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sensibilisation - Re: [SENSIBILISATION] Un projet de sensibilisation ... par la fiction.

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Re: [SENSIBILISATION] Un projet de sensibilisation ... par la fiction.


Chronologique Discussions 
  • From: François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>
  • To: sensibilisation AT april.org
  • Subject: Re: [SENSIBILISATION] Un projet de sensibilisation ... par la fiction.
  • Date: Mon, 27 Jul 2009 14:59:21 +0200

Bonjour,

Le Mon, 13 Jul 2009 19:52:14 +0200,
"Francois G." <vnvps AT free.fr> a écrit :

> Je suis en train de commencer l'écriture d'une série de fiction pour
> sensibiliser aux logiciels libres.
> J'ai déjà quelques lecteurs-critiques plutôt satisfaits ...
> Il y a deux épisodes ... à finaliser.

Ça me semble plutôt très bien parti. Globalement, je trouve le style un
peu haché, mais j'ai une tendance naturelle à faire des phrases longues.

> Le titre : Églantine et les ouinedoziens (la grande migration).

Attention, le libre est souvent perçu à tord comme un mouvement
anti-microsoft. Le contenu de ton travail ne joue pas trop sur ce
registre (certes, Bricosoft étant omniprésent...), ce serait dommage
que ton titre ne reflète pas mieux ton roman. Personnellement je préfère
largement le sous-titre «La grande migration».

> Je pense que cela peut servir d'outil de sensibilisation aux
> logiciels libres.
> Est ce que ça pourrait être utile à l'April ?
> Toute aide, à quelque niveau que ce soit est la bienvenue.

C'est vague ;-) si tu peux cibler un peu, tu soulèvera plus facilement
l'enthousiasme. Voici quelques commentaires de lecture. Si un jour tu
es intéressé pour le mettre en page avec un vrai outil (<troll>LaTeX,
</troll>) je me tiens à disposition pour t'aider. Peut être commencer à
copier le texte sur le wiki serait un point de départ pour intégrer
plus facilement les commentaires.

== Préface ==

«Et le moins que l'on puisse dire est que nos institutions ne font pas
grand chose pour les en empêcher.»

Tu peux ajouter, lorsqu'elles ne les encouragent pas pour céder à
quelque chantage.

«La quasi totalité des vendeurs d'ordinateurs imposent à l'achat d'un
matériel (ordinateur), un service lié (les logiciels qui vont avec).»

Je préciserais «les logiciels qui vont avec, dont n'est payé qu'un
droit d'utilisation».

«Toute personne qui a été au bout de son action en justice contre cette
vente liée a eu gain de cause. Il ne fait donc aucun doute sur la
position des lois françaises en la matière.»

C'est pas si clair.

Les attaques contre la vente liée sont clairement trainées par une
volonté politique qui ne tend pas vers la protection du consommateur,
et pas seulement dans le domaine des PC (on peut raisonnablement penser
que Bouygues et Vivendi font plus d'argent par le biais de ventes liées
que Bricosoft).

Les attaque menées contre les fabricants qui refusent d'appliquer les
termes de la licence --- dans laquelle il est stipulée noir sur blanc
qu'elle doit être remboursée en cas de refus --- sont plus fructueuses,
mais avec beaucoup de dispersion selon les juridictions. Sachant que ce
cas ne pose généralement que le cas de la licence Bricosoft, et pas de
celle de tous les autres virus installés.

«En même temps, ce n'est pas comme si les ordinateurs jouaient un rôle
essentiel dans notre vie sociale.»

Amha, ce type d'ironie est malvenue. L'ironie suppose de faire
confiance à son lecteur, hors lorsqu'on fait de la sensibilisation, le
public visé est censé être novice en la matière.

== Introduction ==

«Dans un premier temps, je lis uniquement des articles signalant les
économies substantielles réalisées. Certes, c'est un point important
mais c'est loin d'être le seul avantage d'une telle migration.»

Merci de cette précision.

«Voilà, ici commence l'histoire d'Églantine et de Monsieur Lessig...»

J'ai trop de respect pour Larry Lessig pour cautionner ça. Il va
falloir changer le nom du môssieur ;-)

== Épisode 1 ==

«
- Comment ça ? Ceux qui fabriquent ce système le distribue
gratuitement ?
- Ben oui. C'est un principe de base des logiciels libres.»

Euh non... la gratuité n'est pas un «principe de base». Ce qui est un
principe de base, c'est que vous avez le droit de le redistribuer dans
les conditions que vous voulez, gratuit ou payant. Je te propose le
patch suivant :

- Ben ... ça coûte le prix de la clé USB sur lequel vous l'installez.
- Comment ça ? Vous avez le droit de m'en faire une copie sans avoir à
racheter une licence ? C'est pas un peu illégal, ça ?
- Ben oui on a le droit. C'est un principe de base des logiciels libres.

«
- Sur la base des deux réponses que vous venez de faire, êtes vous prêt
à confier à une entreprise commerciale privée la fabrication des modes
de fonctionnement des ordinateurs ? »

Je remplacerait par :

- Sur la base des deux réponses que vous venez de faire, êtes vous prêt
à confier à une entreprise commerciale le contrôle total du logiciel,
c'est à dire du mode de fonctionnement des ordinateurs ?

«
- Vous êtes juste un utilisateur. Si vous gardez en mémoire qu'il y a
des solutions libres de droit pour assurer le fonctionnement des
ordinateurs, vous êtes en avance sur prêt de quatre vingt dix pour
cent de la population.»

Pas «libres de droit». Beaucoup (la majorité) de logiciels libres
reposent au contraire sur le droit d'auteur pour protéger leur liberté
(le copyleft).

== Épisode 2 ==

RAS, à part que la salle de torture, c'est 101, pas 102 ;-)

== Glossaire ==

Ouinedozien est écrit en blanc sur fond blanc.

Sur le fond, c'est pas toujours bienvenu de faire passer les
ouindoziens pour des sombres abrutis. Certes, il y en a, mais certains
ne le sont que par hasard et incompétence (la plupart des gens ne son
pas capable de réinstaller leur système et gardent celui livré avec le
PC). De plus, il ne faut pas «combattre» les ouindeziens, mais plutôt
les séduire ; et la technique du style «bande de lamers, windaube
suuucks et n'est bon que pour les abrutis, fuck windaube et vive linux
le seul vrai OS d'el33t !!!» n'est pas la meilleur technique de
séduction que je connaisse.

François

--
François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>

Quand on réfléchit sans préjugé sur les choses humaines, on est
émerveillé de voir jusqu'où la superstition peut porter ses excès, et
l'on est incertain si l'on doit plus admirer l'aveuglement des peuples
ou la hardiesse effrontée de ceux qui les trompent.
-+- Paul Henri Thiry d'Holbach -+-




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