Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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[EDUC] Un peu d'inspiration >> école de la confiance >> envoyer des messages aux sénatrices- teurs
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- From: Marie-Odile Morandi <mbottoli AT mailarchi.it>
- To: APRIL-Education-LD <educ AT april.org>
- Subject: [EDUC] Un peu d'inspiration >> école de la confiance >> envoyer des messages aux sénatrices- teurs
- Date: Wed, 15 May 2019 17:20:05 +0200
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Des exemples de ce que j'ai envoyé, vous pouvez vous en inspirer
ad libitum à Max Brisson Monsieur le Sénateur, Au sujet de ce projet de loi dont vous êtes le rapporteur, je souhaiterais vraiment que vous souteniez l'excellent amendement 187, article additionnel après l'article 24, de Madame Brulin : « Les logiciels mis à disposition des élèves dans le cadre du service public de l’enseignement sont en priorité des logiciels libres. Les modalités d’application du présent article sont définies par décret en Conseil d’État » : http://www.senat.fr/amendements/2018-2019/474/Amdt_187.html Dans tous les établissements scolaires les outils informatiques sont de plus en plus utilisés que ce soit à l'école élémentaire au collège et au lycée et ce dans toutes les disciplines. Il faut donc que nous ayons entièrement confiance dans les outils que nous mettons entre les mains de nos élèves, que ces outils ne les espionnent pas, ne récupèrent pas leurs données personnelles, qu’ils n’introduisent pas des chevaux de Troie, qu’ils ne soient pas contraires à la liberté d’usage de l’utilisateur, élève ou enseignant que ce soit. Par leur transparence grâce à l'accès à leur code source, les logiciels libres satisfont cette obligation de confiance. Nous sommes presque en 2020, nous savons toutes et tous
désormais, à moins de vivre sur une île déserte, que les grandes
plates-formes, les gigantesques sociétés pour le plus américaines
qui développent et mettent à disposition de nos établissements
scolaires souvent de façon très discutable leurs logiciels
propriétaires ont un seul objectif : rendre captives les jeunes
générations ainsi que leurs enseignants qui sont prescripteurs et
deviennent ainsi complices de ce déploiement dans nos
établissements. Qu'en est-il aujourd'hui, qu'en sera-t-il demain
de nos libertés, de notre indépendance numérique ? D'autres arguments concernant le manque de développeurs dans les entreprises du Libre et les perspectives d'embauche à court et moyen terme dans ce domaine sont à votre disposition dans les propos tenus par madame Véronique Torner et monsieur Stéfane Fermigier dans le cadre de l'émission Libre à vous ! de l'association April et transcrite ici : https://www.april.org/libre-a-vous-radio-cause-commune-transcription-de-l-emission-du-23-avril-2019#Les_entreprises_du_logiciel_libre Les développeurs et développeuses de demain dans le domaine du
Libre, ce sont nos collégiens et nos lycéens d'aujourd'hui. C'est
dès maintenant qu'il faut agir avec conscience et leur mettre à
disposition sans plus attendre les logiciels libres dans tous nos
établissements scolaires
À Brulin et Ouzoulias Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, Vous proposez un amendement : article
additionnel après l’article 1er bis G qui a pour objet
de « mettre à disposition des élèves dans le cadre du service
public de l’enseignement en priorité des logiciels libres. » C'est un excellent amendement. Cependant, afin de vous permettre de le défendre au mieux, permettez-moi de vous suggérer quelques arguments qui se réfèrent à l'intitulé de ce projet de loi, école de la confiance. Dans tous les établissements scolaires les outils informatiques sont de plus en plus utilisés que ce soit à l'école élémentaire au collège et au lycée et ce, dans toutes les disciplines. Il faut donc que nous ayons entièrement confiance dans les outils que nous mettons entre les mains de nos élèves, que ces outils ne les espionnent pas, ne récupèrent pas leurs données personnelles, qu’ils n’introduisent pas des chevaux de Troie, qu’ils ne soient pas contraires à la liberté d’usage de l’utilisateur, élève ou enseignant que ce soit. Par leur transparence grâce l'accès à leur code source, les logiciels libres satisferont cette obligation de confiance. Encourager les formats ouverts va évidemment de pair avec
l'utilisation des logiciels libres. D'autres arguments regardant ce que devrait être ce que Richard
Stallman appelle « la mission sociale de l'école » ainsi que
l'éducation morale qui devrait être dispensée depuis la
maternelle, peuvent vous être apportés par la lecture des propos
tenus par madame Véronique Bonnet, professeur de philosophie, dans
une de ses chroniques intitulée « Partager est bon » dans le cadre
de l'émission Libre à vous ! de l'association April et transcrits
ici : https://www.april.org/libre-a-vous-radio-cause-commune-transcription-de-l-emission-du-9-avril-2019#Chronique_Partager_est_bon_ Je souhaite sincèrement que cet amendement soit voté.
À Françoise Laborde
Bonjour Madame la sénatrice, Vous proposez un amendement : article additionnel après l'article 24 et qui a pour objet « d’inscrire dans la loi que la priorité sera donnée à l’utilisation de logiciels libres dans le service public de l’enseignement. ». C'est un excellent amendement. Cependant, afin de vous permettre de le défendre au mieux, permettez-moi de vous suggérer quelques arguments qui se réfèrent à l'intitulé de ce projet de loi, école de la confiance. Dans tous les établissements scolaires les outils informatiques sont de plus en plus utilisés que ce soit à l'école élémentaire au collège et au lycée et ce dans toutes les disciplines. Il faut donc que nous ayons entièrement confiance dans les outils que nous mettons entre les mains de nos élèves, que ces outils ne les espionnent pas, ne récupèrent pas leurs données personnelles, qu’ils n’introduisent pas des chevaux de Troie, qu’ils ne soient pas contraires à la liberté d’usage de l’utilisateur, élève ou enseignant que ce soit. Par leur transparence grâce l'accès à leur code source les logiciels libres satisferont cette obligation de confiance. D'autres arguments regardant ce que devrait être ce que Richard Stallman appelle « la mission sociale de l'école » ainsi que l'éducation morale qui devrait être dispensée depuis la maternelle, je souhaite que vous lisiez les propos tenus par madame Véronique Bonnet, professeur de philosophie, dans une de ses chroniques intitulée « Partager est bon » dans le cadre de l'émission Libre à vous ! de l'association April et transcrite ici : https://www.april.org/libre-a-vous-radio-cause-commune-transcription-de-l-emission-du-9-avril-2019#Chronique_Partager_est_bon_ Je souhaite sincèrement que cet amendement soit voté.
Et je me permets de poser ici le message de Basile, puisqu'il est passé sur la liste atelier
Il y a bien évidemment les arguments, très importants, relatifs aux quatre libertés du logiciel libre : la liberté d'utiliser un logiciel libre ; la liberté d'en étudier le fonctionnement, donc de l'améliorer si on en a l'envie, le temps et les compétences ; la liberté de redistribuer ce logiciel libre ; enfin la liberté de l'améliorer en rediffusant ses propres améliorations. Ceci a aussi une valeur économique considérable, bien étudiée par Jean Tirole (prix Nobel français d'économie). Ces libertés participent à la qualité du logiciel libre et à la confiance qu'on peut et doit en avoir : en effet des informaticiens compétents pourront s'assurer qu'aucune donnée privée n'est transmise à l’insu de l’utilisateur. Le logiciel libre dans les lycées, c'est bien évidemment un moyen d'économiser de l'argent public rare. La mise en œuvre du logiciel libre n'est pas gratuite, mais un peu moins chère que pour du logiciel propriétaire, et concerne surtout du service donc des emplois français. Cette économie justifie déjà pleinement son déploiement dans nos lycées avec, en plus, l'assurance de ne pas faire fuiter des informations privées et porter atteinte aux droits constitutionnels et fondamentaux à la vie privée de chacun, celle de nos lycéens qui sont encore des mineurs et celle de leurs enseignants. D'autres arguments, macro-économiques, sont aussi importants. Vous connaissez mieux que moi la situation macro-économique encore désastreuse de notre chère France : chômage encore croissant et au-dessus de la moyenne européenne, déficit commercial abyssal avec nos partenaires, déficit budgétaire public (en dehors des règles de Maastricht) mais plus encore privé (l'endettement des entreprises françaises est très préoccupant, bien plus fort que la dette publique) y compris au sein de la zone Euro, et surtout manque de compétitivité hors coût vis-à-vis des pays européens même proches. Vous savez mieux que moi que le déficit commercial français vis-à-vis de notre pays ami l'Allemagne n'est pas un problème de coûts salariaux (ceux-ci sont légèrement supérieurs en RFA), mais surtout un problème structurel de compétitivité hors coût et de management médiocre, alors même que la productivité horaire individuelle d'un salarié français est un peu meilleure que celle de son homologue allemand. La France manque cruellement, et manquera encore dans 10 ou 20 ou même 30 ans, de personnel hautement qualifié, et notamment dans l'économie du numérique au sens le plus large de ce mot. La plupart des métiers du numérique de demain n'existent pas encore aujourd'hui (sauf peut-être dans quelques laboratoires, dont ceux du CEA, LIST). C'est par centaines de milliers que se comptent en France les postes non pourvus, par manque de ce personnel qualifié. Ce personnel qualifié de demain, c'est aujourd'hui qu'il fréquente nos lycées. Le logiciel libre dans les lycées, c'est aussi, et surtout, un moyen d'attirer vers les emplois hautement qualifiés du numérique qui sont si difficiles à pourvoir par nos entreprises, quelques-uns de nos meilleurs lycéens et lycéennes, en tout cas ceux qui sont déjà motivés, mais qui hésitent à s'orienter vers les métiers de ce numérique-là. Pour un lycéen geek étudier le code d'un logiciel libre, voire y contribuer, c'est possible et passionnant – j'ai déjà eu ce genre de profil en stage au CEA, LIST – alors que la même chose est impossible avec du logiciel propriétaire ! Je souhaite sincèrement que cet amendement soit voté, et par les idées exposées ci-dessus, j'espère contribuer à vous aider à convaincre vos collègues parlementaires à le voter. Veuillez accepter, Madame la sénatrice, mes sincères salutations.--
Amicalement Marie-Odile Morandi CA April Transcriptions publiées Soutenir le logiciel libre et les actions de l'April |
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