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educ - Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] page pop mise à jour

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] page pop mise à jour


Chronologique Discussions 
  • From: Mathieu Jourdan <mathieu.jourdan AT gmail.com>
  • To: educ AT april.org
  • Cc: cnestel AT free.fr
  • Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] page pop mise à jour
  • Date: Fri, 25 Mar 2011 09:30:55 +0100
  • Domainkey-signature: a=rsa-sha1; c=nofws; d=gmail.com; s=gamma; h=mime-version:in-reply-to:references:date:message-id:subject:from:to :cc:content-type:content-transfer-encoding; b=BoMzME423rhD1u8zFXSDSdAg1KB6vpSkUWuYNdMjZH9PZmEul3l+6dqPxaCLoXzIQN d3+Mb8Wpx9BUKM5uTWP/LLGgzRdQpK8fFDaRK+U9md6MlHtjS6CYDG+aIwimJnv48fdF LjI4VW2+6NdHNdPOZkiXLqSjRZybyvV8NFL44=

Le 24 mars 2011 22:11, <cnestel AT free.fr> a écrit :
>
> ----- "Hervé Darce" <yo8yo AT april.org> a écrit :
>
> Salut Hervé,
>
> Je commence par la fin. Tu écris :
>
>> Je n'interviens plus sur la liste pour ne pas apparaître comme un
>> "donneur de leçon". En effet "les critiques sont d'autant mieux
>> reçues que celui qui les emet contribue concrètement à faire avancer
>> le projet qu'il critique" et je ne fais pas avancer concrètement le
>> projet.
>> Mais je me suis permis d'intervenir sur la liste au risque de
>> déplaire car mon opinion y était citée.
>
> Etant partisan des thèses de Karl Popper notamment celles exprimées
> dans Conjectures et Réfutations je ne considère pas du tout
> que l'analyse-critique soit négative, bien au contraire !
>
> Je partage également l'avis de feu Félix Guattari qui considérait
> comme TOTALITAIRES toutes les structures consensuelles.
>
> Il ne faut surtout pas que tu te culpabilises et craindre
> de déplaire (à qui d'aileurs ???) car ce sont les critiques
> (quand elles ne sont pas ad hominem) qui font avancer
> le schmilblick.
> Je considère donc comme saine et constructive, parce qu'
> éclairante, la réaction critique des colistiers, la tienne comme
> celle de Mathieu Jourdan  et de tous ceux dont j'ai oublié le nom.
>
> Dans le même mouvement, je pense que pvincent974 a fait un
> admirable travail de synthèse sur le wiki, en énonçant les critiques

Oui !

> émises émises sur la liste même si je considère que certaines
> sont un peu tirées par les cheveux, alors que d'autres
> restent pertinentes.

Pourrais-tu nous dire lesquelles ?

> Je ne comprends toujours pas pourquoi les élèves des Bouches-du-
> Rhône de 4ème et de 3ème auxquels le CG13 offre à chacun un
> ordinateur portable sous OS propriétaire peuvent faire ce qu'ils
> veulent avec leur machine, y compris l'accès au BIOS, et pas
> les lycéens de l'Ile de la Réunion qui sont pourtant plus
> âgés ?
>
> Pour autant, je pense que l'on doit - tout en gardant l'esprit
> critique - soutenir ce projet dont les aspects positifs
> ne sont pas à négligeables (par exemple l'ouverture d'un marché
> aux entreprises locales qui répondraient à l'appel d'offre) ; même
> si le choix de la distribution GNU/linux à télécharger doit être
> proposée pour des raisons de facilité et non pas imposée.
>
> Tu écris :
>>
>> Imposer des choix techniques sur l'ordinateur PERSONNEL de l'élève
>> c'est réduire la liberté de l'élève. Ce dictat, rendu possible
>> techniquement par le verouillage du BIOS, présente plusieurs effets
>> néfastes :
>> * 1° effet : légitimer les limitations techniques face aux élèves,
>>   face à des citoyens en devenir. Les prochaines limitations
>>   techniques
>
>
> Rien n'interdit si l'April fait un CP et/ou une lettre de soutien
> adressée au CR de l'indiquer dans l'argumentaire.
>
>
>>   passeront comme une lettre à la poste. Elles seront d'autant plus
>>   facilement acceptées que l'école aura contribué à ce formatage
>>   idéologique.
>
>
>
>> * 2° effet : la privation de liberté correspond à un appauvrissement
>>   des possibles. Je m'explique. Un enseignant ne peut pas utiliser
>>   avec les élèves une clé bootable même libre car ces derniers n'ont
>>   aucun accès bios. La clé bootable peut comporter : une liste de
>>   logiciel, des vidéos, des cours, des images, des codes d'accès à
>>   des plateformes...
>
> oui.
>
>
>> * 3° effet : nier la liberté comme droit constitutionnel. Ce point là
>>  me paraît le plus grave de tous. Je peux comprendre que l'Etat impose
>>   un OS dans les lycées mais je ne peux pas comprendre lorsque ce dictat
>>   concerne l'ordinateur PERSONNEL de l'élève. Ce dictat est
>>   inconstitutionnel!
>
> Si j'ai bien compris, il ne s'agit pas de l'Etat mais du Conseil Régional.
> Je me demande si les "techniciens" qui ont conseillé une distribution
> imposée
> sans possibilité d'accès au BIOS pour l'élève, comme tu le soulignes
> pour un usage au sein de la sphère privée, n'a pas pour origine un
> manque de confiance dans la fiabilité des OS libres ainsi que sur
> les ressources humaines locales.

Parce que le système installé de force ne serait pas fiable il aurait
été décidé d'empêcher les élèves d'en utiliser d'autres ?

> Pour info, je connais d'excellents informaticiens qui ont choisi de vivre
> à la Réunion. Notamment certains de mes anciens élèves de collège
> de Seine Saint-Denis avec lesquels j'ai toujours gardé de bons contacts.
> L'un d'eux a même monté une société de services dont machines sont à Paris
> qu'il administre à distance tout en habitant à la Réunion.
>
> Si besoin ils peuvent très bien encadrer des entreprises locales
> pour la maintenance et les formations.
>
>
>
>> Il est possible de lever l'ambiguïté de deux manières différentes :
>> * soit l'élève peut choisir n'importe quel type d'OS même
>> propriétaire sur son ordinateur PERSONNEL.
>> * soit l'ordinateur devient la propriété de l'établissement scolaire.
>>   Ainsi, l'élève se conforme à une utilisation limitée dans le cadre
>>   scolaire mais garde sa liberté entière chez lui.
>
> A partir du moment où l'on file à la famille un chèque de 500 Euros pour
> l'achat d'une machine, on entre dans le cadre de la sphère privée,
> l'ordinateur n'a plus rien à voir avec l'établissement.
> C'est d'ailleurs ce qui se passe dans les Bouches-du-Rhône.
> Les mômes n'amènent pas leur ordinateur en classe.

Dans ce cas quel est l'intérêt du projet ?
La fameuse fracture numérique ?

> Je pense que les restrictions suggérées trouvent davantage
> leurs origines dans un excès de précaution et un manque de confiance
> dans le Libre que dans une volonté de brider les gamins.

Ton discours me surprend.

Remplace la Région par Microsoft ou Apple. Remplace le verrouillage du
BIOS par le verrouillage des magasins d'applications.
Remplace " restrictions suggérées " par licence proprio ou code fermé...
D'ailleurs il était question de logiciels de filtrage " contrôle
parental " (pour des lycéens !) parce que c'était dans *les élèves*
qu'on n'avait pas confiance : jeux vidéo, " piratage "...

S'il est intéressant de comprendre les intentions pour se faire
convaincre de l'intérêt de la mesure ou argumenter efficacement pour
son retrait, tu sais fort bien que cette mesure n'est pas acceptable
et tu lui cherches des excuses. La région n'a pas à exercer une
quelconque forme de contrôle sur les ordinateurs personnels de qui que
ce soit.

> Charlie
>
>
> --
> Archives, se desinscrire : http://www.april.org/wws/info/educ
>

Mathieu




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