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educ - Re: [EDUC] Communiqué EPI : consultation sur le projet de programme ISN de terminale scientifique

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Communiqué EPI : consultation sur le projet de programme ISN de terminale scientifique


Chronologique Discussions 
  • From: François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Communiqué EPI : consultation sur le projet de programme ISN de terminale scientifique
  • Date: Fri, 25 Mar 2011 12:16:43 +0100

Salut,

Le Sat, 19 Mar 2011 16:27:59 +0100,
François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr> a écrit :

> j'ai également pris quelques notes à la lecture du
> document, je les rapporterai prochainement pour discuter

Voici mes notes :

Dans le préambule : «
L’objectif de l’enseignement de spécialité ISN en classe terminale de
la série S [...] [est plutôt de] de les sensibiliser aux problèmes
sociétaux induits (respect de la vie privée, propriété des œuvres
numériques).
»

Il faut arrêter de considérer l'enjeu sociétal de l'informatique sous le
seul angle des « problèmes ». L'informatique et Internet ont permit une
vague d'émancipation et de partage de la connaissance sans précédent
dans l'histoire de l'humanité ; ça compte, non ?

Je m'associe au cotés des autres critiques pour dire que
l'appropriation exclusive de l'information a des limites. Le logiciel
n'est pas régit par la propriété, mais par le droit d'auteur. Et le
droit d'auteur résultant d'un équilibre entre ce dernier et la société,
il conviendrait que ne soient pas non plus oubliés les droits des
utilisateurs.

Comme Georges, je ne trouve pas très sérieux le parallèle
information/chimie ; et je trouve que la capacité requise n'est pas
vraiment en relation avec le savoir exposé. D'une part on y parle de «
particule élémentaire » alors que de mon temps (il y a 10 ans) on ne
faisait pas de physique des particules au lycée, et je suppose que ça
n'a pas changé. Comment la métaphore peut elle être utile si elle se
réfère à un concept non assimilé ? D'autre part le parallèle
atome/octet est inconsistant. Un atome est par définition insécable, ce
qui n'est pas le cas d'un octet ; le quantum d'information étant le
bit. Quant à aborder les « mots », agrégats d'octets, je n'ai pas d'avis
sur le sujet.

Dans la partie « structuration et organisation de l'information », je
pense qu'on aurait tord de se limiter aux structures arborescentes. La
structuration de l'information doit se faire en relation avec un
objectif mené ou un problème à résoudre. Pour cela il semble nécessaire
de présenter non seulement les organisation arborescentes, mais aussi
les autres structures, telles que les piles, les listes, les
dictionnaires, les bases clés-valeurs adressables par le contenu, etc.
Et cette présentation des structures doit se faire en relation avec la
présentation des « types de données » proposée plus loin. Actuellement
il n'y a que des types de bas niveau qui sont mis en avant, ce qui est
dommage car amha ça fait complètement passer à coté de l'enjeu de
structuration qui est au moins aussi important que l'aspect
algorithmique.

Dans la partie « Persistance de l'information », on ne comprends pas
pourquoi est mis à contribution la revendication d'un buzzword
médiatique.

Dans la partie « Non rivalité de l'information », le terme de
« propriété intellectuelle » est à proscrire. Les capacités réfèrent à
différents types de licences logicielles, mais ces catégories ne sont
pas listé dans les savoirs, elles devraient l'être. Par ailleurs la
notion de téléchargement « légal » ou « illégal » est obscure et la
jurisprudence n'est pas stable à ce sujet. Si aborder ces notions doit
se faire au détriment du respect de la neutralité scolaire, mieux vaut
les abandonner. Il y a des usages licites et des usages illicites, le
fait qu'ils se fassent par « téléchargement » ne change pas la nature
de leur licéité. De même, la « sensibilisation à l'évolution des
valeurs » semble être un terrain bien glissant en matière de
neutralité, d'autant plus que les valeurs en question ne sont nullement
explicitées dans le programme.

Dans la partie « Transmission série », je ne comprends pas
l'observation « on s'interroge sur la qualité d'une liaison série. »
Pourquoi ne s'interroge t'on pas sur la qualité d'une liaison en
général, avec l'exemple de la transmission sérielle ?

Dans la partie « Routage », il convient de noter que toute topologie de
réseau peut être représentée par un graphe. Les auteurs ont
probablement voulu employer la notion de « topologie maillée ».

--
François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>

Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu'on appelle l'Assemblée Nationale,
pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement
l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent.
-+- Pierre Joseph Proudhon, Mémoires -+-




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