Objet : Liste de discussion pour le groupe logiciel libre et monde associatif (liste à inscription publique)
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- From: Vincent Calame <vincent.calame AT exemole.fr>
- To: libre association <libreassociation AT april.org>
- Subject: Compte-rendu de l'AG
- Date: Wed, 30 Jan 2008 14:11:25 +0100
Bonjour à tous,
Voici un compte-rendu pas vraiment compte-rendu mais plutôt « impression et point de vue » de l’AG pour le groupe de travail Libre Assocation (je m’excuse par avance de ne pas avoir noté les noms de toutes les personnes qui sont intervenues). Libre Association étant le seul groupe à avoir demandé à se réunir, l’agenda déjà chargé de l’AG n’a pas vraiment prévu de temps pour les groupes de travail. Nous avons évoqué le groupe de travail à 18H30 samedi en petit comité avec la fatigue de la journée accumulée. Cela dit, un certain nombre de choses ont été dites pendant ces deux jours qui ont eu lien direct et indirect avec Libre Association.
Je vois deux sujets émerger :
A) pousser la réflexion sur comment rendre générique un logiciel libre développé initialement dans un cadre particulier
B) travailler avec les prescripteurs
A) Comment rendre générique un logiciel libre
samedi, Benjamin Drieu a présenté GdTC le nouvel outil de gestion des adhérents de l’April fort bien au demeurant. Deux questions sont venues très rapidement :
1) pourquoi être parti de rien plutôt que de locigiels libres existants (Gazelle et Galette)
2) est-ce réutilisable dans d’autres assocations.
À la première question, la réponse est qu’il n’y a pas eu de réponses de la part des projets existants contactés (pour Gazelle, les développeurs ont confirmés qu’ils n’avaient pas de temps). Partant de là, il devenait plus simple de partir de zéro plutôt que se plonger dans un code avec peu d’information.
À la seconde, Benjamin a précisé qu’il avait été particulièrement soucieux dans sa programmation de faire quelque chose de modulaire et de réutilisable (via, par exemple, l’utilisation du moteur de gabarits Smarty), les seuls scripts propres à la configuration du serveur April étant extérieurs à l’application. Celle est disponible à l’adresse suivante : https://gna.org/projects/gdtc.
D’après moi, Un développeur peut de façon bénévole développer une petite application parce que c’est son association ou celle d’un proche ou parce que le sujet le touche. Mais le travail de documentation, de tests et de réécriture pour rendre un outil générique et facilement adaptable à d’autres contextes est une tâche énorme qu’on peut difficilement faire sur son temps libre (sauf si on est tombé amoureux de son logiciel ou si toute une communauté d’utilisateurs vous supplie à genoux :-)).
Un enjeu serait pour moi de dégager des ressources financières auprès des mécènes du monde associatif pour financer ces travaux de généralisation de logiciels. Nous sommes en train de monter des dossiers à présenter au Ministère de la Jeunesse et des Sports et la semaine dernière nous avons eu une prise de contact avec la MAIF, grosse assurance du monde associatif (qui veut monter une plate-forme d’outils à destination des associations et qui nous a posé la question du coût de développement d’un logiciel). Il faudrait regarder du côté de la Fondation de France et des collectivités locales également. En Belgique, la fondation du Roi Baudoin a financé il y a quelques années une distribution Debian vers les associations).
C’est clair que plus l’April sera importante, plus elle sera reconnue par les acteurs institutionnels et susceptible de déposer des projets (C’était l’autre message de l’AG : recruter des membres !!!).
Une piste intermédiaire évoquée est celle de proposer des plates-formes avec les outils installés à destination des associations (ce qui évite d’avoir à travailler la partie « installation facile et intuitive du logiciel »). MarsNet aurait actuellement ce projet en adaptant TinyERP. Je suis preneur de toutes informations sur les plates-formes existantes et sur leurs prestations. Il est de toute façon nécessaire de distinguer le libre « côté serveur » (où Firefox suffit du côté client) du libre « poste de travail » qui est une autre paire de manche.
B) Travailler avec les prescripteurs
Dans sa présentation éclair du dimanche matin (qui sera en ligne sur l’April), Thomas Petazzoni a évoqué l’expérience de Toublibre avec les espaces publics numériques. En résumé et en simplifiant, le contact direct est inopérant : tout le monde est d’accord le jour de la présentation et un an après, rien a changé ; c’est en allant au niveau au dessus (en l'occurrence, le secrétariat régional), en intervenant dans le cadre d’une formation qu’il organise qu’on touche les acteurs de terrain et qu’on donne une crédibilité à la démarche.
À nous d’identifier les têtes de réseau et à y porter la bonne parole. Un bon exemple cité par des participants se sont les associations sportives : c’est un milieu très structuré en fédération, ce sont les fédérations qu’il faut toucher et ensuite, on touchera les clubs locaux. Un membre de l’April professeur de boxe vietnamienne (sauf erreur) est en train de travailler sur le développement d’un logiciel de gestion de tournoi. Une piste à suivre dont j’espère qu’on pourra vous parler plus en détail prochainement.
Si vous avez des contacts dans ce type d’institutions, nous sommes preneurs...
Vincent Calame
- Compte-rendu de l'AG, Vincent Calame, 30/01/2008
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