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educ - Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: d michon <d.michon AT laposte.net>
  • Cc: jean-yves lignier <jean-yves.lignier AT aefe.fr>, educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?
  • Date: Sun, 8 May 2011 16:59:28 +0200 (CEST)


----- "d.michon" <d.michon AT laposte.net> a écrit :

> Pour ma part je pensais qu'en la matière l'utilisation d'une
> plateforme
> s'envisageait autour de sa souplesse et non en obligeant les
> utilisateurs à se plier à un certain nombre de contraintes
> inhérentes,découlant de ce même progiciel.
>
> S'agissant de pronote à proprement parler, si on se réfère à la notice
>
> technique, je ne vois pas trop quel intérêt il y a à présenter un
> progiciel (ou une suite) qui initialement semble avoir été conçu pour
> :
> Fonctionner sous un os propriétaire déterminé et essentiellement sur
> poste isolé, même si l'installation d'une version serveur peut être
> envisagée,

Salut,

Loin de moi l'intention de défendre Pronote. Mais Pronote fonctionne
aussi sur des postes en réseau, y compris sous une interface web.
Mais on est d'accord c'est un logiciel proprio.

> Rester dépendant d'une maintenance sur site pour la version serveur
> alors qu'apparemment l'infrastructure n'envisage pas de déplacement
> dans nos départements outre-marin, obligeant à compter sur nos ressources
> et bonne volontés locales.

A partir du moment où un logiciel fonctionne en réseau rien n'interdit
du côté serveur la maintenance en réseau et du côté client le
téléchargement des mises à jour, même sous windozzzz.


>
> Un logiciel pour lequel les avantages avancés sont la possibilités
> éventuelle d'intégration à une ENT ou à un espace d'accès extranet
> mais sans garantie de ses développeurs.
> Là, je miserai plus sur les contraintes et la particularité liées aux
> différences d'un établissement à savoir une ENT disponible intra et
> extranet et un serveur ldap pour les services de validation et
> d'administration (correspondances parents enseignants ou la
> mutualisation des cours comme pour la base de donnée d'organigrammes
> de salles et l'édition d'emploi du temps. Mais normalement tout ça se
> trouve déjà mis à disposition dans les ENT) .
>
> Ma culture initiale de programmeur m'a toujours rappelé à l'obligation
>
> de la mise à disposition et à l'adaptation tenant compte de
> l'utilisateur final et non pas au contraire, c'est à dire de ne pas
> soumettre l'utilisateur aux exigences de l'installateur.
> Et c'est cela que permettent os libre comme open source : à savoir
> format ouvert et interopérabilité de fait, adaptation, intégration et
> expansion des logiciels mutualisés jusqu'au serveur d'applications. La
> mise à disposition des sources permettant l'adaptation.

Etant peu favorable aux ENT (tout dépend bien sûr de ce que l'on appelle ENT)
je limiterai mes revendications pour ce qui concerne les obligations
de service au post de Jean-Yves LIGNIER dont tu reprends également
les arguments (annuaire LDAP, respect des standards du web, interopétrabilité,
etc).

En ce sens je me refuse à soutenir publiquement un logiciel de suivi de
compétences comme SACoche de Sésamath développé par Thomas Crespin.
qui offre toute une gamme d'outils au service de la mise en place des
politiques du socle commun alors même qu'elle est contestée par
la majorité des enseignants.
On entre là, à mon humble avis, certes à une autre échelle, au soutien
à Linux par le régime de Zine el-Abidine Ben Ali ainsi qu'aux critiques que
formulaient un certain nombre d'opposants dont des informaticiens à
l'encontre des communautés Open Source en Tunisie.


> Le cas d'Open office et de son adaptation vers les versions oo4kids et
> simple en est un bon exemple.

Partiellement oui. Car c'est un logiciel généraliste qui renvoie à
une infinité de contextes non prédictifs. Là on a affaire à des outils
purement applicatifs aux contextes d'usage limités et déterminés
à un cahier des charges. Leur adaptation à d'autres contextes est
très limitée.

> Nombre d'application me font l'effet de grands ensembles aux
> appartements non modulables où l'on ne pouvait mettre que des meubles
> de mêmes dimensions du fait des radiateurs et des prises placées au même
> endroit.

En tant qu'architecte de formation rentré aux Beaux Arts au début des
années soixante-dix dans un climat de contestation permanente durant
une huitaine d'années, je peux te dire qu'après avoir passé au peigne
fin toute la critique du cadre bâti, l'idéologie multifonctions
(cf. les critiques de baudrillard du groupe Utopie à l'époque),
l'architecture dite modulaire, n'ont jamais constitués le dépassement
du zoning des politiques des grands ensembles.


> La liste du manque d'intelligence industrielle peut ainsi s'allonger
> au gré de notre histoire post-moderne comme l'aberration de la logique
> des claviers en Qzerty ou Azerty.

Justement l'architecture post-moderne née aux Etats-Unis est arrivée
dans une société en mutation rapide où les mutations sociales évoluaient
plus vite que les fonctions. De ce fait il n'était plus possible
d'appliquer le discours fonctionnaliste qui avait pour intention
l'adéquation entre forme et fonction.
C'est à cette époque que l'on a commencé, surtout dans le monde
anglo-saxon à construire, par exemple, des écoles à aires ouvertes,
sans salles de classe. Mon fils qui vient d'avoir trente sept ans
a été scolarisé dans la seule école à aires ouvertes de Paris
(l'école publique à aires ouvertes Saint-Merri).
Ce n'est pas par hasard si ce fut l'une des premières écoles en France
à expérimenter la désastreuse méthode globale. De plus, il n'y avait
aucune note. Tout procédait par grilles d'évaluation par codes de
couleurs exactement ce que propose aujourd'hui de réaliser numériquement
SACoche.

> Ces suites propriétaires brident de la même manière l'innovation
> pédagogique sortant du champ d'exploitation initialement prévue par
> leurs concepteurs, d'autant que nos textes administratif ne brillent
> pas dans en ce domaine ;-)

Je ne suis pas d'accord avec le fait de comparer "innovation pédagogique"
(encore faudrait-il que l'on m'explique ce que cela veut dire ; ce
vocable étant davantage employé par le Café pédagogique) avec un outil
de notation.
Il s'agit là d'une obligation de service qui s'inscrit dans une politique.

En dernière analyse, une note (même si je peux contester la logique qui
consiste à noter selon la courbe de gauss) me semble moins déviante
qu'un système d'évaluation par compétences qui permet davantage
d'exercer un contrôle sur les pédagogies.


> Pour pousser un peu plus la réflexion, à ce titre c'est également un
> manque de respect des lois sur le handicap (2005 et 2008) et ce,
> depuis la loi d'orientation de 1975 obligeant à la différentiation et à
> l'adaptation aux élèves en difficulté ou en situation de handicap et à
> leur intégration en classe ordinaire.

C'est une autre logique.

Librement et amicalement,
Charlie
> Didier Michon




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