Re: [EDUC] Wifi : la dangerosité des ondes prou vée par des étudiantes lycéennes sur... du cresson

[Guyot <linux AT cvgg.org>]

Le Wed, 29 May 2013 16:42:11 +0200,
Jérôme <jerome AT aranha.fr> a écrit :

Bonjour,

Je me permet de répondre à cette discussion, car dans mon lycée jusqu'à
il y a une semaine, nous n'avions pas de wifi.

Il y a une semaine, la direction a décidé d'en mettre dans la salle des
maîtres et à la cafétéria.

D'où beaucoup de questionnements.

> Je veux bien me poser des question, avec des arguments chiffrés,
> vérifiées et solides. 

J'ai l'impression que des deux côtés on pense que les études des autres
sont mauvaises. Mais comme il en fut de même très longtemps pour la
cigarette, il me semble qu'il faut surtout rester prudent.

> Dans les petites données factuelles, un wifi n'émet pas très fort,
> sauf si tu l'a bricolé, et la puissance des ondes diminue très
> rapidement avec la distance au moins pour une raison géométrique et
> surtout pour les ondes courtes.  Si on admet une certaine nocivité
> des ondes, il faudrait à mon avis commencer par s'inquiéter des
> smartphones, de la 4G (beaucoup plus puissante sur les projets
> actuels), et ce en priorité côté "client" parce qu'on est en contact
> avec l'émetteur.

Il est intéressant de noter que le principal opérateur de téléphonie
suisse (swisscom) nous a dit que les communications 3G et 4G négociaient
une puissance d'émission minimale entre les antennes, ce que le wifi
n'était pas capable de faire et qu'ils en déconseillaient donc
l'emploi. Mais ce sont des vendeurs de G. Il a aussi été dit qu'en
multipliant les antennes wifi, on peut parvenir à des taux de
rayonnement importants. Même si il a aussi été dit qu'en les
positionnant bien on peut en limiter le rayonnement global.

Évidemment beaucoup de paramètres entrent en jeu.

> Bref, les ondes sur le cresson par des étudiants, je veux bien, mais
> je serait plus satisfait  avec des études concordantes et
> transdisciplinaires ainsi qu'une réflexion plus générale sur le cadre
> de vie. 

Justement, on se pose des questions à propos de l'un des éléments de ce
cadre de vie. C'est plutôt bien.

> Personnellement je suis plutôt pour le principe de précaution qui va
> souvent de pair avec l'amélioration de la qualité et non de
> l'augmentation crade de la puissance. Ne pas oublier dans le genre de
> chose que loin d'une antenne GSM, on diminue la source la plus faible
> (la puissance reçue de l'antenne) pour augmenter les sources les plus
> proche (les multiples téléphones dans les poches).

Pour moi, la conclusion est qu'il faut se poser la question : à quoi
cela sert-il ? Plus précisément, dans une école, à quoi cela sert-il
pédagogiquement ?

Si des projets pédagogiques qui nécessitent impérativement le wifi
existent, il me semble qu'on peut toujours s'arranger, notamment avec
des antennes itinérantes et qu'on peut éteindre. Mais existent-ils
vraiment ?

Chez nous le fait de mettre le wifi à la salle des maîtres et à la
cafétéria me fait penser que l'utilisation prévue n'a rien de
pédagogique. Elle me semble n'avoir que des raisons pratiques.

Et si c'est le cas, je pense qu'il faut alors appliquer le principe de
précaution et ne pas mettre de wifi.

> Le filaire à des avantages autres dont la vitesse et la sécurité,
> mais une absence de souplesse et un coût certain. Je ne vois pas trop
> le conseil général tirer des centaines de câbles par établissement au
> prix unitaire de la plaisanterie. Mais les solutions mixtes existent
> et on n'est pas obligé d'arroser de manière permanente en wifi la
> totalité de l'établissement.

Chez nous, quasiment toutes les salles sont câblées. Il y a des
ordinateurs câblés dans les couloirs et finalement très peu
d'ordinateurs portables amenés par les élèves.

Car le problème est aussi dans le fait que la demande est celle
d'utilisateur de smartphones et très peu pour les ordinateurs
portables. Or, j'aimerais bien être convaincu que l'utilisation de
smartphone apporte réellement un plus pour le travail des élèves par
rapport au postes câblés disposant de grands écrans. De même que
travailler pendant qu'on mange.

Peut être que je me trompe (et détrompez-moi dans ce cas), mais j'ai
bien l'impression que l'utilisation d'un wifi à partir des smartphones
se "limite" en gros aux mails et aux réseaux sociaux (ce qui n'est pas
une mauvaise chose, mais ne constitue de loin pas la part importante
du travail d'un étudiant ou d'un professeur).

Non ?

Meilleures salutations à tous.
-- 
Vincent Guyot
Enseignant (physique)
Lycée Blaise Cendrars
vincent AT cvgg.org
www.cvgg.org
-- 
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