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accessibilite - Re: [Accessibilite] Logiciel "DonnerLaParole"

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Re: [Accessibilite] Logiciel "DonnerLaParole"


Chronologique Discussions 
  • From: François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>
  • To: accessibilite AT april.org
  • Subject: Re: [Accessibilite] Logiciel "DonnerLaParole"
  • Date: Tue, 31 May 2011 11:39:59 +0200

Bonjour,

Le Tue, 31 May 2011 01:04:47 +0200,
Samuel Thibault <samuel.thibault AT ens-lyon.org> a écrit :

> Dès qu'on met des règles, rien n'est simple dans le monde des
> licences.

Tout à fait. Et en plus de ça, bien souvent la limite de ce qui est
possible est très difficile à saisir. S'il faut être juriste pour
comprendre les termes de la licence de l'auteur, c'est dommage car ça
exclue de fait la majorité des utilisateur de la compréhension de
permissions offertes.

J'écrivais ici même il y a un an :

> Pourquoi refuser les « clauses exotiques » dans les licences ?
>
> Je détaille un peu sur ce point, car j'ai vu des trucs franchement
> bizarres, avec des clauses de licences qui sont inutilisables en
> pratique. Certains logiciels disposent d'une licence particulière,
> par exemple permet l'ouverture des sources, mais uniquement pour un
> usage non commercial. Donc n'autorisent pas les usages militaires,
> etc. Ces clauses « exotiques » partent souvent d'un bon sentiment,
> mais elles sont fort dommage, car ce type de clause (qu'on ne peut
> absolument pas considérer comme libre) est généralement difficile à
> évaluer. Par exemple, si une association proposait de vendre une clé
> USB, ou donne un CD avec le logiciel dessus, cela rentre t-il ou non
> dans une clause non commerciale ? S'il faut payer pour entrer dans un
> musée, et que ce musée donne gratuitement un logiciel, qu'en est
> t-il ? Qu'en est t-il en cas d'un site commercial financé par de la
> publicité ? ... Bien sûr, nous pouvons toujours demander à des
> juristes de clarifier la situation, dans chaque cas. Nous pouvons
> également demander aux auteurs une autorisation ou une confirmation
> qu'on rentre bien dans le cadre de la licence, mais c'est
> généralement *impraticable* en réalité. Par exemple, une distribution
> GNU/Linux comme Debian rassemble plus de 25000 logiciels, avec autant
> plus de contributeurs différents qui ne sont pas nécessairement
> facilement joignables. On comprends bien que demander à chacun qu'il
> délimite la portée de ses clauses de licence est complètement
> impraticable.
>
> Donc, tous les cas de clause "non conventionnelle", comme les
> clauses "non commerciales", les clauses "anti-armement", les clauses
> "anti-spécistes", etc. ne sont pas à considérer comme libre. Je
> respecte tout à fait la motivation qu'il peut y avoir à utiliser de
> telles clauses dans les licences, mais leurs auteurs devraient y
> réfléchir, car dans un écosystème qui est celui du partage et de
> l'échange, l'effet global de ces clause peut être largement
> contre-productif ; à commencer parce qu'elle rend complètement
> illisibles les idées que l'on défend.
>
> Je défend personnellement un logiciel libre, un logiciel où personne
> n'a besoin d'avoir fait cinq années de droit pour connaitre les
> libertés dont il dispose avec le logiciel. Si vous hésitez à me
> croire, je vous invite à lire le préambule de la licence GNU GPL,
> qui est d'une clarté rare.
> http://www.linux-france.org/article/these/gpl.html (traduction non
> officielle de la GPL v2)

Si quelqu'un veut relayer l'information à l'auteur du logiciel, il est
bienvenu. :)

Cordialement.
François

--
François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>

Il existe une sérénité propre au stoïcien, lorsqu'il se sent à l'étroit
dans le cérémonial qu'il a prescrit lui-même à sa conduite ; il jouit
alors de lui-même en dominateur. -+- Friedrich Nietszche, Aurore -+-




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