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trad-gnu - Traduction de "Interview with Richard Stallman, Edinburgh, 2004"

Objet : Liste de travail pour la traduction de la philosophie GNU (liste à inscription publique)

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Traduction de "Interview with Richard Stallman, Edinburgh, 2004"


Chronologique Discussions 
  • From: jaa.f AT cegetel.net
  • To: trad-gnu AT april.org
  • Subject: Traduction de "Interview with Richard Stallman, Edinburgh, 2004"
  • Date: Sun, 31 Aug 2008 15:33:19 +0200

Bonjour, voici ma traduction de "Interview with Richard Stallman, Edinburgh,
2004".
Comme c'est ma première fois je réclame votre indulgence et attends vos
remarques avec curiosité.

Cordialement

José Fournier

Conversation avec Richard Stallman, Edimbourg, 2004
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Transcription d'une conversation avec Richard Stallman qui s'est tenue à
l'école d'informatique de l'université d'Edimbourg le 27 mai 2004; publiée
à l'origine sur Indymedia.

Quelqu'un ne consacre pas sa vie entière à développer une nouvelle forme
de liberté sans croyances pré-existantes qui le conduisent à le faire.
Qu'est-ce qui vous à conduit à passer autant de temps sur les libertés
liées aux logiciels?

Tout d'abord, élevé aux États-Unis dans les années 1960, j'ai
probablement été exposé aux idées de liberté, puis dans les années 1970
au MIT, j'ai travaillé comme membre d'une communauté de programmeurs qui
coopéraient et réfléchissaient sur la signification éthique et sociale de
cette coopération. Quand cette communauté s'est éteinte au début des
années 1980, et que, contrastant avec cela, le monde du logiciel
propriétaire, auquel la plupart des utilisateurs d'ordinateurs à cette
époque contribuaient, inspirait, d'un point de vue moral, du dégout, j'ai
décidé que j'allais essayé de recréer une communauté de coopération.
J'ai réalisé que, tout ce que je pourrais retirer d'une vie consacrée à
la compétition pour se contrôler les uns les autres, ce qui correspond à
ce qu'est l'univers du logiciel non libre, c'était l'argent et que j'aurais
une vie que je détesterais.

Pensez-vous que le mouvement du logiciel libre, ou certaines de ses parties,
pourraient tirer, ou tirent, profit de collaborations avec d'autres
mouvements sociaux?

Je ne vois pas beaucoup de bénéfice direct pour le logiciel libre
lui-même,. D'un autre coté, nous voyons des partis politiques embrasser la
cause du logiciel libre, parce que cela s'accorde avec les idées de liberté
et de coopération qu'ils défendent généralement. Ainsi, en ce sens, nous
commençons à assister à une contribution d'autres mouvements aux idées du
logiciel libre.

Avez-vous pensé que le mouvement du logiciel libre est essentiel aux
mouvements d'opposition à travers le monde qui s'opposent aux règles
d'entreprises, au militarisme, au capitalisme, etc.?

Bien. Nous ne sommes pas du tout contre le capitalisme. Nous sommes contre le
fait de mettre sous contrôle les utilisateurs d'ordinateurs, une pratique
spéciales des entreprises. Il y a des entreprises, à la fois grandes et
petites, qui distribuent du logiciel libre, et contribuent au logiciel libre,
et ils sont bienvenus à l'utiliser, bienvenus à en vendre des copies et
nous les remercions de contribuer. Néanmoins, le logiciel libre est un
mouvement contre la domination, pas nécessairement contre la domination des
entreprises, mais contre toute forme de domination. Les utilisateurs de
logiciels ne devraient pas être dominés par les développeurs de
logiciels,que ces développeurs soient des entreprises, des individus, des
universités ou autres. Les utilisateurs ne devraient pas être maintenus
divisés et démunis. Et cela, c'est ce que le logiciel libre fait; il
maintient les utilisateurs divisés et démunis. Divisés car il vous est
interdit de partager des copies avec quiconque, et démunis, parce que le
code source ne vous est pas fourni. Ainsi, vous ne pouvez même pas dire ce
que fait le programme, sans parler de le modifier. Aussi, s'établit-il une
relation définitive. Nous travaillons contre la domination par les
développeurs de logiciels, beaucoup de ces développeurs sont des
entreprises. Et quelques grosses entreprises exercent une forme de domination
sur le logiciel non libre.


Et également que les développeurs de logiciels libres pourraient fournir
une infrastructure technique à ces mouvements qu'il ne serait pas possible
de développer en utilisant des logiciels propriétaires , qui sont trop
chers et enfermés dans modèle idéologique qui reflète les intérêts du
système mondial dominant tel que marchandisation, exploitation, contrôle et
surveillance au lieu de partage, justice, liberté et démocratie?

Aujourd'hui, je n'irais pas jusqu'au point de dire que le logiciel non libre
ne pourrait pas être utilisable par les mouvements d'opposition, parce que
beaucoup d'entre-eux l'utilisent. Ce n'est pas conforme à la morale
d'utiliser le logiciel non libre. Parce que...Au moins, c'est un acte
contraire à la morale d'utiliser des copies autorisées. Mais ce n'est pas
une bonne chose d'utiliser une quelconque copie. Vous voyez, pour utiliser
une copie autorisée, vous devez accepter de ne pas partager avec d'autres
personnes et convenir que le faire est un acte, en lui-même, contraire à la
morale, ce que vous devriez refuser. Et c'est la raison fondamentale pour
laquelle j'ai lancé le mouvement du logiciel libre. Je voulais rendre facile
de refuser l'acte contraire à la morale d'accepter la licence d'un logiciel
non libre.
Si vous utilisez une copie non autorisée alors vous n'avez pas accepté
cela. Vous n'avez pas commis cet acte contraire à la morale. Mais vous êtes
toujours...vous êtes condamné à vivre caché. Et vous n'êtes toujours pas
capable d'obtenir le code source, aussi ne pouvez-vous pas dire à coup sûr
ce que font ces programmes. Et ils pourraient, en fait, exercer une
surveillance. On m'a dit, qu'au Brésil, l'utilisation de copies non
autorisées était utilisée en pratique, comme argument pour mettre en
prison les activistes du mouvement des travailleurs ruraux sans terre, qui
depuis a basculé sur le logiciel libre pour échapper à ce danger. Ils ne
pouvaient bien-sûr s'offrir des copies autorisées de logiciels. Aussi, les
choses ne sont-elles pas reliées directement selon un ligne droite, mais il
y a un parallèle et une relation croissante entre elles.

Le monde des affaires, en tant que forme sociale, est très fermé – il ne
répond à personne hormis ses actionnaires, par exemple un petit groupe de
personnes argentées, et son organisation bureaucratique interne est presque
aussi démocratique qu'un soviet. Est-ce que l'implication croissante
d'entreprises dans le logiciel libre vous apparait comme quelque chose
d'inquiétant?


Pas directement. Parce que tant qu'un programme est un logiciel libre, ce qui
veut dire que l'utilisateur n'est pas contrôlé par ses développeurs, que
ces développeurs soient de grosses entreprises, de petites entreprises,
quelques individus ou autre chose, tant que le logiciel est libre, ils ne
contrôlent pas les gens. Cependant, la plupart des utilisateurs de logiciels
libres ne les perçoivent pas en terme éthiques ou sociaux. Il existe un
mouvement très efficace et très important appelé le mouvement Open Source
, qui a été conçu spécialement pour détourner l'attention des
utilisateurs de ces questions éthiques et sociales tout en parlant de notre
travail. Et ils ont tout à fait réussi; il y a de nombreuses personnes qui
utilisent les logiciels libres, que nous avons développés au nom de la
liberté et de la coopération, et qui n'ont jamais entendu parlé des
raisons pour lesquelles nous l'avons fait. Ceci affaiblit notre communauté.
C'est comme une nation qui est libre mais dont on n'a jamais appris à la
plupart de ses membres à attacher de l'importance à la liberté. Ils sont
en situation de vulnérabilité parce que si vous leur dites, « abandonnez
votre liberté et je vous donne cette chose de valeur », ils pourraient
dire « oui » parce qu'ils n'ont jamais appris pourquoi ils devraient dire
« non ». Vous rapprochez cela avec les entreprises qui pourraient vouloir
retirer aux gens leur liberté, et empiéter progressivement sur elle, et
vous obtenez une vulnérabilité. Et ce que nous constatons, c'est que nombre
d'entreprises de développement et de distributeurs de logiciels libres,
ajoutent aux paquets logiciels, quelques logiciels non libres qui mettent
l'utilisateur sous leur dépendance, tout en disant que le logiciel qui crée
la dépendance est un bonus, qui améliore le système. Si vous n'avez pas
appris à attacher de l'importance à la liberté, vous ne voyez pas de
raison de ne pas les croire. Mais ceci n'est pas un problème nouveau et il
ne se limite pas aux grandes entreprises. Toutes les distributeurs
commerciaux du système GNU/Linux, en remontant en arrière de quelques 7 ou
8 ans, ont pris l'habitude d'inclure du logiciel non libre dans leurs
distributions. C'est une chose contre laquelle j'ai essayé de lutter de
différentes manières, sans beaucoup de succès.
Mais, en réalité, même les distributeurs non commerciaux du système
d'exploitation GNU+Linux ont inclus et distribué du logiciel non libre, et
la chose attristante est que, parmi toute les nombreuses distributions,
jusqu'à récemment, il n'y en avait aucune que je pouvais recommander.
Aujourd'hui, j'en connais une que je peux recommander; elle s'appelle « 
Ututo-e » et vient d'argentine. J'espère pouvoir en recommander une autre
très prochainement.

Pourquoi,les croyances plus orientées « technique » du mouvement Open
Source ne sont-elles pas suffisantes pour vous?

Le mouvement Open Source a été crée spécialement pour se débarrasser du
fondement éthique du mouvement du logiciel libre. Le mouvement du logiciel
libre se fonde sur le jugement moral que le logiciel non libre est
antisocial, que c'est faire du tors aux autres. Je suis arrivé cette
conclusion avant de commencer à développer le système GNU. J'ai
développé le système GNU, spécialement pour créer une alternative à une
manière contraire à la morale d'utiliser le logiciel. Quand quelqu'un vous
dit, « vous pouvez avoir ce plaisant logiciel, mais seulement si vous
signez une promesse que vous ne le partagerez avec personne », on vous
demande de trahir le reste de l'humanité. Et, je suis arrivé à la
conclusion, au début des années 1980, que c'était mal et que c'était
faire du tors aux gens. Mais, il n'y avait pas d'autre moyens d'utiliser un
ordinateur moderne. Tous les systèmes d'exploitation réclamaient une telle
trahison avant que vous ne puissiez en obtenir une copie. Et c'était pour en
obtenir une copie binaire exécutable. Vous ne pouviez pas du tout en obtenir
le code. L'exécutable binaire est juste une suite de nombres, de laquelle
même un programmeur a du mal à dégager le sens. Le code source ressemble
à des mathématiques, et si vous avez appris la programmation, vous êtes
capable de le lire. Mais, après avoir signé la trahison, vous ne pouviez
même pas obtenir cette forme intelligible. Tout ce que vous pouviez obtenir,
ce sont les nombres dénués de sens que seuls les ordinateurs peuvent
comprendre. C'est pourquoi, j'ai décidé de créer une alternative, ce qui
veut dire, un autre système d'exploitation, un système qui n'aurait pas ces
exigences contraires à la morale. Un système, que vous pourriez obtenir
sous forme de code source, de manière à ce que, si vous décidiez
d'apprendre la programmation, vous pourriez le comprendre. Vous l'obtiendriez
sans trahir les autres et vous seriez libre de le communiquer à d'autres
personnes. Libre, soit d'en donner des copies, soit de les vendre. Alors,
j'ai commencé à développer le système GNU, qui dans le début des années
1980, constituait la plus grande partie de ce que les gens ont, par erreur,
commencé à appeler Linux. Et c'est ainsi que tout cela existe grâce à un
refus moral de s'accommoder d'une pratique antisociale. Mais cela est
matière à controverse.
Dans les années 1980, alors que le système GNU+Linux devenait populaire et
parvenait à avoir des millions d'utilisateurs, beaucoup étaient des
techniciens avec des oeillières techniques qui ne voulaient pas regarder les
chose en terme de bien ou de mal, mais seulement en terme d'efficacité ou
d'inefficacité. Ainsi, ils commencèrent à dire à beaucoup d'autres, ceci
est un système très fiable, très puissant, qui est facile et excitant et
que vous pouvez avoir à bon marché. Et ils ne mentionnaient pas que cela
vous permettait d'éviter une trahison, contraire à la morale, du reste de
l'humanité. Que cela vous permettait d'éviter d'être maintenus divisés et
démunis. Ainsi, il y avait de nombreuses personnes qui utilisaient le
logiciel libre mais n'avaient jamais entendu parlé de ces idées. Et cela
incluait des gens dans des entreprises, qui étaient engagés dans une
approche de leur vie dénuée de morale . Aussi, quand quelqu'un proposa le
terme de « Open Source », ils ont sauté sur l'occasion, comme un moyen
d'enterrer ces idées morales. Aujourd'hui, ils ont le droit de promouvoir
leurs vues, mais je ne partage pas ces vues. C'est pourquoi, je refuse à
jamais de faire quoi que ce soit sous le vocable « Open Source » et
j'espère que vous en ferez de même, vous aussi.

Étant donné qu'il aide les utilisateurs à comprendre les libertés liées
au logiciel libre en clarifiant l'utilisation ambigüe du mot « free » en
anglais, que pensez-vous de l'utilisation du terme « FLOSS » pour « 
Free/Libre Open Source » Software?

Il y beaucoup de gens, qui, par exemple, désirent étudier notre
communauté, ou écrire sur notre communauté, et qui évitent de prendre
parti pour le mouvement du logiciel libre ou le mouvement Open Source.
Souvent, ils ont d'abord entendu parlé du mouvement Open Source et ils
pensent que nous le soutenons tous. Aussi, je leur montre en fait que notre
communauté a été créée par le mouvement du logiciel libre. Mais alors,
ils répondent souvent qu'ils ne s'intéressent pas à ce genre de désaccord
et qu'ils aimeraient faire référence aux deux mouvements sans prendre
parti. Aussi, je leur recommande le terme Free/Libre Open Source Software
comme un moyen de faire référence aux deux mouvements en leur donnant un
poids équivalent, et de ne recourir au terme FLOSS qu'après en avoir donné
la signification. Aussi je pense que ...Si vous ne voulez pas prendre parti
entre les deux mouvements, alors oui, bien-sûr, utilisez ce terme. Parce que
ce que j'espère,c'est que vous prendrez parti pour le mouvement du logiciel
libre. Mais tout le monde n'y est pas obligé. Le terme est défendable par
le raisonnement.

Êtes-vous heureux du développement de la communauté qui a dépassé votre
vision d'un système d'exploitation libre? De quelle manière s'est-elle
développée différemment de ce que vous aviez imaginé au début?


Bien, en général, j'en suis assez content. Mais, il y a bien-sûr des
choses qui ne me plaisent pas, essentiellement, le point faible que
représente le fait qu'autant de gens de la communauté ne le considèrent
pas comme un problème de liberté, n'ont pas appris à attacher de
l'importance à leur liberté ou même à la reconnaitre. Cela rend notre
survie incertaine. Cela nous affaiblit. Et, ainsi, alors que nous sommes
confrontés à des menaces variées, cette faiblesse rend notre réaction
difficile. Notre communauté pourrait être anéantie par les brevets
logiciels. Elle pourrait être anéantie par l'informatique déloyale. Elle
pourrait être anéantie simplement par le refus des fabricants de matériel
de nous communiquer assez d'informations sur comment utiliser le matériel,
qui ferait que nous ne pourrions plus écrire des logiciels libres pour
piloter ce matériel.Nous avons, sur le long terme, de nombreux points
faibles.
Et,les choses que nous devons faire pour survivre à ces menaces sont
variées, dans tous les cas, plus nous sommes conscients, plus nous sommes
motivés, plus il nous sera facile de faire ce qu'il en coute. Ainsi, la
chose de long terme que nous devons reconnaitre et rendre importante, c'est
la liberté que le logiciel libre apporte, de manière que les utilisateurs
se battent pour leur liberté comme des gens se battent pour la liberté
d'expression, la liberté de la presse, la liberté de réunion, parce que
ces libertés sont elles aussi grandement menacées dans le monde aujourd'hui.


Qu'est-ce qui, selon vous, menace le développement du logiciel libre
aujourd'hui?

Je dois signaler que notre but n'est pas précisément de croitre. Notre but
est de rendre libre l'univers de la communication. Aujourd'hui, cela signifie
rendre libres les utilisateurs d'ordinateurs. Nous espérons, qu'au final,
ils opteront tous pour le logiciel libre, mais nous ne devons pas considérer
le simple succès comme notre but, ce serait manquer la question ultime.
Mais si je prends la question comme « qu'est-ce qui entrave le
développement du logiciel libre? » . Bien, en partie, c'est l'inertie,
l'inertie sociale. Beaucoup de gens ont appris à utiliser  Windows . Et
ils n'ont pas encore appris à utiliser GNU/Linux. Ce n'est plus difficile
d'apprendre GNU/Linux. Il y a 5 ans, c'était difficile, plus maintenant.
Mais c'est toujours plus que rien à faire. Si vous n'avez appris aucun
système d'exploitation, alors apprendre Linux est aussi facile que n'importe
quoi d'autre, mais si vous avez déjà appris Windows, c'est plus facile de
continuer à faire ce que vous connaissez. C'est ça l'inertie. Et il y a
plus de gens formés à utiliser le système Windows que de gens formés à
utiliser le système GNU/Linux. Aussi, chaque fois que vous essayez de
convaincre les gens de changer, vous luttez contre l'inertie. De plus, nous
avons le problème que les fabricants de matériel ne coopèrent pas avec
nous comme ils coopèrent avec Microsoft. Aussi faisons-nous , nous aussi,
montre d'inertie. Et ensuite, nous avons le danger des brevets logiciels dans
certains pays. Je souhaiterais que tous ceux qui lisent ceci- ou tous ceux
qui l'écoutent- s'adressent à tous leurs candidats aux élections du
Parlement Européen et leur demandent de se situer par rapport à la question
des brevets logiciels.
« Voterez-vous pour le rétablissement des amendements du parlement qui ont
été adoptés en septembre dernier, et qui apparemment vont être annulés
par le conseil de ministres? Voterez-vous pour rétablir ces amendements en
seconde lecture? » C'est une question très concrète à laquelle on
répond par oui ou par non. Vous obtiendrez souvent d'autres types de
réponse- vous pourrez obtenir des réponses évasives si vous demandez: « 
défendez-vous ou refusez-vous les brevets logiciels? » Les gens qui ont
rédigé les directives clament qu'elles n'autorisent pas les brevets
logiciels, ils disent que c'est parce que la directive dit, que tout ce qui
peut faire l'objet d'un brevet doit être de nature technique. Mais quelqu'un
de la Commission impliqué dans cela, admet que, ce terme signifie ce qu'ils
veulent qu'il signifie. Effet de style pour endormir le monde, car, en fait,
il ne limite rien. Aussi si un candidat vous dit: « je soutiens le texte
de la commission car il n'autorise pas le brevet logiciel »,vous pouvez lui
faire cette remarque et reposer la question avec insistance: « Voterez-vous
pour les précédents amendements du parlement? »

OK. Merci beaucoup.



  • Traduction de "Interview with Richard Stallman, Edinburgh, 2004", jaa . f, 31/08/2008

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