Re: [EDUC] Nouvelle discussion pour faire suite à la réponse de Thierry Munoz

[Thierry Munoz <thierry.munoz AT free.fr>]

Je ne vois pas de désaccord Michel 😉.
Concernant les efforts individuels, encore faut-il avoir conscience des implications (culture numérique) ou connaître des alternatives pour consentir à les faire. Et très souvent cela vient d'une démarche au départ toute personnelle souvent initiée après des rencontres, des discours, des constats, de problèmes techniques ... d'échanges avec des libristes (célèbres ou pas). Après si on veut aller plus loin, on militera, et on mènera forcément un combat politique avec une certaine vision du numérique dans notre cas.
Mais tant qu'on reste à un niveau strictement individuel, tout le monde, et heureusement, reste "libre" (ce qui est assez relatif quand on n'entend qu'un seul discours dominant) de ses choix.

Ma réponse du "Tout est politique" concernait davantage les choix collectifs (impactant des utilisateur⋅rice⋅s) comme les applications ou système d'exploitation aux niveaux des établissements scolaires que l'on subit car nous ne sommes pas les décideurs/financeurs : quand on voit que l'État finance EOLE (solution ouverte et libre) mais que l'on peut se tourner vers des éditeurs privés pour un coût supérieur et sans forcément un meilleur suivi ou une meilleure qualité, tout cela par méconnaissance, je trouve ça vraiment dommage sans compter le manque de discernement.

Et heureusement qu'on ne s'avoue pas vaincu (et merci aux associations comme l'April, Framasoft, etc. pour fédérer tout ça) car sinon les lignes ne bougeraient pas (même si c'est très lent) : il n'y a qu'à voir les apps.education.fr (avec Nextcloud, Peertube, BBB, ...) qui se mettent en place (avec du personnel d'EOLE justement).

Cordialement,

Thierry


Le 21/01/2022 à 15:07, GONZALEZ Michel a écrit :

Je ne suis pas complètement d’accord avec toi Thierry. Tout n’est pas seulement politique. C’est aussi une question d’effort individuel. Que ce soit un enseignant, un chercheur, un enseignant chercheur, un BIATS, un élève, un étudiant, beaucoup d’entre eux estiment ne pas avoir de temps à perdre pour changer leurs habitudes. Et indirectement ce gain de temps est souvent destiné à la quête d’un plaisir.

Et c’est biologiquement normal !

ARTE l’illustre très bien avec sa présentation sur « le déni climatique »

https://www.arte.tv/fr/videos/107403-002-A/deni-climatique-pourquoi-quand-notre-maison-brule-nous-regardons-ailleurs/

Le raisonnement peu s’appliquer au refus de l’usage du libre. Et le gain de temps n’est pas le seul en cause.

Notre cerveau est donc partagé en deux. Une partie logique capable de comprendre l’intérêt du libre et une partie qui se dit mais comment vais-je pouvoir jouer à mes jeux 3D préférés. :)

Mais qui peut croire qu’il faut un Core I9 avec un nouveau numéro d’OS pour réaliser des QCM sur MOODLE ?

Un ado ? Un gamer ? Un prof ?

Je ne pense pas qu’il faut abandonner l’idée de faire bouger les choses.

Lundi prochain je vais aider une collègue pour l’utilisation de deux logiciels libres référencés sur le SILL puisqu’elle n’a pas le budget pour un Core I9 et des logiciels professionnels surdimensionnés pour ce qu’elle souhaite faire. ;)

Cordialement.

Michel GONZALEZ

PS : J’aimerai beaucoup connaître l’âge des collègues « Windows boy » moqueurs dont nous parle Marc :)

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