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educ - Re: [EDUC] Re: Affiche partage de logiciel libre - Education

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Re: Affiche partage de logiciel libre - Education


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Re: Affiche partage de logiciel libre - Education
  • Date: Wed, 15 Sep 2010 17:35:20 +0200 (CEST)


----- "Jean Peyratout" <jean.peyratout AT abul.org> a écrit :

>
> Proposition d'accroche :
>
> Les logiciels libres couvrent tous les besoins des élèves et
^^^^^^^
> des enseignants. Ils sont librement disponibles pour chacun :
> parent, professeur, éducateur. Retrouvez une sélection de
> logiciels libres sur http://framasoft.net
>

Je souscris pleinement au mot "élèves".

Primitivement il comportait le mot "enfant".

"l'enfant au coeur du dispositif éducatif" slogan d'une certaine
vision de l'école des années quatre-vingt/quatre-vingt-dix (entre autre
dans l'entourage de Claude Allègre) fut tellement décrié au sein
du corps enseignant qu'il fut même l'un des motifs de nombreuses
grèves.

Par exemple dans le mouvement du 93 où plus d'une centaine
de collège de ce département firent plus de deux mois de grève
(l'un des plus longs mouvements sociaux au sein de l'éducation)
dans les années quatre-vingt-dix, figurait, outre le plan de
rattrapage, l'exigence des logiciels libres (voté par l'Assemblée
Générale des établissements en lutte) contre la microsoftisation
de l'école, le refus d'une politique visant à "mettre l'enfant
au coeur du dispositif éducatif".

Il s'agissait, surtout dans ce département en crise (depuis la
situation s'est largement empirée), de refuser de transformer
les enseignants en EDUCATEURS, d'éduquer comme on disait
les sauvageons. Pour les acteurs de ce mouvement social,
la première finalité de l'école (prise dans son sens générique)
devait rester l'instruction publique, c'est-à-dire l'égalité
des droits d'accès pour tous aux savoirs.

J'ai fait partie de ce mouvement. C'est à cette époque que
j'ai découvert Condorcet.

Les Mémoires sur l'instruction publique de Condorcet
préfigurent la LAÏCITE.

Le statut d'élève relève de la sphère publique, tandis que
celui d'enfant relève de la sphère privée.

Ce fondement de l'école de la République, battu en brèche
depuis de nombreuses années, a préfiguré la laïcité au
même titre que la Déclaration des Droits de l'Homme et du
Citoyen (ou bien sûr celle de la Femme et de la Citoyenne
d'Olympe de Gouges).

L'Homme, en tant qu'être générique relève de la sphère privée ;
le Citoyen en tant qu'être politique de la sphère publique.
L'Enfant est le pendant de l'homme, l'Elève celui du
Citoyen.

Cette différence se retrouve y compris bien sûr dans le
numérique. Par exemple, l'exception pour copie privée ne
concerne pas l'école mais le cercle de famille, la sphère
privée. Ce qui concerne l'école, c'est la diffusion
collective. Il s'agit bien d'une diffusion publique.

Charlie

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