Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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Re: [EDUC] Position April : Exception pédagogique et insécurité juridique des enseignants
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- From: Briand Michel <Michel.Briand AT telecom-bretagne.eu>
- To: educ AT april.org
- Subject: Re: [EDUC] Position April : Exception pédagogique et insécurité juridique des enseignants
- Date: Thu, 30 Sep 2010 12:47:28 +0200
A côté des textes imprécis (je
n'ai pas connaissance de jurispridence d'un enseignant condamné pour
avoir autorisé la réutilisation de ces contenus) il y a les réseaux de personnes qui émergent et FONT tel sesamath dont tous les contenus sont librement réutilisables et est devenu l'un des principaux éditeurs (20 à 30 % de part de marché en collège) Dans mon établissement public la préconisation de la direction est une licence permettant la réutilisation. Il me parait important de recenser ces initiatives et en accompagnant ce mouvement on fait évoluer le droit qui devra reconnaitre la légitmité des ces pratiques qui élargissent les biens communs les projets émergents sur les données ouvertes, (cartes ouvertes et OSM, opendata ..) les musées et instutions qui donnent leur contenus a wikicommons ou wikipedia les reseaux de co-rpoductyion (sesamath, Open couse ware ...) eclairent ces questions sous un autre angle cnestel AT free.fr a écrit : Rémi, Je ne peux pas écrire sur le wiki que tu proposes. Il est impératif de distinguer la notion d'exception pédagogique de celle du droit des enseignants à publier sous une licence de contenu libre. Les deux aspects sont complétement disjoints. 1/ En ce qui concerne l'exception pédagogique. Il faut impérativement la replacer dans le contexte de la Directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 mai 2001 sur l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information (dite EUCD) prévoyait un certain nombre d'exceptions, notamment, pour les activités d'enseignement : "La présente directive doit promouvoir la diffusion du savoir et de la culture par la protection des oeuvres et autres objets protégés, tout en prévoyant des exceptions ou limitations dans l'intérêt du public à des fins d'éducation et d'enseignement" ou encore "Les États membres devraient avoir la faculté de prévoir certaines exceptions et limitations dans certains cas tels que l'utilisation, à des fins d'enseignement ou de recherche scientifique, au bénéfice d'établissements publics tels que les bibliothèques et les archives, à des fins de compte rendu d'événements d'actualité, pour des citations, à l'usage des personnes handicapées, à des fins de sécurité publique et à des fins de procédures administratives ou judiciaires." etc. Réf : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2001:167:0010:0019:FR:PDF L'exception dite pédagogique n'a donc rien à voir avec la problématique du droit d'auteur des enseignants. Il s'agit du droit d'usage, à l'instar du Fair Use anglo-saxon 'usage loyal' de documents sous une licence propriétaire dans le cadre d'un enseignement. Par exemple, l'usage en classe des images représentant les oeuvres de Le Corbusier ne sont pas légales. Ce qui peut se révéler gênant pour un cours sur le fonctionnalisme, de Design ou d'architecture (en Grande Bretagne ou aux Etats-Unis, les enseigants bénéficient du Fair use). Avant les débats sur la loi DADVSI (application de la Directive EUCD) les syndicats d'éditeurs exercèrent un lobbuing très puissant, dont un conflit qui fut très médiatique avec la CPU (Conférence des Présidents d'Universités) pour empêcher toute exception pédagogique, voire même interdire la publication des thèses en ligne. Et lors des débats qui suivirent au Parlement Donnedieu de Vabres s'obstina et refusa toute exception, ce qui provoqua un tollé du côté des bibliothécaires et archivistes de France soutenus par l'Association des maires de France, de nombreux universitaires qui en appelèrent à la désobéissance civile. Ce ne fut que lors du passage au Sénat que fut voté une exception peau de chagrin pédagogique contre une rémunération, subvention déguisée à certains producteurs de vidéogrammes pédagogiques, multimedia, etc. Réaliser un tel travail demande de reprendre tout l'historique, dans ses rebondissements... Tu as sur le site Educnet, une définition de l'exception pédagogique où tu peux lire, entre autre : "- elle ne s’applique pas aux œuvres réalisées à des fins pédagogiques, les partitions de musique et les œuvres réalisées pour une édition numérique de l’écrit Cette exception pédagogique n’entrera entre en vigueur qu’au 1er janvier 2009." http://www.educnet.education.fr/legamedia/legadico/lexique/exception-pedag Voilà, en gros et très rapidement résumé. Si l'on applique à la lettre la loi DADVSI, on se rend très vite compte qu'il devient presqu'impossible de travailler en classe avec Internet et/ou des documents de référence, excepté si leur licence est libre. Mais, si tu reprends toutes mes vieilles contrib's (je n'ai pas le temps de faire une synthèse avec la Toussaint) tu verras que RIEN, sttrictement RIEN (surtout avec la jurisprudence) ne s'oppose à ce qu'un enseignant publie sous une licence libre (exception faite aux logiciels qui restent la propriété de l'employeur). Si un Inspecteur empêche un enseignant de publier sous une licence libre, c'est de l'intimidation, mais ce n'est pas légal. La liberté pour les enseignants de choisir leur licence est la conséquence de la loi DADVSI, le seul effet qui nous soit bénéfique. Charlie |
- Re: [EDUC] Position April : Exception pédago gique et insécurité juridique des enseignants, cnestel, 30/09/2010
- Re: [EDUC] Position April : Exception pédagogique et insécurité juridique des enseignants, Briand Michel, 30/09/2010
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