérique" et produits numériques même achetés sur internet, revues, manuels de classe interventions SAV et études de projets des mission métropolitaines en déplacements pour la réductions de la fracture numérique (sic), sont pénalisés .
Tout ceci rend totalement impossible l'accès de la littérature et de la culture aux population locales et autochtones touchées de plein fouet ce, en contradiction avec les règles de la convention de Genève pour les "populations déplacées", textes dont se servent les grands éditeurs et les services diplomatiques pour échapper aux droits de douane et à la censure de certains états pour acheminer des produits culturels vers les établissement Lycées et Instituts français à l'étranger ...
Rien que l'abonnement de Canal Sat Caraïbes dans les DOM est hors de prix, l'offre reste conditionnée au littoral et à certains villages, les lieux de résidences des populations situés en forêt ne sont pas tous considérées comme des lieux de résidence éligibles pour les transactions banquières... Quant à l'offre des chaînes cryptées ou câblées elle est parfaitement mensongère avec 70 € / mois pour une programmation en boucle de séries low cost totalement "bétifiantes", bourrées de publicités et de retapes pour les chaînes elles ,surtaxées et tout aussi bouclées.
L'accès Internet conditionné à du Wimax, rarement au passage de la fibre en forêt, est également impraticable pour des raisons de monopoles autour de la mise en place de la fibre.
Les acteurs sont à la fois issus de la finance brésilienne et surinamaise comme de l'opérateur qui n'est pas géré par le national mais local, Orange Caraïbes (50 à 70 € / mois sur le littoral), mais aussi sous influence risquée d'acteurs qui pratiquent l'ingérence politique dans des pays défavorisés de la Caraïbe. Ainsi en Haïti le financement de la campagne présidentielle a été élaborée à 80 % par ces fournisseurs en téléphonie dont 70 % d'apport médiatique et logistique pour le candidat dit de Digicel, l'opérateur téléphonique Belge.
De mon avis, l'extension des logiciels et des ressources libres à la culture, gagnerait à étendre l'information et la formation en assurant de manière pérenne une consommation intelligente et réfléchie des biens dit culturels auprès des pratiques numérique par notre jeunesse.
Aprilactivement.
Didier Michon
Le 15/03/2018 à 17:50, Florent Wehrli a écrit :
http://www.reseau-canope.fr/sialle
Un portail pour des logiciels libres pour l'educ
Je n'ai pas encore regardé â fond mais l'idée est bonne.
Florent
- [EDUC] Sialle: Identification, Florent Wehrli, 15/03/2018
- Re: [EDUC] Sialle: Identification, Rémi Boulle, 15/03/2018
- Re: [EDUC] Sialle: Identification, jp . archambault, 15/03/2018
- Re: [EDUC] Sialle: Identification, d.michon, 31/03/2018
- Re: [EDUC] <SPAM> Sialle: Identification, d.michon, 31/03/2018
- Re: [EDUC] <SPAM> Sialle: Identification, Hilaire Fernandes, 31/03/2018
- Re: [EDUC] Sialle: Identification, Rémi Boulle, 15/03/2018
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