Re: [LibreAsso] HelloAsso, au bonheur des assos ?

[Vincent Calame <vincent.calame AT exemole.fr>]

Bonjour Dominique,
> Je trouve que les auteurs sont les parents pauvres des communications
> de nos associations.

Étant moi-même auteur de logiciel libre, je comprends ton point de vue 
et je le partage. J'ai l'impression que le logiciel libre est parfois 
victime de l'image idyllique qu'il essaie d'envoyer : l'image de 
communautés dynamiques remplies, entre autres, de personnes calées en 
informatique qui lisent du code ouvert à leur petit-déjeuner et écrivent 
des lignes de code à foison. En réalité, pour beaucoup de logiciels 
libres, les contributions au niveau du code sont faites par une poignée 
de personnes, y compris pour des logiciels d'importance.

Bien sûr, un logiciel libre et sa communauté ne se limitent au seul code 
et on l'a souvent répété, il y a mille manière autre que coder pour 
contribuer à un logiciel libre. Il n'en reste pas moins que les 
conditions dans lesquelles le code est produit est parfois un impensé de 
ces projets. On met en avant la belle histoire de Linus Torvalds donnant 
naissance à Linux en écrivant un petit message sur un forum (juste un 
petit hobby, qu'il disait) mais en réalité le vivier de personnes 
codeuses en logiciel libre n'est pas gigantesque. En tout cas, moi, j'ai 
toujours fait un flop :-)

Pour revenir au guide de Framasoft, son grand intérêt est de fournir une 
photographie à l'instant T des structures d'accompagnement en France. 
Ces structures (ou ces personnes) sont très importantes car elles vont 
être prescriptrices. L'informatique étant un monde obscur pour beaucoup, 
ce rôle de médiation numérique est essentiel.

Du coup, je me demande si l'enjeu est moins de faire connaitre un 
logiciel comme Tryton auprès du grand public mais plutôt de le faire 
connaitre auprès de ces structures : qu'elles sachent à quoi sert le 
logiciel, à qui il est destiné (petite ou grosse association ? 
particuliers ? artisans et PME ?), le temps de formation et de prise en 
main nécessaire, qui l'édite, quels sont les besoins de soutien 
financier, à qui s'adresser le configurer ou pour développer un nouveau 
module, etc.

Cette rencontre entre autrices et médiatrices pourrait se faire sous la 
forme d'ateliers ou de téléconférences, nous sommes maintenant tous bien 
équipés pour la visio... Une idée pour nous occuper au prochain 
confinement ?

Vincent