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educ - Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?
  • Date: Sun, 8 May 2011 18:28:37 +0200 (CEST)


----- "Yves Combe" <ycombe AT april.org> a écrit :

> On 08/05/2011 16:59, cnestel AT free.fr wrote:
> > En dernière analyse, une note (même si je peux contester la logique
> qui
> > consiste à noter selon la courbe de gauss) me semble moins déviante
> > qu'un système d'évaluation par compétences qui permet davantage
> > d'exercer un contrôle sur les pédagogies.
> >

> Est-ce qu'on note *pour* obtenir une courbe de Gauss, ou est-ce qu'on
> obtient une courbe de Gauss en notant avec d'autres critères?

Pour te répondre sans faire appel à ce que j'ai pu observé sur la manière
dont pouvaient noter certains de mes collègues tout au long de ma "carrière",
je viens de me livrer à une requête sur Google en tapant les occurrences
*notation courbe de gauss*, à tout hasard...

160000 résultats répondent à cette requête dont celle du livre (que je n'ai
pas lu) : "La constante macabre ou comment a-t-on découragé des générations
d’élèves
(Éditions Math’Adore 2003)".

Je note au passage que l'argumentaire est surtout utilisé par des courants
prônant une évaluation par "objectifs" (devenu ringard) ou par évaluation
d'items (ça c'est "in").

Je lis par exemple sur le site "Le guichet du savoir", cette phrase mignone,
désarmante de naïveté :

"Si l’on faisait une évaluation par objectifs et non par classement, tout le
monde
pourrait avoir 18, ou 3. source : L'Humanité, 29 octobre 2003.".

Donc tu ne peux pas dire "est-ce qu'ON note pour etc".

Il s'agit d'un simple constat ethno-sociologique.

Cela existe et cette manière de faire est indéniable. Si je m'oppose aux
fariboles
de grilles d'évaluation par compétences du socle commun dont Sésamath se fait
apparemment le porte-voix, le système de notes n'est donc pas non plus
idéal.

Peut-on pour autant dire que cette manière de noter est systématique ?

Bien sûr que non ! Heureusement existent aussi de nombreux enseignants
qui ne notent pas sur des critères de normes sociales sous-jacentes
que l'on peut représenter par un graphique en forme de cloche, mais
sur des barèmes explicites et intelligibles.
Dans ce cas, je ne crois pas que l'on obtienne (sauf exceptions
occasionnelles)
une courbe de gauss en notant sur de tels critères.

Ma réponse te satisfait-elle ?

> Que l'on constate que les notes suivent une courbe de Gauss, cela
> semble normal (si je peux me permettre ce trait). Les tailles de chaussure
> des élèves, leurs poids en suivent aussi (parfois on ne la voit qu'en
> séparant par sexes). Pourquoi les notes ne suivraient-elle pas une
> gaussienne?

Je connais cet argumentaire non pas avec la taille des chaussures mais
avec la taille des élèves. A mon humble avis c'est un très mauvais
argument basé sur un raisonnement purement analogique qui nie l'existence
d'une pression sociale sous-jacente. Et loin de combattre certains
courants pédagogistes il valide leurs arguments.

> Mais dans un collège standard en Troisième, on peut en être assez
> loin: la réunion de deux courbes de Gauss, une centrée entre 12 et 16 et
> l'autre entre 5 et 8 ou même avec une majorité entre 18 et 20.

Sur ce point je te suis totalement, sans oublier les cas où ça peut aller
entre 1 et 20.

Pour conclure, dans le contexte actuel, je préfère encore un système de
notes avec tous ses défauts que les dérives du socle commun, ce qui doit
pas nous empêcher de garder l'esprit critique.

L'essentiel c'est l'esprit critique.

Charlie




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