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libreassociation - Re: [LibreAsso] Soirée « logiciel libre dans le milieu associatif » le 18 novembre à Paris

Objet : Liste de discussion pour le groupe logiciel libre et monde associatif (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [LibreAsso] Soirée « logiciel libre dans le milieu associatif » le 18 novembre à Paris


Chronologique Discussions 
  • From: Laurent Costy <glcosty AT free.fr>
  • To: libreassociation AT april.org
  • Subject: Re: [LibreAsso] Soirée « logiciel libre dans le milieu associatif » le 18 novembre à Paris
  • Date: Fri, 03 Dec 2010 11:41:12 +0100

Bonjour François,

merci beaucoup pour ce retour sur le liste : je me permets, sauf éventuel contre-indication de la part, de mettre le texte ci-dessous sur le wiki du groupe pour servir de matière à d'autres futures présentations...

d'autre part, prévois-tu un mail spécifique sur la liste pour annonce la sortie du catalogue Libre ?

a bientôt, cordialement,

Le jeudi 02 décembre 2010 à 17:22 +0100, François Poulain a écrit :
Bonjour,

Notre intervention avec Vincent Calame a rassemblé une trentaine de
personnes, à la CICP. Nous remercions Ritimo pour l'invitation et
l'accueil chaleureux.

http://www.april.org/soiree-logiciel-libre-dans-le-milieu-associatif-le-18-novembre-paris

Ci-après les notes de la réunion.

François

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De l'intérêt du logiciel libre pour les associations, par François
Poulain.
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La figure fondatrice est Richard Stallman. On peut résumer le logiciel
libre avec les concepts d'émancipation et de partage de la connaissance,
contre « division et impuissance ».

* Partage de la connaissance : les fournisseurs ont empêché de copier
  les logiciels alors que c'est possible de les copier sans soustraire
  l'original.
* Émancipation : quand on a l'accès du code source, on a la possibilité
  de l'étudier et de le modifier et la possibilité de le redistribuer.
  Ainsi cette liberté offerte concerne les informaticiens. La liberté de
  redistribuer permet l'indépendance.

Donc nous ne sommes plus dépendants d'un éditeur en particulier. On peut
demander à un développeur qu'on choisit de faire ce dont on a besoin.
Dans ce cas, il n'y a plus de monopole. On peut donc conserver le
contrôle de notre système d'information.

Par ailleurs, la possibilité d'étudier et de modifier le logiciel
autorise la réappropriation par ses utilisateurs. En effet, ce sont
souvent les utilisateurs finaux les mieux placés pour introduire des
fonctionnalités innovantes. En cela le libre s'inscrit dans la
continuité des pratiques « hackers » qui font éloge de la « bidouille »,
de la ré-appropriation.

Le libre est un enjeu de société parce qu'il y a de l'informatique
partout. L'informatique libre devient un pré-requis nécessaire à
l'exercice des libertés fondamentales.

On peut reprendre les trois concepts : Liberté, égalité, fraternité.
* Liberté : chaque utilisateur peut contrôler le fonctionnement du
logiciel.
* Égalité : aucun utilisateur ne peut imposer ses choix aux autres.
* Fraternité : le partage, la collaboration et la copie des logiciels
est encouragée.

Les enjeux : fracture numérique, enjeux écologiques, enjeux micro et
macro économiques, enjeu de sécurité informatique. 
* L'équipement logiciel est facilité à faible coût.
* Le partage de la connaissance, et la volonté d'émanciper contribuent à
  réduire la fracture de la connaissance.
* On évite l'obsolescence rapide  des logiciels et matériels, d'où un
  intérêt écologique.
* Pérennité des données, par l'utilisation de standards ouverts.
* Pour l'intérêt économique, il faut sortir des monopoles et des rentes.
  Chaque fois qu'on achète un PC, on achète du Microsoft qui gagne ainsi
  des milliards. Et nous n'avons même pas de facture pour ce Microsoft
  (problème de vente liée).
* Autour du libre on ne vend pas de la rente mais du service.
* La collaboration est écologique et pas chère grâce au courriel. 
* Les logiciels privateurs espionnent de façon régulière, mais
  difficilement vérifiable.

Le libre s'inscrit dans la logique d'un bien commun, non excluable, non
rival. C'est une économie de réseau : plus on utilise une technique,
plus on l'améliore. Non seulement on ne perd pas à le partager, mais en
plus on est gagnant.

Quatre formes notables de pollution du libre :
* Les DRM (menottes numérique) sur le multimédia pour empêcher de le
  copier. Des lobbies énormes pour les DRM qui protègent les droits
  d'auteur. Si on essaie de les casser, on est passible de prison.
* Informatique déloyale : vise à restreindre la liberté d'exécuter des
  logiciels « non autorisés ».
* Les brevets : les logiciels sont donc protégés par le droit d'auteur
  mais des industriels souhaitent le remettre en cause au profit des
  brevets. En Europe cela ne se fait pas mais l'office européen des
  brevets accepte illégalement des brevets logiciels. Ces brevets sont
  invalides, mais ce n'est pas les petites entreprises ou les
  développeurs qui iront en justice pour dénoncer les brevets invalides.
* Vente liée : Microsoft verrouille tous les fabricants et il est très
  difficile de se procurer un ordinateur sans payer de force Microsoft. 

Sujets approchants le logiciel libre :
* Internet s'est développé avec le libre et le libre fonctionne grâce à
  Internet.
* Nous devons mener la bagarre contre les brevets, c'est aussi un combat
  pour la culture, le vivant, l'accès aux médicaments pour les pays
pauvres et le partage de la connaissance en général.

L'intérêt du libre pour les associations c'est l'accès presque gratuit
car il y a mutualisation à grande échelle. On fait du libre sans le
savoir parfois. Avec les logiciels privateurs on exproprie ses
connaissances car ils verrouillent le plus souvent les données. Le
libre, aussi c'est une gouvernance ouverte, très décentralisée. C'est
une architecture soupe et régulée. C'est un travail partagé, on invente
des applications et se crée une communauté de développeurs autour d'un
logiciel. Des clauses de licence comme le copyleft permettent de créer
un pot commun de connaissance auquel chacun peut ajouter, sans jamais
pouvoir soustraire quoi que ce soit.

Pour aller plus loin :

Sur le logiciel libre :
* Vous trouverez sur cette page divers documents de sensibilisation au
  logiciel libre et aux formats ouverts, que vous pouvez utiliser pour
  promouvoir le logiciel libre : http://www.april.org/sensibilisation
* Arguments en faveur du logiciel libre :
  http://wiki.april.org/w/Présenter_le_logiciel_libre
* Les textes du catalogue libre :
  http://wiki.april.org/w/Catalogue_libre_:_les_enjeux_du_logiciel_libre
  http://wiki.april.org/w/Introduction_au_logiciel_libre_pour_le_Catalibre
* La philosophie du projet GNU :
  http://www.gnu.org/philosophy/philosophy.fr.html

Des associations :
* April : http://www.april.org/
* Framasoft : http://www.framasoft.net/
* Parinux : http://www.parinux.org/
* Libreassociation : http://libreassociation.info/

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Du gestionnaire de contenu au bloc-notes en ligne, trois exemples de 
logiciels libres, par Vincent Calame.
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Internet et la Toile permettent de mettre en place des outils de travail
collaboratifs, c'est à dire des outils offrant la possibilité de
travailler à distance sur un même texte. L'offre en logiciels libres est
assez conséquente. Le point commun de ces logiciels est de permettre de
saisir du contenu sans une grande compétence technique (certains
demandent tout de même un petit apprentissage).

Les gestionnaires de contenu (en anglais CMS -- /Content Management
System/), ce sont des logiciels destinés à produire un site web. Ils
sont divisés en deux : la partie publique qui affiche les pages HTML
suivant la charte graphique du site et la partie privée d'administration
du site qui permet de modifier le contenu à l'aide de formulaires. Des
compétences techniques (graphisme, langage HTML) sont nécessaires pour
la traduction du contenu saisi dans la partie privée en page visible par
tous les internautes. On utilisera ce type de logiciel pour communiquer
auprès du public. Un exemple de logiciel de gestion de contenu est Spip,
très répandu dans les associations françaises : www.spip.net
<http://www.spip.net/>.

Les wikis : ils sont également accessibles aux internautes mais ils
offrent moins de possibilité de mise en forme. Leur objectif est de
faciliter la production de textes avec le suivi de l'évolution des
versions. Dans une association, on utilisera le wiki pour la vie interne
(compte-rendus de réunion, par exemple).  Le wiki le plus connu est
Wikipédia, il utilise le logiciel libre MediaWiki : www.mediawiki.fr
<http://www.mediawiki.fr/>)

Les blocs-notes en ligne : derniers nés dans la famille, les blocs-notes
en ligne sont destinés au travail interne, l'accès s'y faisant souvent
par invitation. Comme les wikis, ils gardent trace de l'historique mais
leur but est de mettre en évidence les contributions de chacun. Surtout,
ils permettent la saisie en simultané avec pour certains des options de
clavardage. Le logiciel libre qui a le vent en poupe est Etherpad :
http://etherpad.org/.
pièce jointe document texte brut (message-footer.txt)

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Guillemette RABIN-COSTY & Laurent COSTY
Etage 3
13 rue Petitot
21000 DIJON



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