Re: [EDUC] Re : Hamon et draft

["d.michon" <d.michon AT laposte.net>]

Le 23/07/2014 14:34, sonic steph a écrit :

Je ne dis pas cela uniquement parce que je suis prof de techno mais
parce que c'est une mesure des plus intelligentes.

certes, mais pourquoi est-ce si évident ? Pourquoi pas les profs de
maths, car apparemment, il y a une logique pour qu'ils interviennent au
lycée (enfin je veux dire au lycée général car les autres ne retiennent
pas l'attention). Oh mais d'ailleurs, quel bilan de tout ça ? Est que ça
a atteint son but ? Pourquoi envisager alors un capes d'informatique ?
Après tout, un ordinateur ne fait que compter, les profs de maths savent
a priori mieux compter que les autres, ils sont donc le mieux placer
pour apprendre à dialoguer avec un ordinateur ?

J'ai constaté que cette année que parmi les filières universitaires de formation continue des enseignants (organisées pour les les vieux routards des écoles normales dont je fait partie, comme pour les certifiés et PEGC qui désireraient goûter aux joies du lycée) ont été organisées par des Mathématiciens un enseignement math-info.

Or depuis ce fait avéré de passation de pouvoir dans notre université régionale de la Guyane comme ailleurs en métropole j'ai été témoin du manque d'information comme de clarté des notices descriptive des enseignements dont seules les grandes "écoles" du Fortran ont été capables jusqu'ici.

Le debugging n'a pas de profil absolu si ce n'est de tirer des conclusions qui demandent des compétences certes théoriques du point de vue de la logique mathématique mais également tout autant de connaissances concernant l'électronique des machines mais également une forte dose de capacité à communiquer avec son public de techniciens, bêta testeurs et ses utilisateur finaux.
Depuis il est difficile de conforter des collègues qui auraient été tentés de suivre un telle formation post-professionnelle.

Bon après, est-ce que ça va faire avancer le libre, si on veut être
positif, j'ai l'impression que les profs de maths utilisent plus Python
que les informaticiens qui préfèrent le Php, C# et Java! Et oui coco, ce
sont les langages les plus utilisés en milieu pro.. Oui parce que Python
est un langage libre, qui est développé par une communauté et non pas
par une entreprise (notez que facebook a forké php, ça peut changer
d'entreprise.. enfin à voir pour php).

Les algorithmes développés par des grands penseurs de la logique mathématicienne sont théoriquement fonctionnels. J'ai fait partie des possédés d'Algol bien avant C et lisp et les dérivées serpentaires. Cependant, chacun peut constater le nombre important de bugs liées aux limites technologique du matériel qui doit accueillir des supers noyaux ou des routines débordants de génie logique.
La majeure partie sont incapable de tourner sur des micropro du seul fait que "des" mathématiciens se veulent par principe "ignorants" des particularités de puces qui appellent des fonctions machines imposées par leurs constructeurs (décisions parfois dignes de la résolution du noeud gorgien :) .

Or, on ne peut faire des stats sur les jeux des cartes si on en ignore les règles et si c'est logiquement illogique c'est tout de même la réalité.

Pourquoi pas les profs de techno pour le collègue, mais après pourquoi
pas des profs de techno pour le lycée aussi d'ailleurs, si on trouve ça
plus logique. Les seules informaticiens actuels du secondaire sont pour
le moment rangé dans la case économie-gestion, elle même rangée dans la
technologie... Il y a du y avoir une logique un jour pour tout ça ?

Moi même je ne comprends pas tout à fait ce manque de pragmatisme qui est lié à ce mode unilatéral de passation en dehors de l'insatiable nécessité des cumuls de crédit de fonctionnement et de subventions du sup et des postes budgétés distribués au sein de "l'ordre national de l'enseignement".
Ce comportement va à l'opposé d'une didactique scientifique contemporaine comme de la formation à l'esprit critique.

Bref, le ministre propose en regardant sa calculette et en visant donc
le moins de recrutement possible et le moins de formation possible. Que
le ministre réagisse ainsi, étant donné qu'il travaille dans un
gouvernement qui a décidé que l'on devait rembourser toutes nos dettes,
j'arrive à comprendre sa logique. Mais que des associations fassent le
même raisonnement... Par exemple pour l'April, on s'est endetté pour
filer du blé pour Microsoft, est-ce que cette dette est bien légitime ?

Du libre pas pour faire du libre mais pour développer d'autres philosophies opérantes que le saucissonnage chirurgical de brevets qui tombent dans l'accaparement des compétences et les connaissances en maintenant de boites noires totalement illogiques.
Personnellement je reprend l'idée de ce qui a été développée au moment du Clom (mocc francophone :) des REL du mois de mai dernier :
On ne peut envisager de développer des ressources libres sans se reposer sur une infrastructure totalement libre pour ne pas prendre le risque de tomber dans des méandres logiques imposées par les revendeurs de produits brevetés.

Mais c'est évidemment et également illogique du point de vue du matériel.

En toute circonstance, efficacité et simplicité ne doivent cependant pas tomber dans la médiocrité.


Didier Michon

Bon, je m'arrête, pour moi la question n'est pas qui, mais quoi (cad
quelle programme) ? Plutôt que de se réjouir auprès du ministre, on
devrait plutôt souligner que le plan en faveur du numérique de son
prédécesseur, qui faisait craindre le pire, accouche d'une souris.

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