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transcriptions - [Transcriptions] Fwd: [April] conf véronique et luc

Objet : Transcription de fichiers son ou de videos de conférences (liste à inscription publique)

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[Transcriptions] Fwd: [April] conf véronique et luc


Chronologique Discussions 
  • From: Marie-Odile Morandi <mbottoli AT voyager.archi.it>
  • To: Transcriptions <transcriptions AT april.org>
  • Subject: [Transcriptions] Fwd: [April] conf véronique et luc
  • Date: Sat, 29 Nov 2014 14:32:34 +0100


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Pur connaissance

/Amicalement
Marie-Odile Morandi
Adhérente April <http://www.april.org/>
/


- -------- Message transféré --------
Sujet :     [April] conf véronique et luc
Date :     Sat, 29 Nov 2014 10:05:20 +0100
De :     Gérald Sédrati-Dinet (Gibus) <gibus AT april.org>
Répondre à :     Gérald Sédrati-Dinet (Gibus) <gibus AT april.org>
Pour :     april AT april.org



Le 29/11/2014 06:44, Marie-Odile Morandi a écrit :
> Bonjour,
>
> On peut même lire et relire cette conférence :
> http://wiki.april.org/w/Transcription_de_la_conf%C3%A9rence_de_Luc_et_v%C3%A9ronique_%C3%A0_l%27UP
> /


J'ai lu ces jours derniers cette transcription. Et il y a beaucoup de
choses intéressantes dans cette conf., avec aussi des points qui
mériteraient des discussions argumentées, dans lesquelles je me
lancerais bien si j'avais pas le neurone épuisé (notamment l'héritage
des Lumières).

Mais y a un truc quand même à la fin qui commence à me titiller
sérieusement, c'est la réponse que fait Luc à un type qui se pose la
question de la compatibilité du logiciel libre avec le modèle marchand
capitaliste.

C'est quelque chose qui revient je pense quasiment à chaque conférence
de RMS à laquelle j'ai assistée depuis 20 ans. Ce dernier en général
botte en touche en disant que la gratuité ou non, le profit que l'on
peut tirer de l'écriture de logiciel, ce n'est pas son problème, ou
plutôt que ce n'est pas le problème du logiciel libre. Et avec
l’ambiguïté du terme Free en anglais, ça se conclut par cette différence
de problématique entre free beer et free speech. Le logiciel libre se
situerait sur un plan autre qu'économique.

Je pense qu'il est grand temps d'en finir avec cette neutralité.
Stallman le dit lui-même lorsqu'il distingue le mouvement du logiciel
libre et celui de l'open source, le premier est une affaire d'éthique,
une solution à un problème social. Or si le logiciel libre se situe sur
le plan social, comme solution à un problème social, on ne peut faire
l'impasse sur l'ancrage historique de ce problème social. C'est-à-dire
que le logiciel libre, s'il est une réponse à un problème social, l'est
vis-à-vis d'un problème posé par l'ordre social /actuel/, soit : le
capitalisme. Or le capitalisme est indéniablement un ordre
socio-économique, allant d'ailleurs jusqu'à subsumer toute relation
sociale aux lois et objectifs économiques. Je ne pense donc pas qu'on
puisse continuer à faire l'impasse sur la situation du logiciel libre
sur le plan économique.

Là, Luc va encore plus loin en vantant l'apport de multinationales
capitalistes à "l'intérêt à travailler ensemble et [sur] du code
ouvert", ce qui montrerait qu'économiquement le capitalisme
s'accommoderait très bien du logiciel libre.

Je pense que c'est terriblement contre-productif pour la dynamique du
logiciel libre. D'une part parce que si ces multinationales
s'accommodent du logiciel libre, c'est précisément parce que (quasiment)
tout logiciel libre est un logiciel open source et que c'est ce dernier
aspect qui convient parfaitement au capitalisme.

Mais surtout, parce qu'il me semble que le logiciel libre est
intrinsèquement, j'ai envie de dire ontologiquement, anti-capitaliste.

Pour ne pas être trop long, je me contenterai de rappeler l'origine
extrêmement bien située du logiciel libre et qui est rappelée brièvement
par Véronique au début de la conférence : ce qui a poussé Stallman a
lancer le projet GNU, c'est le dysfonctionnement d'une imprimante dont
il désirait le code source afin de la faire fonctionner selon ses
propres besoins.

Or le moteur du capitalisme est justement la primauté de l'objectif
d'accroissement illimité du capital sur toute autre considération. Le
logiciel libre s'oppose frontalement à cela, en faisant primer le
contrôle de l'utilisateur sur tout autre aspect. Il n'est de logiciel
libre que pour répondre au besoin informatique de l'utilisateur. C'est
en fait un drame touchant au cœur du capitalisme: on ne gagne pas
d'argent en écrivant un logiciel libre, si c'est le cas, ce ne peut être
qu'un effet de bord – et Stallman ne dit d'ailleurs rien d'autre.

Alors que dans le capitalisme la valeur d'usage n'est qu'un effet de
bord de l'accroissement de valeur économique, le rapport est
complètement inversé dans le logiciel libre.

Il me semble que c'est quelque chose qu'il est temps d'affirmer haut et
fort et qu'il faudrait creuser plus en détail pour doter le logiciel
libre d'une solide assise théorique.

- --
Gérald Sédrati-Dinet
http://pascontent.sedrati-dinet.net     http://www.april.org
http://www.unitary-patent.eu            http://laquadrature.net




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  • [Transcriptions] Fwd: [April] conf véronique et luc, Marie-Odile Morandi, 29/11/2014

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