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educ - Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] page pop mise à jour

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] page pop mise à jour


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Cc: pvincent974 AT gmail.com
  • Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] page pop mise à jour
  • Date: Thu, 24 Mar 2011 22:11:43 +0100 (CET)


----- "Hervé Darce" <yo8yo AT april.org> a écrit :

Salut Hervé,

Je commence par la fin. Tu écris :

> Je n'interviens plus sur la liste pour ne pas apparaître comme un
> "donneur de leçon". En effet "les critiques sont d'autant mieux
> reçues que celui qui les emet contribue concrètement à faire avancer
> le projet qu'il critique" et je ne fais pas avancer concrètement le
> projet.
> Mais je me suis permis d'intervenir sur la liste au risque de
> déplaire car mon opinion y était citée.

Etant partisan des thèses de Karl Popper notamment celles exprimées
dans Conjectures et Réfutations je ne considère pas du tout
que l'analyse-critique soit négative, bien au contraire !

Je partage également l'avis de feu Félix Guattari qui considérait
comme TOTALITAIRES toutes les structures consensuelles.

Il ne faut surtout pas que tu te culpabilises et craindre
de déplaire (à qui d'aileurs ???) car ce sont les critiques
(quand elles ne sont pas ad hominem) qui font avancer
le schmilblick.
Je considère donc comme saine et constructive, parce qu'
éclairante, la réaction critique des colistiers, la tienne comme
celle de Mathieu Jourdan et de tous ceux dont j'ai oublié le nom.

Dans le même mouvement, je pense que pvincent974 a fait un
admirable travail de synthèse sur le wiki, en énonçant les critiques
émises émises sur la liste même si je considère que certaines
sont un peu tirées par les cheveux, alors que d'autres
restent pertinentes.
Je ne comprends toujours pas pourquoi les élèves des Bouches-du-
Rhône de 4ème et de 3ème auxquels le CG13 offre à chacun un
ordinateur portable sous OS propriétaire peuvent faire ce qu'ils
veulent avec leur machine, y compris l'accès au BIOS, et pas
les lycéens de l'Ile de la Réunion qui sont pourtant plus
âgés ?

Pour autant, je pense que l'on doit - tout en gardant l'esprit
critique - soutenir ce projet dont les aspects positifs
ne sont pas à négligeables (par exemple l'ouverture d'un marché
aux entreprises locales qui répondraient à l'appel d'offre) ; même
si le choix de la distribution GNU/linux à télécharger doit être
proposée pour des raisons de facilité et non pas imposée.

Tu écris :
>
> Imposer des choix techniques sur l'ordinateur PERSONNEL de l'élève
> c'est réduire la liberté de l'élève. Ce dictat, rendu possible
> techniquement par le verouillage du BIOS, présente plusieurs effets
> néfastes :
> * 1° effet : légitimer les limitations techniques face aux élèves,
> face à des citoyens en devenir. Les prochaines limitations
> techniques


Rien n'interdit si l'April fait un CP et/ou une lettre de soutien
adressée au CR de l'indiquer dans l'argumentaire.


> passeront comme une lettre à la poste. Elles seront d'autant plus
> facilement acceptées que l'école aura contribué à ce formatage
> idéologique.



> * 2° effet : la privation de liberté correspond à un appauvrissement
> des possibles. Je m'explique. Un enseignant ne peut pas utiliser
> avec les élèves une clé bootable même libre car ces derniers n'ont
> aucun accès bios. La clé bootable peut comporter : une liste de
> logiciel, des vidéos, des cours, des images, des codes d'accès à
> des plateformes...

oui.


> * 3° effet : nier la liberté comme droit constitutionnel. Ce point là
> me paraît le plus grave de tous. Je peux comprendre que l'Etat impose
> un OS dans les lycées mais je ne peux pas comprendre lorsque ce dictat
> concerne l'ordinateur PERSONNEL de l'élève. Ce dictat est
> inconstitutionnel!

Si j'ai bien compris, il ne s'agit pas de l'Etat mais du Conseil Régional.
Je me demande si les "techniciens" qui ont conseillé une distribution imposée
sans possibilité d'accès au BIOS pour l'élève, comme tu le soulignes
pour un usage au sein de la sphère privée, n'a pas pour origine un
manque de confiance dans la fiabilité des OS libres ainsi que sur
les ressources humaines locales.

Pour info, je connais d'excellents informaticiens qui ont choisi de vivre
à la Réunion. Notamment certains de mes anciens élèves de collège
de Seine Saint-Denis avec lesquels j'ai toujours gardé de bons contacts.
L'un d'eux a même monté une société de services dont machines sont à Paris
qu'il administre à distance tout en habitant à la Réunion.

Si besoin ils peuvent très bien encadrer des entreprises locales
pour la maintenance et les formations.



> Il est possible de lever l'ambiguïté de deux manières différentes :
> * soit l'élève peut choisir n'importe quel type d'OS même
> propriétaire sur son ordinateur PERSONNEL.
> * soit l'ordinateur devient la propriété de l'établissement scolaire.
> Ainsi, l'élève se conforme à une utilisation limitée dans le cadre
> scolaire mais garde sa liberté entière chez lui.

A partir du moment où l'on file à la famille un chèque de 500 Euros pour
l'achat d'une machine, on entre dans le cadre de la sphère privée,
l'ordinateur n'a plus rien à voir avec l'établissement.
C'est d'ailleurs ce qui se passe dans les Bouches-du-Rhône.
Les mômes n'amènent pas leur ordinateur en classe.

Je pense que les restrictions suggérées trouvent davantage
leurs origines dans un excès de précaution et un manque de confiance
dans le Libre que dans une volonté de brider les gamins.

Charlie




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