Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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Re: [EDUC] Bercy qui décide (was : Précisio ns (2) sur l'enseignement de l'informatique)
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- From: cnestel AT free.fr
- To: educ AT april.org
- Subject: Re: [EDUC] Bercy qui décide (was : Précisio ns (2) sur l'enseignement de l'informatique)
- Date: Thu, 17 Mar 2011 13:25:57 +0100 (CET)
----- "Yves Combe" <ycombe AT april.org> a écrit :
> Je ne voudrais pas trop mettre par terre ton bel enthousiasme, mais un
>
> tel enseignement a déjà existé puis été supprimé:
> http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h10oi_jb3.htm
>
> Ce n'est pas parce qu'un telle option existe que cela va entraîner une
>
> généralisation, une création d'un cape(s|t) informatique. Il y a une
> réalité importante dans l'éducation nationale: c'est Bercy qui
> décide.
>
> --
> yves
Yes,
Sans vouloir remettre en cause ton assertion "C'est Bercy qui
décide", je souhaiterais néanmoins la pondérer pour ce qui
concerne l'enseignement de l'informatique.
En premier lieu, souvenons-nous des textes d'Hannah Arendt sur
le totalitarisme qui critiquait, après la seconde guerre mondiale,
certaines analyses marxistes aveuglées par une croyance pure
et dure dans la rationalité des acteurs économiques qui ne
permettait pas à leurs auteurs d'appréhender les mécanismes
totalitaires et génocidaires.
Nous avons trop tendance à prêter, les Libéraux commettent
la même erreur, aux acteurs économiques des logiques
rationnelles.
En réalité la suppression de l'option informatique dans
les années 80 et 90 que tu réfères n'obéit à aucune logique
d'économie budgétaire.
Les obstacles à un enseignement de l'informatique dans le secondaire
c'est aussi, malheureusement et avant tout, d'ordre idéologiques.
En témoigne la suppression de 33% des anciens programmes
de Technologie en collège qui étaient consacrés à l'apprentissage
de notions informatiques.
Cette suppression n'est donc pas liée à une rationalité
d'économie budgétaire.
La suppression des postes d'enseignants, les déficits budgétaires,
les DGH qui accroissent le nbre d'élèves par classe, la pression
sur les chefs d'établissement, les HSA, etc, sont certes des
données réelles à prendre en compte.
Mais le refus de l'enseignement de l'informatique à l'école
tient à quelque chose de plus qui échappe à toute rationalité
économique.
Amicalement,
Charlie
- Re: [EDUC] Bercy qui décide (was : Précisio ns (2) sur l'enseignement de l'informatique), cnestel, 17/03/2011
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